Saku Koivu est demeuré dans le coeur des partisans
Canadiens jeudi, 18 déc. 2014. 11:35 dimanche, 15 déc. 2024. 16:38Je me souviendrai toute ma vie de l’entrevue que j’ai eue avec Saku Koivu à Anaheim. Ce que je voulais savoir à l’époque c’est comment il aimait sa nouvelle vie sous le chaud soleil de la Californie et comment il voyait son nouveau rôle avec les Ducks. Également, j’étais curieux de savoir s’il s’ennuyait de nous. Oui, un peu comme un membre de la famille qui nous quitte pour son travail ou ses études, ce qui nous intéresse c’est de nous assurer si tout va bien pour lui, s’il s’ennuie de nous. Durant l’entrevue, les émotions du petit Finlandais étaient palpables. J’ai senti qu’il s’ennuyait de Montréal.
Évidemment, il ne s’ennuyait pas de nos hivers, il s’ennuyait de la passion démontrée par nos partisans, de l’amour des partisans pour les joueurs qui portent fièrement les couleurs du bleu-blanc-rouge. Quand on a arboré ce chandail, on ne peut que se souvenir de toute la fierté et l’amour qu’on pouvait ressentir. Demandez à madame Béliveau si nos partisans se souviennent de nos Glorieux! Pour notre sport national, et plus particulièrement à Montréal, la devise du Québec « Je me souviens » prend tout son sens.
Les Canadiens de Montréal, c’est plus qu’un simple club de hockey, c’est le porte-étendard de notre culture et de notre histoire collective. D’ailleurs, plusieurs l’ont écrit, l’ont chanté. Le hockey et l’amour de ce sport, c’est pratiquement dans nos gènes. On aime ce sport, on aime cette équipe depuis de nombreuses générations.
Durant ma carrière, où j’ai évalué la posture de plusieurs athlètes à l’aide de mon programme Biotonix, j’ai eu le privilège de travailler avec des équipes de la NFL, de la NBA et du baseball majeur et je peux vous dire que le bien-être des joueurs passe par l’accueil de vos dirigeants. Quand on se sent accueilli, valorisé et apprécié, cela vaut bien plus que tous les millions que l’on pourrait vous verser.
À ce titre, le groupe Gillett, sous lequel Saku a évolué, et la famille Molson, représentent de loin les propriétaires les plus aimés et appréciés du sport professionnel. À leur côté, on le ressent. Ils ont beaucoup de classe et de respect pour les gens qui travaillent pour eux et ont un immense respect pour leurs partisans. Ce dont Saku se souvient, c’est justement tout ce que la grande famille du Canadien a fait pour lui. Ce sont les relations de cœur qu’il a tissées durant son passage à Montréal. Je le dis souvent lors de mes conférences que l’on ne vit qu’à travers le cœur et la tête des gens. Sans relations, nous mourons tout simplement et plus nous créons des relations significatives, plus nous aidons et servons les gens, plus on devient vivant et heureux.
Saku se souvient de notre « docteur Wilby », le docteur Mulder, un homme très attentionné et d’une grande gentillesse. Il se souvient de Vincent Lacroix, un homme tellement professionnel et consciencieux que tout le monde aimerait l’avoir comme médecin à la maison. Il se souvient de Gaëtan Lefebvre, un gars tellement important dans le vestiaire pour les joueurs. C’est un gars généreux, dévoué et complètement dédié au bien-être de ses protégés. Ce sont ces personnes et d’autres aussi de qui notre Montréalais d’adoption se souvient. Il se souvient de leur appui précieux dans son processus de guérison contre le cancer.
Montréal est gravé dans le cœur du petit guerrier et les partisans n’oublieront jamais un glorieux qui a démontré un tel dévouement et qui a fait preuve d’un courage exemplaire. Son retour au jeu, après une longue bataille pour retrouver la santé, le 9 avril 2002, restera certainement gravé dans le cœur de plusieurs partisans. Ce soir, nous célèbrerons ce beau lien qui unit Saku avec le public de Montréal et du Québec en entier.
Merci Saku pour les belles années que tu nous as données, et oui, tu es digne de faire partie de cette liste prestigieuse des capitaines qui ont façonné l’histoire du CH. En terminant, je te le dis dans ta langue : Kiitos!