Beaucoup d'agitation dans l'entourage du Canadien qui vient d'encaisser quatre revers consécutifs. Pourtant, quand on y regarde de près, l'équipe de Michel Therrien se trouve exactement là où la plupart des observateurs l'avaient placée : dans la lutte pour une place en séries avec les Maple Leafs de Toronto.

Deux choses ont faussé les données lors de la première moitié de saison. D'abord, la performance de Carey Price. À lui seul, le gardien du CH a donné au moins 10 points à son équipe. Souvenez-vous du match à Vancouver au début de la saison, celui à Winnipeg, de la première période contre les Penguins de Pittsburgh au Centre Bell le 23 novembre, des 16 lancers des Bruins en troisième période le 5 décembre et bien sûr, du match à Ottawa il y a quelques jours.

L'autre facteur est que le Canadien a occupé la troisième position de sa section par défaut.  Parce que les Sénateurs d'Ottawa et les Red Wings ne connaissent pas la saison qu'on prévoyait, cela a permis au Lightning et au CH de se faufiler parmi les trois premiers de sa section. Ça pourrait changer à Detroit quand tous les blessés reviendront au jeu.

Dans le fond, si c'était ça le Canadien? Une équipe de milieu de peloton qui va se battre jusqu'à la fin.

La LNH aux Jeux olympiques pour la dernière fois?

Il y a fort à parier qu'on ne verra plus les joueurs de la LNH aux Olympiques après les Jeux de Sotchi.

C'est ce qu'a laissé entendre Bill Daly lundi. Dans un courriel à l'Associated Press, Daly écrit que la ligue ignore toujours si elle sera en Corée du Sud en 2018. Plusieurs se demandent s’il est pertinent d'interrompre les activités de la LNH pendant deux semaines en février, surtout si les Jeux n'ont pas lieu au Canada ou aux États-Unis.

Surtout que cette interruption survient au moment où elle pourrait profiter d'une fenêtre d'opportunité dans le calendrier sportif. La saison de la NFL est terminée, il n'y a pas de baseball et le March Madness n'est pas encore commencé.

Et ce qui n'arrange rien, le match de la médaille d'or aura lieu à 16 h heure de Sotchi, c'est-à-dire 7 h du matin au mieux en Amérique du Nord.

Le retrait de la LNH serait une terrible nouvelle pour René Fasel et la Fédération internationale de hockey sur glace. Son influence et son prestige auprès du Comité international olympique seraient considérablement diminués. Il faudrait alors penser à des solutions de rechange : joueurs amateurs ou issus des universités, imiter le soccer et n’envoyer que des jeunes joueurs ou encore des joueurs juniors. Mais peu importe, l'intérêt ne serait plus le même. Surtout si la LNH va de l'avant avec son projet de Coupe du monde comme tout le monde le croit.

Dans la même veine, Bill Daly a fait savoir que la ligue allait reconsidérer sa décision d'envoyer ses joueurs à Sotchi si un incident « significatif » survenait avant le 9 février et que la sécurité des joueurs pouvait être menacée.

La LNH gagne en popularité

On parle souvent de la LNH comme du quatrième sport professionnel majeur aux États-Unis. Ce n'est pas tout à fait vrai.

Le dernier sondage de la firme Harris révèle que le hockey arrive en sixième place avec 5 % de la faveur populaire.

Sans surprise, le football de la NFL demeure le sport le plus populaire pour une 30e année consécutive auprès de 35 % des amateurs. Le baseball est 2e avec 14 %, le football collégial est le choix de 11 % des amateurs, la NASCAR est 4e avec 7 % des votes, devant le basketball à 6% et ensuite le hockey.

Mais pour le hockey, c'est un bond important, car en 1985 notre sport national arrivait loin derrière le golf, le tennis, les quilles et les courses de chevaux.

Vous avez dit commotion?

En cette semaine du Super Bowl, ESPN a mené un sondage auprès de 320 joueurs de la NFL, et 85 % ont répondu qu'ils participeraient au match du Super Bowl même s'ils présentaient des symptômes de commotion cérébrale.

London Fletcher, un vétéran de 16 saisons, était même étonné que 100 % des joueurs n'aient pas répondu oui.

Les plus réticents à mettre leur santé en péril sont les plus jeunes joueurs. Ils estiment aussi que ce ne serait pas le bon message à envoyer aux enfants.

C'est drôle, je crois que si on posait la question aux joueurs de la LNH à la veille d'un septième match de la finale de la Coupe Stanley, on aurait probablement les mêmes réponses.