L'expansion est dans les cartons
Canadiens mercredi, 25 mars 2015. 22:22 vendredi, 13 déc. 2024. 22:36Le président du Canadien de Montréal, Geoff Molson, a déclaré que la LNH explorait la possibilité d'augmenter le nombre de clubs dans son circuit, mais qu'il n'y a rien de concret sur la table pour le moment.
« On entend parler dans les médias que Gary Bettman regarde s'il y a un potentiel d'expansion dans l'Ouest. On entend parler des villes de Las Vegas et de Seattle. La ligue fait ses recherches. Rien n'a été proposé jusqu'ici, mais ça bouge. »
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Monsieur Molson participait à l'émission l'Antichambre à RDS lors de la soirée des présidents en compagnie de Ronald Corey et Pierre Boivin, qui lui s'est montré inquiet de voir la LNH s'installer dans des villes qui n'ont pas déjà démontré une véritable inclinaison envers notre sport national.
« Je reconnais toute la croissance du hockey aux États-Unis, a expliqué Boivin. Personne n'aurait cru il y a 30 ans que le hockey pouvait si bien vivre en Californie. Il faut avoir le goût de faire une expansion et de prendre le temps, mais quand le hockey n'est pas dans les moeurs et n'est pas une passion pour les gens où l'équipe s'implante, ça rend les choses plus difficiles de rivaliser contre des ligues professionnelles déjà très bien implantées. »
« Il faut être prudent, a ajouté Boivin. Parce qu'il y a des marchés qui continuent à avoir de la misère. Ce n'est pas pour rien qu'il existe un programme de péréquation. »
Ronald Corey a déclaré que la LNH devrait s'appuyer sur les succès obtenus avec le retour des Jets à Winnipeg pour redonner aux amateurs de hockey de la Vieille Capitale leurs Nordiques qui ont déserté pour Denver en 1995. « Ce serait un succès à Québec avec le nouvel aréna. C'est une ville de hockey et Winnipeg le prouve très bien. »
Les trois hommes ont successivement occupé le rôle de président de l'entreprise la plus en vue et la plus commentée au Québec. À eux trois, pendant plus de 30 ans, ils ont hérité de l'énorme responsabilité de toujours tenir bien haut le flambeau tendu par les joueurs qui ont accumulé les coupes Stanley avant leur arrivée en poste.
Ils ont expliqué comment leur administration avait cherché les bons moyens pour se rapprocher du public. « À mon arrivée en poste en 1982, on était loin des amateurs et je m'étais engagé à redonner l'équipe aux partisans, » a rappelé avec nostalgie Ronald Corey qui a été en poste jusqu'en 1999.
Il a été bien peu question des résultats du Canadien sur la glace. Les trois présidents ont plutôt parlé de l'immense pression de toujours chercher à gagner, mais questionné sur la nomination de Bob Gainey au poste de directeur général en 2003 à la place d'André Savard, Pierre Boivin a remis les choses dans leur contexte en expliquant que sa direction ne comptait que des recrues et qu'elle avait besoin d'un homme d'expérience pour gérer la division hockey.
« Nous étions dans une situation où le propriétaire George Gillett était une recrue, j'étais un président recrue et le DG aussi, a expliqué Boivin. C'était une situation qui pouvait devenir difficile, qui pouvait mener à des erreurs. J'ai senti à l'époque le besoin d'amener quelqu'un avec une grande expérience et il n'y avait pas de personnes aussi expérimentées chez les francophones. Bob parlait très bien le français. Même s'il avait la réputation d'être le meilleur directeur général à l'époque, je n'aurais pas pu embaucher Lou Lamoriello même s'il avait mis de l'ordre dans la cabane. Il n'aurait pas pu survivre parce qu'il n'aurait pu communiquer avec les partisans. »
Messieurs Corey, Boivin et Molson ont profité de cette discussion ouverte pour parler des grands événements qui ont marqué leur présidence, de la conquête des coupes Stanley en 1986 et 1993, en passant par les décès de Maurice Richard et de Jean Béliveau, de la maladie de Saku Koivu ainsi que les nombreuses activités qui ont marqué le centenaire du Canadien.