«Le 61 est à blâmer»
Ottawa Sénateurs jeudi, 2 mai 2013. 23:39 dimanche, 15 déc. 2024. 08:31Pour l'entraîneur des Sénateurs d'Ottawa, il est clair que le joueur à blâmer pour les sévères blessures qu'a subies Lars Eller n'est pas son défenseur Eric Gryba, mais Raphael Diaz.
Lorsqu'il a été interrogé sur la mise en échec au centre de la patinoire que Gryba a asséné au joueur Danois, à 13:28 du deuxième vingt, MacLean ne s'est pas fait prier pour dire le fond de sa pensée.
«Si j'étais le joueur qui a été frappé, je serais furieux à l'endroit du numéro 61», a sèchement lancé MacLean. «Si quelqu'un me passait la rondelle comme ça au centre de la patinoire de la sorte... Ça a toujours été un jeu dangereux. Le joueur à blâmer est le 61.»
Questionné sur la mise en échec en soi, l'entraîneur a ajouté qu'il s'agit d'un «hockey play» qui a mal tourné pour Eller. Il a ensuite nommé plusieurs anciens défenseurs qui avaient l'habitude d'effectuer des mises en échec de la sorte. «Scott Stevens, Doug Harvey, Barclay Plager, Gord Kluzak», a énuméré MacLean. «Ce type de jeu a toujours existé et on m'a toujours dit de ne pas aller à un endroit si je ne regarder pas.»
Si MacLean a été loquace au niveau cette séquence, il en fut tout autrement du côté de la majorité des coéquipiers de Gryba, à l'exception de Guillaume Latendresse qui a bien vu ce qui s'est passé.
«J'ai vu la reprise. C'est une passe suicide au centre de la glace. Ceux qui connaissent «Grybe»savent qu'il n'est pas un joueur cochon. Ce sera à la ligue de prendre une décision, mais de notre côté nous sommes derrière lui. Je pense que son épaule a peut-être touché l'épaule de Lars en premier», a expliqué le Québécois qui était bien heureux d'avoir inscrit son premier but en carrière dans les séries au cours de la troisième période.
Gryba devra expliquer son geste auprès de la Ligue nationale en audience téléphonique, vendredi midi.
Du grand Anderson
Pour revenir à la rencontre, les Snateurs peuvent dire un gros merci à leur gardien Craig Anderson s'ils sont parvenus à prendre les devants dans la série. Le cerbère a stoppé 48 rondelles dont 25 au deuxième vingt.
«Je ne m'attendais pas à avoir autant de tirs ce soir", a admis le gardien. «Disons que le fait qu'on se soit retrouvé en désavantage numérique pour une partie de la deuxième période n'a pas aidé.»
«Craig est une vraie machine. Il a fait un travail remarquable tout au long de la saison», a lancé le défenseur Marc Methot qui a inscrit le but gagnant lors de ce match inaugural.
L'ancien des Blue Jackets de Columbus a déjoué Carey Price d'un tir sur réception à 5:20 de la troisième période.
«J'ai fermé mes yeux et j'ai lancé», a d'abord mentionné Methot avec un large sourire. «Daniel m'a fait une belle passe. Ça fait du bien.»
Le point tournant
Pour plusieurs joueurs des Sénateurs, le moment clé de la rencontre a été de limiter le Canadien à un seul but pendant l'avantage numérique de cinq minutes en deuxième période. Les hommes de Michel Therrien ont même profité d'un avantage à cinq contre trois pendant plus d'une minute sans faire osciller la lumière rouge.
«Le fait que nous avons réussi à limiter les dégâts à un seul but en désavantage numérique, surtout à cinq contre trois, a fait en sorte que nous avons eu un regain d'énergie», a souligné MacLean
«Nous aurions pu être sorti du match si le Canadien avait marqué deux ou trois buts. Notre unité de désavantage numérique a fait un boulot colossal», a ajouté Anderson.
«Oui, cette séquence dans la rencontre a été un point tournant, mais le but de Silfverberg en a aussi été un (but qui créait l'égalité 2-2). Nous avions bien joué par la suite», a quant à lui souligné le capitaine Daniel Alfredsson.
Le hockey des Sénateurs!
Chose certaine, les joueurs des Sens n'étaient pas découragés en entrant dans le vestiaire après la deuxième période, même si ce deuxième vingt a été qualifié par MacLean d'inacceptable aux dires du défenseur étoile Erik Karlsson.
«On a fait ça toute la saison (revenir de l'arrière). C'est pratiquement naturel. On est remonté à plusieurs reprises en troisième période et nous avions confiance qu'on pouvait le faire de nouveau.»«Je pense que nous avons joué le hockey des Sénateurs», a précisé Latendresse.