La nouvelle direction du Canadien est arrivée en poste avec de bonnes intentions en demandant à tous les joueurs en place de suivre le plan nouvellement établi. Mais Erik Cole était un de ceux qui trainaient de la patte depuis le début de la saison et ça paraissait dans son jeu.

Je suis néanmoins un peu surpris par l’échange qui l'envoie à Dallas contre Michael Ryder. Il fallait vraiment qu’on soit mécontent de l’attitude et de la préparation physique du meilleur buteur de la dernière saison pour s’en débarrasser après une vingtaine de matchs.  

On a donc décidé d’amener – ou plutôt de ramener – un joueur au style différent. Avec Ryder, qui a lui aussi enfilé 35 buts la saison dernière et qui était le meilleur pointeur des Stars, le Canadien devient une équipe plus menaçante offensivement. Le nouveau venu n’est pas aussi imposant physiquement que celui qu’il remplace, mais ce n’est pas comme si Cole sacrifiait son corps sans retenue soir après soir de toute façon.

Bergevin assainit les finances de son club
Bergevin assainit les finances de son club

Cole devenait un joueur coûteux pour ce qu’il apportait. Et n’oubliez pas qu’il avait été attiré au Québec par l’ancien régime, celui de Pierre Gauthier. Sur le plan salarial, Bergevin vient de se libérer de neuf millions de dollars pour les deux prochaines années et aura le luxe de décider du sort de Ryder, qui écoule la dernière saison de son contrat, après celle-ci. S’il n’apporte pas d’eau au moulin dès le début de son deuxième séjour ici, l’ancien candidat au trophée Calder pourra se chercher une nouvelle niche pour l’hiver prochain.

Ryder a vu du pays depuis son départ de Montréal. Souhaitons que ses passages à Boston, où il a gagné la coupe Stanley, et à Dallas lui auront permis d’apprendre de ses erreurs. Dans son jeune temps, il était reconnu comme un joueur qui avait besoin d’entretien. Certains cancans circulaient à son égard, on disait qu’il n’était pas toujours le plus passionné, le plus motivé.

C’est drôle, mais c’est exactement ce que certaines personnes près du vestiaire du Canadien rapportaient dernièrement au sujet de Cole. Apparemment, ce n’est pas le gars qui faisait circuler les ondes les plus positives dans l'entourage du CH.

Je crois que Marc Bergevin mérite une très bonne note pour cette transaction. Contrairement à ce qu’on a vu au cours des dernières années, alors que les dirigeants du Canadien aidaient leurs homologues à se sortir du trouble en ramassant les contrats dont ils voulaient se débarrasser, le nouveau DG s’est doté d’une option favorable dans la construction de son équipe.

*Propos recueillis par Nicolas Landry.