Nous avons déjà passé en revue ce qui est allé de travers pour le Canadien de Montréal en 2015-16, ainsi que quelques solutions pouvant permettre de remédier à ces problèmes. Cependant, nous n’avons pas mis l’accent sur les forces du Canadien.

Après avoir présenté le pire dossier de la LNH à partir du mois de décembre, vous pouvez penser que cette liste sera très courte. Toutefois, il faut prendre en compte les mois d’octobre et de novembre, tout comme les blessures entrent en considération au moment d’analyser les performances d’une équipe et de ses joueurs.

Ainsi, examinons les forces du Canadien lors de la dernière saison et ce à quoi nous sommes en droit de nous attendre pour la prochaine année.

De prime abord, nous devrions tous nous rappeler que le Canadien a dominé ses adversaires à égalité numérique, lors de la majorité de la saison, pour le temps passé en possession de la rondelle et pour le nombre de tentatives de tir. Cela est largement attribuable à un excellent groupe de défenseurs habile en possession du disque. Malgré son effondrement collectif, le Canadien a fini au sixième rang de la LNH pour le temps passé en possession de la rondelle en zone offensive. Pour leur part, leurs adversaires ont cumulé le neuvième plus faible temps passé en possession du disque en zone adverse. Ce sont deux excellents résultats pour le CH.

Selon Corsica.Hockey, le Canadien a terminé au douzième rang en termes de Corsi ajusté avec un résultat de 51.32%, ce qui lui permet notamment de devancer les Blackhawks de Chicago. Lors de la majorité de l’année, le Canadien fut l’une des cinq meilleures équipes en termes de Corsi, mais une fois que l’accumulation de blessures s’est réellement fait ressentir, cette domination s’est évaporée. La perte de Jeff Petry, imputable à une blessure, fut probablement le principal facteur expliquant cette baisse, jusqu’à ce que le Canadien perde également Subban.Le Canadien comparativement à la moyenne de la ligue

Plus spécifiquement, observons ce que le Canadien a fait pour afficher ces chiffres impressionnants pour le temps passé en possession de la rondelle en étudiant où il se démarqua comparativement au reste de la LNH.

Lors des quatre premiers mois de la saison, le Canadien se classa avec régularité parmi les meilleures équipes de la LNH au moment de bloquer les passes de ses adversaires en zone offensive. Bien qu’il ait eu moins de succès une fois que l’impact des blessures se fit ressentir, il demeura l’une des meilleures équipes en termes de passes bloquées par minute jouée au moment de conclure la saison. Le Tricolore a également réussi à déstabiliser ses adversaires dans les autres zones, alors qu’il se classa au quatrième rang pour les passes bloquées en territoire défensif et qu’il fut le meilleur de la ligue à ce chapitre en zone neutre.

Cette habileté à bloquer les passes de ses adversaires a permis au Canadien d’être une excellente équipe en échec-avant. Il peut se vanter d’avoir récupéré le quatrième plus grand nombre de rondelles libres en territoire offensif, étant seulement devancé par les Sharks de San Jose, les Kings de Los Angeles et les Penguins de Pittsburgh. Le Canadien n’est pas une équipe aussi imposante physiquement que celles de la Californie, mais sa vitesse et son sens du hockey compensent pour cela, ce qui lui permet d’être aussi dominant en échec-avant.

La tendance du Canadien à remporter ses batailles au moment de prendre possession du disque ne se limitait pas à la zone offensive. Il se classa au quatrième rang de la ligue pour les récupérations de rondelle survenues en zone défensive et au premier rang pour celles survenues en zone neutre.

Plus tôt cette saison, Tomas Plekanec a mentionné dans une entrevue que le système de Michel Therrien au moment de pourchasser la rondelle était le plus agressif qu’il avait connu. Vous pouvez d’ailleurs en constater les bénéfices dans cet article.

La dernière force du Canadien fut son habileté à générer de l’attaque à l’aide de ses défenseurs. Quand vous avez P.K. Subban, Andrei Markov, Jeff Petry, Nathan Beaulieu et Mark Barberio dans votre alignement, votre jeu de transition passera par les défenseurs la majorité du temps.

À la suite des blessures subies par ses défenseurs, l’habileté du Canadien à faire circuler la rondelle fut moindre. Il a terminé la saison au onzième rang de la LNH pour les jeux effectués lors des poussées offensives, alors qu’il fut l’une des cinq meilleures équipes à ce chapitre jusqu’à la fin février, bien que l’équipe ait la forte tendance de dégager la rondelle depuis son territoire défensif. Dit simplement, le Canadien compte sur l’un des meilleurs groupes de défenseurs de la ligue au moment d’initier des jeux lors des poussées offensives. Cela n’est toutefois plus véridique si vous perdez Subban et Petry, ceux-ci passant beaucoup de temps sur la glace, et que Beaulieu ainsi que Barberio manquent également à l’appel.

Dans plusieurs facettes primordiales de son jeu, le Canadien doit s’améliorer et il a plusieurs trous à combler. Cependant, malgré cette saison de misère, il demeure qu’il y a plusieurs aspects sous lesquels cette équipe excelle actuellement, se classant même parmi l’élite de la LNH.