BROSSARD, Qc - Quand l'attaquant des Rangers Rick Nash a foncé au filet tard en première période et qu'il a percuté le gardien Carey Price, mardi, la réaction des joueurs du Canadien a été modeste.

Pas de bagarres, pas de petits coups derrière la tête, simplement quelques mots ont été échangés.

L'entraîneur du Tricolore, Claude Julien, a cependant applaudi la réaction de ses joueurs, mercredi, rappelant qu'il était important d'être conscient du contexte.

« La question est de savoir s'il transportait la rondelle vers le filet ou s'il s'agissait d'un jeu salaud, a-t-il rappelé. (Nash) est un gros gaillard qui tentait de marquer un but, il ne tentait pas de sortir Carey de la série.

« Nous n'allons pas jeter les gants à chaque fois qu'il y a une collision, surtout si elle n'est pas intentionnelle. Si le jeu avait été intentionnel, je peux vous garantir que la réaction des joueurs aurait été différente. »

Julien a admis qu'il comprenait la perception du jeu dans le contexte de l'historique entre les deux équipes. Après tout, Price avait vu ses séries prendre fin en 2014 à la suite d'une collision avec l'attaquant des Rangers Chris Kreider.

Cependant, le contact entre Price et Nash lors du quatrième match de la série n'a pas enflammé les passions comme celui d'il y a trois ans. Le fait que Nash ait été puni pour obstruction contre le gardien a aussi forcé les joueurs du Canadien à se retenir un peu.

« Ce sont les séries et les gars vont foncer au filet, a mentionné le défenseur Nathan Beaulieu. Nous voulons bien sûr protéger Carey et nous ne voulons pas qu'il se blesse. Ce n'était pas une situation où nous devions tenter de nous venger. Nous devons plutôt analyser le jeu pour voir ce que nous aurions dû faire pour éviter qu'il se rende jusqu'à lui.

Les échos de l'entraînement

« Vous ne pouvez pas laisser les émotions prendre le dessus. Nash n'est pas un joueur salaud, il faisait un beau jeu pour foncer au filet. Notre travail est de nous assurer qu'il ne se rende pas au filet."

L'attaquant Steve Ott n'est pas étranger à ce genre de situation, lui qui se retrouve régulièrement dans de petites échauffourées après les arrêts de jeu. Il reconnaît toutefois qu'il faut agir intelligemment pendant les séries.

« Vous voyez plein d'exemples où des gars sont punis pour avoir passé le gant au visage d'un rival après un jeu comme celui-là, a-t-il noté. Vous ne pouvez pas faire ça et perdre votre avantage numérique, surtout quand il y a un écart d'un but. Vous devez encaisser le coup pour l'équipe parce que l'avantage numérique en vaut la peine.

« Mon approche est de parler avec Pacioretty »

« La meilleure façon de se venger est en marquant lors de l'avantage numérique. »

De son côté, le Tricolore souhaite continuer à déranger le gardien Henrik Lundqvist dans son travail. Le Suédois a paru parfois solide et parfois chancelant devant le filet new-yorkais et le Canadien doit continuer de se rendre près de lui pour trouver les ouvertures.

« C'est comme un match d'échecs entre les deux gardiens depuis le début de la série, a déclaré Ott. Nous devons trouver un moyen d'appliquer de la pression. Les gardiens vont arrêter les lancers qu'ils voient. C'est un cliché, mais c'est vrai. Nous devons trouver un moyen de lui rendre la vie plus difficile.

« Regardez un gars comme Brendan Gallagher, qui est toujours autour du filet et qui s'est parfois fait pousser contre le gardien. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il marque un but. Nous devons tous suivre son exemple. »