BROSSARD - Pendant que Jarred Tinordi doit se méfier pour ne pas stagner, les attaquants Michael McCarron et Sven Andrighetto se dirigent dans la bonne direction et ils ont confirmé que leur confiance était au niveau espéré.

Chacun leur tour, McCarron et Andrighetto sont venus répondre à quelques questions avec un optimisme évident.

McCarron venait de conclure une journée intéressante d’entraînement alors qu’il a été promu avec le premier groupe à la suite des blessures à David Desharnais et Alexander Semin. Le mastodonte de six pieds six pouces et 231 livres comprenait le contexte.

« Ça s’est fait un peu à la dernière minute avec des joueurs un peu amochés. J’étais content de savoir que je m’entraînais avec les Big boys et j’ai essayé d’en profiter », a déclaré McCarron avec le sens figuré puisqu’il est plus imposant que la majorité d’entre eux.

Au cours des derniers jours, le choix de première ronde en 2013 (25^e au total) n’a rien cassé, mais il a l’intention de se reprendre durant les matchs préparatoires.

« Je pense que mon camp est assez bon présentement, mais je trouve que j’étais meilleur durant le camp des recrues. Je pouvais plus jouer mon style en bardassant des joueurs et en me présentant devant le filet.

« Je ne suis pas pour faire ça à (P.K.) Subban ou (Andrei) Markov, je ne voudrais pas imaginer ce que l’organisation me ferait », a lancé McCarron en faisant rire l’audience.

Le récent champion de la coupe Memorial a sauté sur l’occasion pour poursuivre sa progression, mais il est d’avis qu’il se tire bien d’affaire.

« Je suis très confiant en mes moyens, je pense que j’ai tenu mon bout et je n’étais pas en retard sur les autres », a exprimé celui qui a soulevé le trophée avec les Generals d’Oshawa.

Cependant, McCarron s’attarde surtout aux évaluations des entraîneurs qui repèrent de minuscules trucs avec leur expérience.

« Ils remarquent des petits détails que les gens ne peuvent pas voir et je réalise ce que je n’ai pas fait correctement seulement quand ils m’en parlent », a admis l’Américain.

À 20 ans, McCarron pourrait se sentir légèrement intimidé par le contexte dans lequel il est plongé, mais c’est loin d’être le cas.

« Je suis ici pour prendre le poste d’un autre joueur, c’est particulier à dire, mais c’est le cas et encore plus parce que je suis maintenant un athlète professionnel », de prétendre le droitier qui ne peut pas se dire que les ouvertures sont rares ou pratiquement inexistantes en attaque.

Dans le sillon de Plekanec

Depuis son tout premier match dans l’uniforme du Canadien, le Suisse Sven Andrighetto a développé une complicité intrigante avec Tomas Plekanec à un point que les deux hommes ont pu s’entraîner ensemble cet été.

Le Tchèque a pris l’espoir du Canadien sous son aile et ce privilège s’avère précieux pour l’ailier de 22 ans qui cogne à la porte d’un poste régulier dans la LNH. Par un heureux concours de circonstances, Andrighetto s’est retrouvé à l’aile de Plekanec lundi.

« C’est clairement agréable, mais je n’y accorde pas trop d’importance puisque je comprends le contexte. Chose certaine, c’est plaisant de se retrouver avec Plekanec parce que je peux apprendre de lui », a répondu Andrighetto qui avait Brendan Gallagher comme autre partenaire.

Après avoir disputé 12 rencontres dans le circuit Bettman en 2014-2015, Andrighetto a perfectionné son répertoire sous les conseils de Plekanec.

« C’était génial, il m’a beaucoup aidé et j’apprécie sa compagnie. Il me fait sentir plus confortable et mon niveau de confiance grimpe surtout que j’ai conclu sur une note positive la saison passée », a révélé celui qui arbore un tatouage sur le bras gauche.

Très ouvert dans ses commentaires, le natif de Zurich a reconnu que c’est au niveau de la maturité qu’il a le plus grandi.

« Je considère que je suis plus solide mentalement. Je ne vais pas m’emporter ou tomber dans le négatif, ce qui m’arrivait un peu trop dans le passé. Je veux présenter une attitude positive. J’ai beaucoup travaillé avec Sylvain Lefebvre et j’ai également lu un livre sur la force mentale », a confié l’athlète de cinq pieds dix pouces et 187 livres.

Le rendement d’Andrighetto n’est pas passé inaperçu et Gallagher l’a confirmé.

« Il est arrivé au camp en excellente forme, il se présente au travail tous les jours et il est intelligent sur la patinoire. C’est agréable de voir un joueur comme lui. On a hâte de voir la suite, il parle plus et il veut s’assurer de tout comprendre », a vanté le combatif Gallagher qui se fait un devoir de refiler des conseils à la relève.

La saison dernière, Andrighetto a démontré une partie de son savoir-faire dans l’uniforme des Bulldogs de Hamilton avec son comparse Charles Hudon. Les deux amis espèrent se retrouver ensemble dans la LNH un de ces jours, mais le Suisse pense d’abord à raffiner sa constance.

« Oui, je dirais que c’est la clé. Je dois être à la hauteur à tous les matchs pour demeurer dans cette ligue », a terminé l’ancien des Huskies de Rouyn-Noranda.