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« Il est venu se présenter, et quand on lui a dit “Monsieur Lafleur, on vous connaît”, il nous disait “c’est Guy ou Flower, pas monsieur Lafleur”. »

C’est de cette manière que le Démon blond s’est toujours présenté, bien malgré son statut de vedette et la reconnaissance mondiale qui accompagne une si grande carrière, raconte son ancien thérapeute avec les Nordiques, Jacques Lavergne.

« Guy, c’est plus grand que nature. Je suis un des privilégiés à l’avoir eu près de moi. C’est un être attachant. Tu ne peux pas le haïr, même ceux qui jouaient contre lui aimaient jouer contre lui. »

Depuis vendredi, les amateurs de hockey – ou plutôt ceux de Flower – et les proches de Guy Lafleur tentent de trouver des mots suffisamment puissants pour décrire la légende québécoise, sans réellement trouver l’exactitude et la grandeur nécessaire. Lavergne a peut-être trouvé une petite portion de réponse.

« Guy Lafleur, c’est un pape du hockey! Il attire les gens, les gens l’aiment et ce gars-là retournait cet amour à ses partisans. »

Au cours de sa carrière, Lafleur aura été une pièce maîtresse d’une grande dynastie et il aura su prendre l’équipe sur ses épaules au bon moment pour redorer le blouson de la franchise. Armé de son coffre à outils – un lancer foudroyant, un coup de patin rapide et une crinière blonde au vent –, Lafleur a été l’architecte de grands moments.

« Guy c’était un charpentier de son sport. Ce n’était pas droit, mais il était capable de redresser ça rapidement. »

« C’est là que tu te colles sur ces personnages, quand tu vois la manière dont ils fonctionnent. Il était dédié et il était créatif. Il n’arrivait jamais avec un plan de match établi. »