Carey Price sera absent un mois
Canadiens samedi, 28 nov. 2015. 00:46 jeudi, 12 déc. 2024. 03:46Mike Condon a effectué 25 arrêts en temps réglementaire et il a stoppé cinq des six tirs de barrage des Devils pour contribuer à la remontée gagnante qui a permis au Canadien de se sauver avec une victoire de 3-2 vendredi au New Jersey.
Condon devra multiplier les performances du genre au cours des prochaines semaines. Car selon des informations dignes de foi obtenues au cours des dernières heures, l’absence de Carey Price pourrait se prolonger pendant un mois.
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Price est demeuré au vestiaire après le deuxième entracte du match de mercredi à New York face aux Rangers. Bien que le Canadien n’ait jamais précisé la nature de la blessure qui a gardé son as gardien à l’écart pendant huit matchs plus tôt cette saison – il a raté neuf parties, mais son absence à Calgary le 30 octobre, au lendemain de sa blessure subie à Edmonton, était prévue – Michel Therrien a reconnu après la victoire à New York que Carey Price avait subi une blessure identique.
L’entraîneur-chef du Canadien a aussi indiqué lors de ce point de presse que Price raterait une semaine d’activités lorsqu’il a commenté la nouvelle blessure de son gardien.
Le Canadien avait adopté la même stratégie de communication lors de la première blessure. Deux semaines supplémentaires se sont ensuite ajoutées. Price s’est même rendu à New York pour obtenir une deuxième opinion médicale au cours de cette convalescence.
Des recherches effectuées au cours des derniers jours ont permis de confirmer que le diagnostic initial, dévoilé par Michel Therrien après la victoire de mercredi, était partiel et que le Canadien se préparait à composer avec une absence prolongée de Price. Une absence qui s’étendrait sur un mois.
Après la victoire de son équipe aux dépens des Devils, Michel Therrien a refusé de confirmer la nouvelle. Il ne l’a pas nié non plus se limitant à dire que son équipe « devrait s’habituer à le faire » lorsqu’il a répondu à une question du collègue Guillaume Lefrançois de La Presse reliée au fait que les victoires récoltées malgré les absences de Price et Brendan Gallagher démontraient le caractère de ses joueurs, et de son équipe.
Prudence
Carey Price est rentré à Montréal avec ses coéquipiers après la rencontre vendredi. Il devrait être examiné par les médecins de l’équipe au cours des prochaines heures, voire des prochains jours.
Il faudra attendre les résultats de ces examens avant que le Canadien offre plus d’informations quant à la nature précise de la blessure et à la durée la plus précise possible de son absence. Bien que la blessure ne semble pas trop sérieuse, il est maintenant acquis qu’elle revient hanter la pierre d’assise de l’équipe. Il sera intéressant de voir si la direction du Canadien décidera de gérer cette blessure au jour le jour, avec les risques de récidive associée à cette stratégie, ou si elle décidera plutôt de prendre des mesures plus musclées en fait d’intervention médicale pour régler le problème, quel qu’il soit, une fois pour toutes.
Cette dernière stratégie semble la plus envisageable. Avec ses 36 points au classement associés à sa fiche de 18 victoires, 4 revers et 2 défaites en prolongation, et surtout sa fiche presque parfaite (14-0-2) aux dépens des clubs de son association, le Canadien est solidement installé au sommet du classement. Considérant que c’est dans le dernier droit de la saison et une fois en séries éliminatoires que le Tricolore aura besoin de compter sur un Carey Price au sommet de son art et au sommet de sa forme, l’état-major de l’équipe aurait tout intérêt à afficher la plus grande prudence à ce moment-ci de la saison.
On devrait être fixé au cours des prochains jours.
D’ici là, Mike Condon verra sa charge de travail augmenter. Il semble aussi acquis que Dustin Tokarski, rappelé jeudi du club-école, verra de l’action au cours de l’absence prolongée de Carey Price. Il sera d’ailleurs intéressant de voir si Tokarski sera envoyé dans la mêlée dès samedi, au Centre Bell, dans le cadre du deuxième match en deux soirs face aux Devils.
Remontée signée Galchenyuk
Malgré les mauvaises nouvelles associées à l’état de santé de Carey Price, le Canadien a offert une 18e victoire cette saison à ses partisans pour les aider à composer avec l’absence de leur gardien favori. Une victoire que plusieurs partisans croyaient impossible d'aller chercher tant le Canadien semblait incapable de se mettre en marche en première moitié de rencontre vendredi au Prudential Centre.
Pendant cette première moitié de rencontre, les Devils ont démontré pourquoi ils se battent pour une place en séries après un quart de saison au lieu de se battre pour le dernier rang du classement général.
Rapides, teigneux en échec-avant, imperméables dans leurs couvertures défensives, les Devils ont complètement muselé le Canadien.
L’équipe rapide qui a multiplié les succès depuis le début de la saison était soudainement bien lente. Elle était piégée par le système défensif des Devils. Par moment, on s’est même demandé si elle avait envie de se sortir de ces pièges tendus aux quatre coins de la patinoire. Surtout que lors de ses rares occasions de marquer – cinq tirs en première et 14 seulement après 40 minutes de jeu – le Canadien s’est buté au meilleur joueur des Devils cette saison, le gardien Cory Schneider qui a volé un but à Tomas Plekanec au terme d’une descente à deux contre une en plus de réaliser deux bons arrêts aux dépens de David Desharnais.
La réponse est venue en deuxième moitié de match.
Alors que le Canadien tirait de l’arrière 0-2 et s’enlisait au Prudential Centre, Sven Andrighetto a ravivé les espoirs en marquant son deuxième but en deux matchs en fin de deuxième période.
Soudainement, le Canadien, qui n’avait jamais été dans le coup jusque là, était dans le match. Un match qu’il a nivelé en troisième période alors qu’il a retrouvé son aplomb et sa vitesse.
Transformé depuis le début de la semaine, Alex Galchenyuk a nivelé les chances en marquant un but sensationnel. Un but qui a mis en vedette ses deux qualités principales : sa vitesse et son grand talent.
Envoyé à la droite de Max Pacioretty et Tomas Plekanec en troisième période – Michel Therrien a expliqué avoir fait ce changement pour survolter son attaque qui en avait bien besoin –, Galchenyuk a mystifié les défenseurs Adam Larsson et Andy Greene entre lesquels il s’est faufilé sans jamais leur donner la chance, ou le temps, de l’intercepter. Rendu devant Cory Schneider, qui occupe une place de choix parmi les meilleurs gardiens de la LNH depuis le début de l’année, Galchenyuk a effectué une feinte magnifique qui lui a permis de marquer le but qui a propulsé le match en prolongation. C’était son troisième but lors des trois dernières rencontres alors que le jeune attaquant s’était contenté de deux seulement lors des 21 premiers matchs de la saison.
Comme quoi Galchenyuk n’avait besoin que d’une étincelle pour se mettre en marche. Une étincelle qui pourrait s’appeler Sven Andrighetto.
Seuls joueurs du Tricolore à avoir marqué en temps réglementaire, Galchenyuk et Andrighetto ont récidivé en tirs de barrage. Comme il l’avait fait sur le but égalisateur, Galchenyuk a servi une feinte savante pour déculotter Schneider. Andrighetto a marqué le but décisif en déjouant le gardien des Devils avec un tir des poignets vif et précis.
À l’autre bout de la patinoire, Mike Condon a cédé une seule fois. Devant Jacob Josefson. Il s’est imposé face à Mike Cammalleri, Lee Stempniak, Adam Henrique et Patrick Elias.
Condon a d’ailleurs célébré sa victoire deux fois plutôt qu’une. Il a quitté son filet en croyant la fusillade terminée après son arrêt aux dépens devant Henrique avant de célébrer, cette fois avec raison, après son arrêt aux dépens d’Elias.
Si Devante Smith-Pelly a connu un match bien ordinaire à sa deuxième partie en relève à Brendan Gallagher au sein du premier trio, Sven Andrighetto a continué à impressionner.
Il s’est plusieurs fois imposé avec sa vitesse. Les Devils ont d’ailleurs écopé deux pénalités en tentant de le ralentir. Ces deux pénalités, comme ses buts en temps réglementaire et en tirs de barrage lui ont permis de racheter une pénalité bête écopée en prolongation lorsqu’il a accroché un adversaire.
Avec les permutations effectuées par Michel Therrien pour survolter l’attaque de son équipe au dernier tiers vendredi, il sera intéressant de voir si l’entraîneur-chef du Canadien décidera d’amorcer le match de samedi contre le Devils comme il a terminé celui de vendredi.
Lors du point de presse qui a suivi la victoire de son équipe, Michel Therrien a indiqué que les décisions seraient prises samedi seulement. Parce que les deux équipes ne devraient pas sauter sur la patinoire samedi matin, c’est lors de l’échauffement que les réponses devraient être obtenues.