MONTRÉAL – Depuis que les récents problèmes du Canadien ont pris naissance il y a une dizaine de jours sur la côte ouest américaine, la position avantageuse de l’équipe au classement est souvent utilisée comme argument pour amenuiser le caractère négatif de ce passage à vide.

Bien sûr, Montréal n’a récolté que quatre points, dont deux comme prix de consolation pour des défaites en fusillade, à ses six dernières sorties. Mais à quoi bon s’inquiéter? Vous avez vu qui domine toujours la compétition dans l’Association Est?

Sachez que Brandon Prust n’est pas vraiment intéressé à chanter ce refrain. Après la cinglante défaite encaissée aux mains des Sénateurs d’Ottawa, jeudi au Centre Bell, l’homme fort du Tricolore n’a pas caché que cette accumulation d’insuccès le tracassait alors qu’est officiellement amorcé le dernier mois de la saison régulière.

« Absolument que c’est inquiétant, a admis Prust sans chercher à minimiser l’urgence de la situation. Mais ce qu’il faut faire à partir de maintenant, c’est utiliser cette situation à notre avantage en s’en servant comme signal d’alarme. On doit réaliser que toutes ces équipes que nous affrontons se battent pour une place en séries et qu’on ne peut pas s’asseoir confortablement sur nos lauriers. Il faut se rentrer dans la tête qu’on se bat nous aussi pour notre vie. Il nous reste beaucoup de choses à accomplir. »

« On ne réussit plus à surprendre personne, constate lui aussi Carey Price. Quand vous êtes perchés au sommet du classement, les autres équipes sont préparées à vous faire chuter. Il faut en être conscient. »

ContentId(3.1118936):Le match avait si bien commencé
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Aux yeux de Prust, un point commun unit les cinq dernières équipes à avoir eu la peau du Bleu-Blanc-Rouge : elles étaient affamées, prêtes à plus de sacrifices pour arriver à leurs fins. Le Canadien, lui, semble s’enliser tranquillement dans la complaisance.

« Il faut changer notre état d’esprit, parce que ce sera important d’entrer dans les séries au sommet de notre art. Il ne nous reste plus beaucoup de matchs pour se remettre sur la bonne voie, mais il nous en reste suffisamment. En fait, tout ça peut changer l’instant d’un seul match. C’est là-dessus que doit être notre concentration. Il faut renverser cette situation dès le prochain match. »

« Un peu d’adversité n’a jamais tué personne, rappelait quant à lui Pierre-Alexandre Parenteau après son retour au jeu. On n’allait pas gagner tous nos matchs d’ici la fin de l’année de toute façon. Moi, j’ai encore confiance en cette équipe. On a fait des bonnes choses dernièrement et on en a fait des moins bonnes. On travaille fort, mais on pourrait peut-être travailler mieux. Il suffit de mettre de l’ordre là-dedans avant de partir sur la route. »

Le Canadien sera samedi à Long Island pour la dernière visite de son histoire – à moins de retrouvailles en séries éliminatoires - au Nassau Coliseum. Il se rendra ensuite à Tampa pour retrouver une équipe qui l’a déjà battu trois fois cette saison, puis terminera son voyage à Sunrise. Il faudra s’habituer aux Panthers, puisqu’ils seront les adversaires du CH pour trois de leurs 14 derniers matchs du calendrier régulier.

ContentId(3.1118914):« On ne compétitionne pas assez »
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« On va replacer ça », a garanti Michel Therrien jeudi soir lors d’une brève rencontre avec les médias.

« Comment? », a insisté un collègue.

« Je ne peux pas te dire tous mes secrets... », a conclu l’entraîneur.

Le Canadien se remettra à la recherche de solution vendredi alors qu'il sera de retour à l’entraînement à 11 h à Brossard.