Trop d’erreurs coûteuses : le prix à payer?
Canadiens mercredi, 27 nov. 2019. 00:23 samedi, 14 déc. 2024. 00:57MONTRÉAL – Le Canadien a dominé les Bruins de Boston 37-24 au chapitre des tirs cadrés mardi. Selon les données recueillies par le site de statistiques avancées Natural Stat Trick, il a obtenu plus de chances de marquer de qualité que son adversaire à forces égales (13 contre 10) et l’a complètement déclassé au niveau de l’indice Corsi, qui prend en compte le total de lancers dirigés vers le filet.
Si on enlevait de la feuille de match la liste des buteurs, personne ne pourrait deviner que le CH a pris une dégelée de 8-1 en pleine gueule.
« Ce n’est pas parce qu’on était affreux, a synthétisé l’entraîneur-chef Claude Julien après une autre difficile soirée au Centre Bell. Mais ce qu’on a donné a été coûteux. »
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Si la première partie de l’argumentaire de Julien reste subjective, la deuxième est difficile à nier. Brendan Gallagher qui casse le bon début de match des siens en écopant d’une punition : but. Phillip Danault qui est incapable de dégager la rondelle en désavantage numérique : but. Jeff Petry qui fait cadeau de la rondelle à Brad Marchand devant son filet : but.
« En première période, on a donné trois chances de marquer et ils ont marqué sur les trois », calculait Julien en point de presse.
« Ce n’est pas la quantité d’erreurs, mais le genre d’erreurs qu’on commet qui est problématique en ce moment, pestait Gallagher dans le vestiaire après le match. Tous nos faux-pas résultent en des chances de très grande qualité et on met nos gardiens dans des situations impossibles. Il faut être plus à notre affaire. Ça ne peut pas continuer comme ça. »
« On accorde un nombre limité de chances, mais celles qu’on concède sont de qualité supérieure, a dit Shea Weber, répétant la ligne de la maison. On se complique la vie, surtout celle de nos gardiens. Ce n’est pas ce qu’on souhaite. »
Dans un étrange copier-coller de ce qu’il avait vécu à pareille date l’an dernier, le Canadien vient de subir cinq défaites consécutives. La fin du monde? Non. Le 1er décembre 2019, il s’était lancé sur une séquence de six victoires en huit matchs qui avait rééquilibré les choses. Mais il avait aussi raté les séries par deux points.
Il y a beau y avoir encore beaucoup de hockey à l’horizon, les Glorieux ont intérêt à ne pas trop tarder avant de se replacer.
« Il y a beaucoup de gars ici qui sont passés à travers des séquences comme celle-là dans le passé, a dit Carey Price, qui se voulait sans doute rassurant. Ça fait partie du processus et on doit continuer d’y croire. »
« Toutes les équipes traversent des moments plus difficiles durant une saison. Il faut trouver une façon d’arrêter l’hémorragie dès maintenant, pressait Weber. C’est dans ces moments qu’il faut se regrouper en tenter de s’en sortir ensemble. »
« On a deux options présentement, présentait Gallagher. On peut continuer de se battre tous ensemble ou on peut plier l’échine devant l’adversité. C’est l’opportunité qui est devant nous : choisir de se battre, choisir de s’en sortir en se serrant les coudes. »
« On est à un point où c’est important de ne pas paniquer, mais c’est important d’arranger ce qui ne va pas », a statué Julien, ajoutant plus tard que « les choses qu’on voit, ce sont des choses qui sont quand même faciles à rectifier si les gars veulent vraiment faire le travail de la bonne façon. »
« Pas excellent », Price ne panique pas
Julien n’a pas apprécié qu’un collègue insiste sur les raisons qui l’ont incité à sortir Carey Price du match en début de deuxième période, alors qu’il venait d’accorder un cinquième but sur onze lancers.
« Est-ce que c’est important que ça soit souligné? Parce que je te dirais qu’il fait partie de notre équipe et on n’a pas été assez bon ce soir. Je pense qu’on connaît Carey, il est capable d’être meilleur. Ce n’est pas nécessairement de sa faute, mais je ne peux pas dire qu’il n’a pas été excellent non plus. »
Julien a expliqué avoir voulu reposer Price tout en souhaitant qu’un changement devant le filet fouetterait une équipe qui était en train de s’enliser. Son deuxième objectif n’a assurément pas été atteint puisque Keith Kinkaid a cédé trois fois sur 13 lancers.
Quant à Price, il n’avait pas trop l’air ébranlé quand il a rencontré les médias devant son casier après la rencontre.
« Je pense que tous les gardiens vous diront qu’ils y a des moments plus difficiles que d’autres dans une saison. Je ne panique pas. Je ne peux que retourner à la table à dessin et ça commence avec l’entraînement de demain. »