OTTAWA – Outre le travail en supériorité numérique, le Canadien n’a pas l’intention de retourner à sa table à dessin après avoir encaissé un premier revers dans sa série contre les coriaces Sénateurs d’Ottawa.

Les différents intervenants rencontrés dans le camp montréalais ont préféré se rabattre sur le fait que la partie avait été serrée du début jusqu’à la fin. Selon eux, de minuscules détails auraient pu mener à l’élimination des Sens.

« Je ne trouve pas que ça manquait d’énergie, on pouvait voir que les deux équipes ne voulaient pas trop ouvrir le jeu. C’était un match très serré », a fait remarquer P.K. Subban qui était plus bref qu’à son habitude dans ses réponses.

« C’était quand même un match d’un seul but contre une très bonne équipe. C’est vrai que nous n’avons pas offert notre meilleur rendement en troisième période alors qu’on aurait dû démontrer notre instinct du tueur. Nos performances ne sont pas toujours parfaites, mais ils ont joué un fort match », a mentionné Max Pacioretty.

Brandon Prust, qui a hérité de la meilleure chance de marquer des siens sur une échappée, est celui qui a en a dévoilé le plus sur ce qui a causé cette défaite.

« Je trouve que nous avons joué avec un peu trop de dentelle par moments. On ne jouait pas notre style de hockey particulièrement en troisième période », a critiqué Prust.  

Mais le ton n’était pas alarmant, loin de là. C’est plutôt compréhensible puisque Montréal demeure dans un siège du conducteur très confortable avec le coussin de 3 à 1. D’ailleurs, Therrien a rappelé que le portrait général devait primer en séries.

ContentId(3.1131521):Du positif dans la défaite
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« C’est toujours décevant de perdre un match, mais quand on s’attarde à la vue d’ensemble, on a quand même gagné une partie dans un aréna difficile pour nous », a ciblé l’entraîneur.

Ceci dit, tout n’est pas encourageant pour le Tricolore puisque le jeu de puissance continue d’en arracher. En fait, c’est presque rendu au point que les supériorités numériques donnent de l’élan aux Sénateurs et les joueurs n’ont pas caché que ce rendement (1 en 16) devenait inquiétant.

« C’est définitivement une source de contrariété, on doit s’assurer de garder les choses simples. Ils sont très agressifs dans leur approche donc on veut essayer de les forcer à se répartir sur la patinoire et les faire travailler », a reconnu Pacioretty.  

« On traverse une séquence plus difficile, mais on ne doit pas perdre espoir. On pourra procéder à quelques ajustements et on doit trouver le moyen de déplacer la rondelle plus rapidement », a offert Tom Gilbert comme piste de solution.

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Trouver ce sentiment de désespoir

Psychologiquement, le mandat n’était pas évident. Therrien avait souhaité que son équipe dispute ce quatrième match avec la même urgence qu’une septième et décisive partie.

Une fois ce revers encaissé, les joueurs du Canadien pourront tenter leur coup une autre fois vendredi soir au Centre Bell. À ce moment, ils voudront afficher la même détermination que les Sens.

« C’est à nous de faire la même chose, il n’y a pas de secret. Ils sont acculés au mur et on ne doit pas relâcher la pression sur eux pour finir la série », a espéré Carey Price.  

« Ils sont habitués de se retrouver dans cette situation de n’avoir rien à perdre, on le sait très bien. Mais on doit se soucier de notre rendement avant tout », a dit Pacioretty.

« Un gros match de hockey »

Chose certaine, personne ne voulait sacrifier cette quatrième partie dans le camp du CH.

« On veut gagner tous les matchs, ils sont tous trop importants pour en échapper certains », a exprimé Pacioretty dont le trio peu menaçant avec David Desharnais a parfois été complété par Dale Weise au lieu de Devante Smith-Pelly.

Rentrés à Montréal dans la nuit de mercredi à jeudi, les joueurs du Canadien seront heureux de renouer avec leurs partisans même si plusieurs avaient fait la route jusqu’à l’amphithéâtre des Sénateurs. Selon Pacioretty, ce facteur pourrait contribuer à achever les représentants d’Ottawa.

« Évidemment, c’est un avantage très important même si on a beaucoup de support ici. Par contre, on est plus confortable à domicile et on peut en profiter. Ça revient à nous de convaincre les partisans dans notre effort avec un bon départ », a conclu Pacioretty.  

Quelques joueurs du Tricolore ont été timides dans cette rencontre, comme Smith-Pelly, Lars Eller, Jacob de la Rose et Brian Flynn. Il reste à voir si l'un d'eux - ou un autre - écopera pour le match numéro cinq alors que Pierre-Alexandre Parenteau aimerait bien renouer avec l'action.