Avant le début de la série entre le Canadien et les Sénateurs, on disait qu’il n’y avait pas de rivalité entre ces deux équipes. On peut maintenant dire qu’elle est belle et bien vivante et elle commence avec les deux entraîneurs.

On peut tracer un parallèle de cette rivalité avec celle du temps de Michel Bergeron et de Jacques Lemaire lors des bonnes années entre les Nordiques et le Canadien.

Personnellement, j’ai toujours aimé les bonnes rivalités. On savait toujours que l’entraîneur était derrière ses joueurs à 100%. C’est important. Sans rien enlever à Jacques Martin, c’était un entraîneur beaucoup plus tranquille derrière son banc. Michel Therrien est beaucoup plus émotif et c’est certain que cela a un impact.

De son côté, Paul MacLean tente de déranger le Canadien, comme avec son temps d’arrêt qu’il a appelé vers la fin de la troisième rencontre. Pour ma part, je n’avais rien contre cette manœuvre. Par contre, ce qui m’a dérangé, c’est qu’il est arrivé avec son tableau et son crayon pour dessiner des stratégies alors que c’est 6-1. Cela m’aurait choqué si j’étais l’entraîneur adverse, surtout qu’il ne restait qu’une dizaine de joueurs de chaque côté. La ligne est fine. Il pourrait motiver les joueurs du Canadien avec un geste de la sorte.

Part du blâme aux arbitres

Je pense qu’il y avait beaucoup de frustration du côté des joueurs du Canadien, ce qui peut expliquer en partie les nombreuses mêlées en troisième. Néanmoins, je pense que les officiels sont à blâmer pour ce désastre.

En début de match, P.K. Subban s’est fait frapper au visage par Erik Condra et aucune pénalité n’a été décernée. Tout a commencé avec ce coup. Certains reprochent à Subban de s’être battu avec Kyle Turris. Celui-ci lui a mis son bâton en pleine face. Le défenseur du CH était irrité. Il a de la fierté et il a fait comprendre à Turris que celui-ci allait devoir le laisser tranquille. Ce n’est pas une question d’indiscipline.

Montréal aurait dû quitter le Centre Bell avec deux victoires en poche. Lors du premier match, le Tricolore aurait dû remporter cette rencontre, mais sa prestation en troisième a gâché le tout.

Dans le match no 2, le Canadien a été beaucoup plus physique qu’Ottawa. Les Sénateurs ont eux aussi un bon entraîneur. La formation ontarienne a fait les ajustements nécessaires. Ils ont été plus physiques à leur tour pour dominer le troisième match.

La dernière rencontre aurait pu se terminer différemment. Alors que c’était 2-1 pour Ottawa, Tomas Plekanec a touché la barre horizontale. Craig Anderson a également stoppé Brian Gionta en échappée. Bref, il n’y avait rien de tragique après deux périodes. C'est après le troisième but des Sénateurs qu'on a senti la baisse de régime.

Je tiens à féliciter Jean-Gabriel Pageau pour son tour du chapeau. Il est devenu le cinquième joueur à marquer trois buts en séries avant l’âge de 21 ans, ce n’est pas rien!

La troisième période désastreuse du Tricolore va peut-être permettre à la formation de Michel Therrien de se regrouper pour le prochain match.

Au cours de la saison, lorsque le Canadien a dû faire face à de l’adversité, il a souvent rebondi. C’est une équipe qui a du caractère. Les joueurs doivent suivre le plan de match établi par leurs entraîneurs. Ils doivent patiner, pratiquer un échec avant agressif et rester disciplinés s’ils veulent réussir à vaincre les Sénateurs.