VIENNE (PC) - La Russie a beau avoir une riche histoire sur la scène du hockey international, elle n'a pas gagné le championnat du monde depuis 1993. C'est dû en bonne partie au fait que ses meilleurs joueurs, exilés dans la Ligue nationale, ont souvent refusé les invitations à représenter leur pays quand ils étaient disponibles après avoir été éliminés en Amérique du Nord.

Mais cette année, grâce au lock-out de la LNH, la formation nationale qui va disputer la demi-finale au Canada samedi, est bourrée de talent, du moins en attaque.

La Russie est la seule équipe invaincue en sept matchs depuis le début du tournoi (5-0-2). Elle mise sur des attaquants fort habiles comme Ilya Kovalchuk, Pavel Datsyuk, Alexei Yashin, Alexei Kovalev et les jeunes surdoués que sont Alexander Ovechkin et Evgeni Malkin, les deux premiers choix du dernier repêchage.

La plupart d'entre eux ont joué en Russie cette saison et participé à des tournois ensemble.

Jeudi, Datsyuk, Yashin et Maxim Afinogenov ont donné une représentation de leurs talents en marquant lors de la fusillade qui a permis d'éliminer la Finlande 4-3.

Kovalchuk et Datsyuk composent le premier trio avec Alexander Kharitonov. Kris Draper, Kirk Maltby et Shane Doan auront la mission de les arrêter, comme ils l'ont fait dans une victoire de 5-2 remportée en 2003.

"En plus, ils avaient réussi deux buts contre nous, se souvient trop bien Datsyuk, un coéquipier de Draper et Maltby à Detroit. Mais nous sommes maintenant deux ans plus vieux, et deux ans plus rusés."

Andrei Markov, du Candien, et Dmitri Kalinin semblent les meilleurs éléments d'un corps défensif moyen mais le plus gros point d'interrogation se trouve devant le filet: même si le vétéran Maxim Sokolov montre une moyenne de .921 et un pourcentage d'arrêts de .921, il n'est pas considéré assez bon pour jouer dans la LNH.

Nikolai Khabibulin a refusé l'invitation de représenter son pays, tout comme les attaquants Sergei Fedorov et Sergei Samsonov, de même que le défenseur Sergei Gonchar.