Mark Recchi n'a qu'un seul conseil à offrir aux joueurs de la LNH en cette 59e journée de lock-out : signez et reprenez le travail.

Âgé de 44 ans et retraité depuis un peu plus d'un an et demi, l'ancien des Penguins, des Flyers et du Canadien, notamment, a vécu les lock-out de 1994-1995 et de 2004-2005 au cours de sa carrière de 22 saisons dans la LNH.

« Plus le conflit se prolongera, plus les revenus de la Ligue chuteront et l'offre faite aux joueurs n'en sera que plus mauvaise. Les commanditaires ne feront pas la queue pour investir et c'est sans compter que le calendrier ne comptera pas 82 matchs. Voilà encore plus d'argent de perdu. Personnellement, je crois que le meilleur moment (pour signer) est maintenant », a confié Recchi au Boston Globe.

Ce dernier ne suggère pas aux joueurs d'accepter aveuglément la proposition du commissaire Gary Bettman, mais après avoir lu sur les négociations et discuté avec certains joueurs, il est d'avis que les éléments pour conclure un nouveau pacte sont sur la table.

« Il est possible de s'entendre. Il y a peut-être encore des choses à régler, mais entendez-vous, signez pour 10 ans, recommencez à jouer et ne vous inquiétez plus de cela. Il ne faudrait pas revivre pareille situation dans cinq ou six ans », ajoute Recchi.

L'ancien attaquant croit que certains joueurs ne le réalisent peut-être pas, ou ne se souviennent pas, mais ils avaient apparemment été les grands perdants à l'issue des derniers conflits de travail. La perception du public est qu'ils avaient été battus sur toute la ligne, et ce sera de nouveau le cas cette fois, opine-t-il.

« Si on s'attarde à ce qui s'est déjà passé, les joueurs obtiennent toujours leur argent. Peu importe ce qui arrivera, ils seront toujours payés.

« Prenez la dernière convention collective. On s'est retrouvé avec un plafond salarial et tout le monde croyait que c'était une mauvaise entente. Mais ç'a bien tourné, n'est-ce pas? Peu importe le système, les joueurs obtiennent leur argent. Peu importe le contrat, les propriétaires trouvent toujours un moyen de payer les joueurs davantage. Voilà pourquoi je dis "entendez-vous et retournez sur la patinoire"… L'argent est toujours là. »