C'est une bonne chose que les médiateurs fédéraux américains n'aient pas l'intention de déterminer le bien du mal lors de leurs rencontres avec la LNH et l'Association des joueurs (AJLNH) cette semaine.

Selon Aubrey Kent, professeur de gestion du sport à l'Université Temple, chacune des parties a une raison valable de prétendre qu'elle détient la vérité concernant le présent conflit de travail.

«Pour moi, tout est une question de perspective, a déclaré Kent. Les joueurs sentent qu'ils se font intimider et qu'on leur enlève leurs avoirs, et je trouve que c'est un point de vue légitime. De leur côté les propriétaires voient le conflit d'un angle plus monétaire, eux qui soutiennent que les sept prochaines années qu'ils offrent seraient beaucoup plus lucratives que l'ont été les sept dernières, aussi fructueuses furent-elles.

«Et si on regarde les chiffres de près, c'est effectivement vrai.»

Pas étonnant que les deux parties demeurent si fermes sur leurs positions.

La LNH et l'AJLNH ont rencontré séparément les médiateurs Scot L. Beckenbaugh et John Sweeney, mercredi après-midi, dans un lieu qui n'a pas été dévoilé. Les discussions se poursuivront jeudi.

La médiation ne sera pas contraignante, ce qui veut dire que la ligue et les joueurs ne seront pas tenus de se conformer aux suggestions ou aux recommendations.

La dernière offre a été soumise la semaine dernière par l'AJLNH, qui s'approchait à 182 millions $ de celle de la ligue sur une période de cinq ans. Malgré cela, le commissaire Gary Bettman a tout de même dit de l'offre qu'elle laissait les deux camps sur des positions encore «éloignées».

Les deux parties sont d'accord sur un partage 50-50 des revenus annuels, avec la LNH offrant 211 millions $ en paiements supplémentaires pour aider à faciliter la transition. L'AJLNH a demandé 393 millions $. Il reste aussi à établir une variété de règles concernant les contrats des joueurs.