NEW YORK, États-Unis - Après une autre longue journée de négociations se terminant un peu avant 1h du matin, les deux clans ont convenu de reprendre les discussions jeudi et des progrès ont été effectués malgré quelques moments plus bas.

Tenus loin de la table des négociations pour une deuxième journée d'affilée mercredi, le commissaire de la LNH Gary Bettman et le directeur exécutif de l'Association des joueurs (AJLNH) Donald Fehr devraient participer aux prochains pourparlers.

Les négociations se sont déroulées en de multiples séances interrompues jusqu'en fin de soirée tandis que la ligue et l'Association des joueurs (AJLNH) tentaient de trouver un terrain d'entente pour préserver la saison de hockey.

Un petit groupe de trois joueurs (Kevin Westgarth, Manny Malhotra, Ron Hainsey) ont continué les négociations après minuit.

«Nous avons une série de bonnes discussions et nous planifions recommencer cela jeudi», a simplement annoncé Hainsey quelques minutes avant 1h.

Bill Daly, le bras droit du commissaire Gary Bettman, a mis fin à la soirée avec une brève allocution aux journalistes.

«Nous avons plusieurs réunions pendant de nombreuses heures, mais nous devons encore régler plusieurs dossiers très importants pour les deux côtés», a mentionné Daly.

Les propriétaires auraient fait des concessions au niveau du montant intégral, proposant ainsi 300 millions $. La ligue offrait précédemment 211 M$, alors que les joueurs en réclamaient 393 M$. De cette somme de 300 M$, 50 M$ seraient toutefois réservés au fond de pension des joueurs.

Par ailleurs, les propriétaires auraient également fait des compromis sur l'autonomie des joueurs et le processus d'arbitrage qui ne seraient pas modifiés.

L'Association des joueurs prévoit discuter de son côté en matinée avant de reprendre les négos avec la LNH plus tard dans la journée.

Peu d'informations ont filtré de la salle de réunion, mais on estime que chaque partie a présenté une offre à l'autre et qu'elle a passé beaucoup de temps à l'écart afin de discuter de ce qui avait été offert.

Certaines des rencontres entre les propriétaires et les joueurs n'ont duré que 15 minutes.

Plus tôt durant la soirée, le vent d'optimisme s'était transformé en période de tension tandis que la LNH et l'AJLNH se rencontraient pour une deuxième journée consécutive afin de tenter de boucler un nouveau contrat de travail.

Même si les détails spécifiques des nouvelles offres n'ont pas été dévoilés, un aspect a révélé un nouvel obstacle que les deux parties devront surmonter — la durée de l'entente. La proposition de la ligue serait d'une durée de 10 ans, mais elle contiendrait une clause permettant de mettre un terme au contrat de travail après 8 ans.

Or, l'AJLNH continue de privilégier de son côté une convention collective de plus courte durée, ont confié certaines sources.

Bettman a toutefois déclaré qu'il était «satisfait» de la façon dont la plus récente ronde de négociations sur le renouvellement du contrat de travail dans la LNH se déroule.

Mais c'est là tout ce que le commissaire de la ligue s'est limité à dire.

«Nous sommes satisfaits du processus qui est en cours, et par respect pour ce processus je n'ai rien d'autre à dire et je ne répondrai pas aux questions», a dit Bettman.

Les deux parties ont obtenu l'ajournement de l'audience prévue jeudi avec la Commission des normes du travail, à Montréal, concernant la légalité de mettre en lock-out les joueurs du Canadien. L'audience sera reprise au-delà de vendredi.

Le dossier est moins pressant, la ligue et les joueurs tentant de résoudre le conflit à New York.

Les propriétaires sont réunis en tant que groupe pour la première fois depuis qu'ils ont autorisé le lock-out, en septembre.

Selon des sources, ils ont évoqué la possibilité d'une saison de 50 matchs. On avait déjà avancé un scénario de 60 matchs, mais le sentiment est que cela est devenu un peu trop ambitieux à ce point-ci.

On a bâti sur les progrès faits mardi, journée décrite par le conseiller spécial de l'AJLNH, Steve Fehr, comme la plus productive jusqu'ici, en plus de cinq mois de pourparlers.

L'argent reste le nerf de la guerre. Même si la ligue et les joueurs ont proposé de partager les revenus 50-50 au cours du dernier mois, ils restent séparés sur les sommes à verser pour faciliter la transition d'une convention collective à l'autre, car les joueurs recevaient 57 pour cent dans l'ancien pacte.