Detroit et Chicago en finale de l'Ouest
Anaheim Ducks mardi, 28 avr. 2009. 20:30 vendredi, 13 déc. 2024. 21:31
On avait parlé en long et en large des complexes que développaient les Sharks de San Jose quand arrivait le temps des séries éliminatoires. Éliminés au deuxième tour lors des trois dernières saisons, les Sharks ont réussi à faire pire cette année, étant sortis dès la première ronde malgré une récolte de 117 points en saison régulière.
Selon moi, les Ducks formaient une équipe taillée sur mesure pour battre les Sharks et en plus, grâce à leur statut de huitièmes favoris dans l'Ouest, ils n'avaient absolument aucune pression sur les épaules.
Même si j'ai beaucoup aimé le travail du trio composé de Milan Michalek, Joe Pavelski et Ryan Clowe et qu'on peut fonder beaucoup d'espoir en Devin Setoguchi, je crois qu'il y a trop d'argent investi en deux joueurs à San Jose, soit Patrick Marleau et Joe Thornton.
Thornton a toujours eu la réputation d'un joueur qui s'écrasait en séries et il sera probablement le plus écorché par la critique pour l'élimination hâtive de son équipe. C'est toujours facile à dire après coup qu'un joueur, parce qu'il n'a pas produit, s'est traîné les pieds, mais il serait malhonnête d'affirmer que Thornton n'a pas tout donné pour battre les Ducks. Il a travaillé fort, il a essayé, mais ça ne cliquait simplement pas.
Je pense que la surprise de cette série a été Jonas Hiller. Peut-être que les Sharks n'étaient pas surpris de le voir devant le filet des Ducks, mais je suis quand même convaincu qu'ils se préparaient à voir Jean-Sébastien Giguère à la place et ils ne sont pas parvenus à résoudre l'énigme posée par le gardien suisse.
C'est difficile de dire qu'il faut un changement drastique au sein d'une équipe qui a été aussi dominante en saison régulière. Une chose est sûre, l'entraîneur Todd McLellan doit trouver une façon de changer la dynamique de son groupe. Le duel contre les Ducks a permis de révéler quelques petites carences. Les Sharks ont manqué de punch en attaque, surtout parce que ceux qui les ont transportés pendant toute l'année ne l'ont pas fait en séries.
La clé : le jeu de puissance des Wings
Les Ducks ont maintenant un deuxième défi de taille devant eux : la grosse machine rouge des Red Wings de Detroit.
Pour mettre des bâtons dans les roues des Ducks, les Wings n'ont qu'une seule chose à faire : trouver le moyen de faire fonctionner leur jeu de puissance. C'est la seule façon d'obliger les Ducks à te respecter sur le plan physique. S'ils savent qu'ils peuvent se permettre de te rudoyer sans en subir les conséquences, ils deviendront ton pire cauchemar à mesure que la série va progresser.
Il y a fort à parier que les Wings, beaucoup plus disciplinés que les Sharks, n'embarqueront pas dans le jeu des Ducks.
Contre San Jose, l'entraîneur des Ducks, Randy Carlyle, a réussi à neutraliser les gros canons adverses en leur opposant le trio de Ryan Getzlaf. Cette stratégie ne suffira pas contre Detroit, dont le talent est mieux réparti sur toutes les unités. Ce sera donc au Big Four défensif des Ducks d'entrer dans la danse.
Scott Niedermayer vient de jouer une grosse série. A-t-il encore du gaz dans le réservoir? François Beauchemin, lui, est prêt à prendre les bouchées doubles. Chris Pronger et Ryan Whitney font aussi partie de la clé.
Le congé dont les Wings viennent de bénéficier sera sans aucun doute un avantage. Ils seront reposés tandis que les Ducks ont laissé beaucoup d'énergie en première ronde.
Mon choix : les RED WINGS en SIX
Les Blackhawks m'ont surpris
Les Flames de Calgary ont été victimes de leur stratégie contre Chicago. Ils ont voulu intimider les Blackhawks et ça n'a pas fonctionné. Encore une fois, on a vu une équipe visiter le banc des pénalités contre une autre qui était prête à encaisser les coups et à souffrir.
Les Flames, eux, n'étaient pas prêts à souffrir. En fait, ils l'ont peut-être été pour quelques matchs, mais quand la série est devenue un 2 de 3, les Blackhawks ont livré leur message : vous voulez nous frapper? Nous, on va la mettre dedans.
Malgré l'élimination hâtive des Flames, il ne faudrait surtout pas revenir en arrière et les critiquer pour avoir fait l'acquisition d'Olli Jokinen à la date limite des transactions. Jokinen n'a pas été LE joueur le plus important de la série, mais sans lui, les Flames n'auraient jamais été dans le coup.
Plus leur série contre les Flames progressait et plus je voyais les Blackhawks faire un bon bout de chemin en séries. Je crois donc qu'ils poursuivront leur travail de démolition au Canada en éliminant les Canucks de Vancouver en deuxième ronde.
Une chose est certaine, Roberto Luongo et ses défenseurs vont en avoir plein leur tuque! Les Hawks ont un bon mélange de tout ce qu'un équipe a besoin pour gagner : de la vitesse, de la hargne, des défenseurs qui excellent en sortie de zone et un gardien qui a recommencé à bâtir son mur en Nikolai Khabibulin.
Cette série sera vraiment une confrontation entre l'attaque de Chicago et la défensive des Canucks. Luongo devra être miraculeux pour que Vancouver ait une chance de l'emporter.
Mon choix : les BLACKHAWKS en SIX
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
Selon moi, les Ducks formaient une équipe taillée sur mesure pour battre les Sharks et en plus, grâce à leur statut de huitièmes favoris dans l'Ouest, ils n'avaient absolument aucune pression sur les épaules.
Même si j'ai beaucoup aimé le travail du trio composé de Milan Michalek, Joe Pavelski et Ryan Clowe et qu'on peut fonder beaucoup d'espoir en Devin Setoguchi, je crois qu'il y a trop d'argent investi en deux joueurs à San Jose, soit Patrick Marleau et Joe Thornton.
Thornton a toujours eu la réputation d'un joueur qui s'écrasait en séries et il sera probablement le plus écorché par la critique pour l'élimination hâtive de son équipe. C'est toujours facile à dire après coup qu'un joueur, parce qu'il n'a pas produit, s'est traîné les pieds, mais il serait malhonnête d'affirmer que Thornton n'a pas tout donné pour battre les Ducks. Il a travaillé fort, il a essayé, mais ça ne cliquait simplement pas.
Je pense que la surprise de cette série a été Jonas Hiller. Peut-être que les Sharks n'étaient pas surpris de le voir devant le filet des Ducks, mais je suis quand même convaincu qu'ils se préparaient à voir Jean-Sébastien Giguère à la place et ils ne sont pas parvenus à résoudre l'énigme posée par le gardien suisse.
C'est difficile de dire qu'il faut un changement drastique au sein d'une équipe qui a été aussi dominante en saison régulière. Une chose est sûre, l'entraîneur Todd McLellan doit trouver une façon de changer la dynamique de son groupe. Le duel contre les Ducks a permis de révéler quelques petites carences. Les Sharks ont manqué de punch en attaque, surtout parce que ceux qui les ont transportés pendant toute l'année ne l'ont pas fait en séries.
La clé : le jeu de puissance des Wings
Les Ducks ont maintenant un deuxième défi de taille devant eux : la grosse machine rouge des Red Wings de Detroit.
Pour mettre des bâtons dans les roues des Ducks, les Wings n'ont qu'une seule chose à faire : trouver le moyen de faire fonctionner leur jeu de puissance. C'est la seule façon d'obliger les Ducks à te respecter sur le plan physique. S'ils savent qu'ils peuvent se permettre de te rudoyer sans en subir les conséquences, ils deviendront ton pire cauchemar à mesure que la série va progresser.
Il y a fort à parier que les Wings, beaucoup plus disciplinés que les Sharks, n'embarqueront pas dans le jeu des Ducks.
Contre San Jose, l'entraîneur des Ducks, Randy Carlyle, a réussi à neutraliser les gros canons adverses en leur opposant le trio de Ryan Getzlaf. Cette stratégie ne suffira pas contre Detroit, dont le talent est mieux réparti sur toutes les unités. Ce sera donc au Big Four défensif des Ducks d'entrer dans la danse.
Scott Niedermayer vient de jouer une grosse série. A-t-il encore du gaz dans le réservoir? François Beauchemin, lui, est prêt à prendre les bouchées doubles. Chris Pronger et Ryan Whitney font aussi partie de la clé.
Le congé dont les Wings viennent de bénéficier sera sans aucun doute un avantage. Ils seront reposés tandis que les Ducks ont laissé beaucoup d'énergie en première ronde.
Mon choix : les RED WINGS en SIX
Les Blackhawks m'ont surpris
Les Flames de Calgary ont été victimes de leur stratégie contre Chicago. Ils ont voulu intimider les Blackhawks et ça n'a pas fonctionné. Encore une fois, on a vu une équipe visiter le banc des pénalités contre une autre qui était prête à encaisser les coups et à souffrir.
Les Flames, eux, n'étaient pas prêts à souffrir. En fait, ils l'ont peut-être été pour quelques matchs, mais quand la série est devenue un 2 de 3, les Blackhawks ont livré leur message : vous voulez nous frapper? Nous, on va la mettre dedans.
Malgré l'élimination hâtive des Flames, il ne faudrait surtout pas revenir en arrière et les critiquer pour avoir fait l'acquisition d'Olli Jokinen à la date limite des transactions. Jokinen n'a pas été LE joueur le plus important de la série, mais sans lui, les Flames n'auraient jamais été dans le coup.
Plus leur série contre les Flames progressait et plus je voyais les Blackhawks faire un bon bout de chemin en séries. Je crois donc qu'ils poursuivront leur travail de démolition au Canada en éliminant les Canucks de Vancouver en deuxième ronde.
Une chose est certaine, Roberto Luongo et ses défenseurs vont en avoir plein leur tuque! Les Hawks ont un bon mélange de tout ce qu'un équipe a besoin pour gagner : de la vitesse, de la hargne, des défenseurs qui excellent en sortie de zone et un gardien qui a recommencé à bâtir son mur en Nikolai Khabibulin.
Cette série sera vraiment une confrontation entre l'attaque de Chicago et la défensive des Canucks. Luongo devra être miraculeux pour que Vancouver ait une chance de l'emporter.
Mon choix : les BLACKHAWKS en SIX
*Propos recueillis par Nicolas Landry.