TORONTO (PC) - Bernie Federko, Clark Gillies, Roger Nielson et Rod Langway ont démontré leur dextérité avec une rondelle et un bâton, lundi, à l'occasion de leur intronisation au Temple de la renommée du hockey. Gilles Tremblay y a reçu le même honneur à la suite de son implication comme analyste à la Soirée du hockey.

La deuxième carrière de Gilles Tremblay, celle qui l'a mené dans les hauteurs du Forum et du Centre Molson, lui aura finalement valu l'honneur suprême, celui d'être admis au Temple de la renommée du hockey.

Tremblay, aujourd'hui âgé de 64 ans, s'est vu remettre le trophée Foster Hewitt, lundi, lors d'une cérémonie précédant l'intronisation de Bernie Federko, Clark Gillies, Rod Langway et de l'entraîneur Roger Neilson.

Vingt-quatrième commentateur élu au Panthéon, Tremblay est allé rejoindre son mentor, l'illustre René Lecavalier, sélectionné en 1984, et un autre ancien collègue de la Soirée du hockey, Richard Garneau, nommé en 1999.

Lors de son discours, Tremblay n'a d'ailleurs pas manqué de leur rendre hommage, tout comme à Lionel Duval, l'autre membre du célèbre quatuor de la Soirée du hockey durant les années 1970 et 1980.

Entre 1971 et 1999, Tremblay a vu le Canadien remporter huit coupes Stanley. Il était derrière le micro le 31 décembre 1975 lorsque le Canadien et l'Armée Rouge ont livré un verdict nul de 3-3, dans ce que plusieurs observateurs qualifient encore aujourd'hui de meilleur match de toute l'histoire du hockey.

Tremblay a également eu l'honneur de participer à la description des matchs de hockey lors des Jeux olympiques de Nagano, en 1998.

Tremblay, le hockeyeur, a joué pendant neuf saisons avec le Canadien, de 1960 à 1969. Il a aidé le Tricolore à remporter la coupe Stanley en trois occasions, en 1966, 1968 et en 1969.

Quatre nouveaux élus

En soirée, le Panthéon s'est enrichi de quatre nouvelles personnalités, dont l'ancien défenseur du Canadien, Rod Langway.

C'est cependant dans l'uniforme des Capitals de Washington que Langway a connu ses meilleures saisons.

Nommé capitaine de l'équipe dès son arrivée, en 1982, Langway a décroché le trophée Norris en 1983 et en 1984. Son rendement à la ligne bleue lui a également valu le sobriquet de "Ministre de la Défense".

"En toute honnêteté, a admis Langway, j'ai été déçu de ne pas avoir été choisi l'an dernier. Si l'on ne m'avait pas sélectionné, j'aurais eu peur de tomber dans l'oubli, car de grands joueurs sont susceptibles d'être nommés au cours des prochaines années."

Un grand rival de Langway, Clark Gillies des Islanders de New York a également été nommé au Panthéon.

En compagnie de Mike Bossy et de Bryan Trottier, l'imposant ailier gauche a complété l'un des trios les plus dominants des années 1980.

"Le fait d'être reconnu comme l'une des meilleures lignes d'attaque de l'histoire du hockey est quelque chose de bien spécial", a admis Gillies.

Auteur de quatre saisons de plus de 100 points, Bernie Federko a lui aussi été immortalisé.

L'ancien joueur de centre des Blues de St. Louis, pour lesquels il occupe maintenant le rôle d'analyste, est devenu le premier hockeyeur à amasser au moins 50 mentions d'aide lors de dix saisons consécutives.

Le fait saillant de ses 13 campagnes à St. Louis est survenu le 19 mars 1988 lorsqu'il est devenu le 22e joueur dans l'histoire de la LNH à atteindre le plateau des 1000 points en carrière.

"Je suis fier d'avoir porté le flambeau pendant 13 saisons, a déclaré Federko. Tout joueur rêve de gagner la coupe Stanley. Nous n'y sommes pas parvenus, mais ce n'est pas par manque d'effort."

Enfin, Roger Neilson, l'actuel entraîneur adjoint des Sénateurs d'Ottawa, a été intronisé parmi les bâtisseurs.

Neilson a amorcé sa carrière d'entraîneurs à Toronto lors de la saison 1977-78. Quatre ans plus tard, il menait les Canucks de Vancouver jusqu'à la finale de la coupe Stanley.

Son équipe s'était cependant inclinée en quatre matchs consécutifs face aux Islanders de New York.