L'importance d'un bon début de saison
Hockey lundi, 4 oct. 2010. 17:58 dimanche, 15 déc. 2024. 08:23
S'ils veulent ressentir à nouveau l'euphorie du printemps dernier, il sera important que les hommes de Jacques Martin connaissent un bon début de saison.
La belle aventure qu'a vécue le Canadien lors des dernières séries éliminatoires aura évidemment élevé le niveau de confiance au sein du vestiaire de l'équipe, et c'est sur cette même confiance que les joueurs devront bâtir un début de campagne prometteur.
Les performances que réalisera le Tricolore au cours des premiers mois de la saison serviront d'indicateur pour le reste du calendrier régulier. C'est que le hockey a beaucoup changé ces dernières années, notamment à cause du système de trois points qui fait en sorte que les chances de rédemption après un début de saison laborieux sont plutôt minces.
Le Tricolore devra aussi s'ajuster au fait qu'il ne produira pas le même effet de surprise qui a tant joué en sa faveur l'an dernier. Comme c'est souvent le cas dans ce genre de situation, les équipes adverses seront mieux préparées et prendront le Canadien plus au sérieux cette saison.
À pareille date l'an dernier, la venue de plusieurs nouveaux joueurs suscitait sa part d'interrogations. Si plusieurs de ces questionnements ont trouvé réponses, on n'a qu'à se rappeler à cet égard les prouesses de Michael Cammalleri et de Brian Gionta, il reste que des joueurs tels que Benoit Pouliot et Andrei Kostitsyn devront connaître une meilleure campagne, sur le jeu de puissance notamment. L'an dernier, le Canadien était l'une des pires formations à cinq contre cinq. Au final, c'est la production offensive en avantage numérique qui a permis au Tricolore de demeurer au plus fort de la course aux séries.
D'où l'importance d'une bonne tenue de Pouliot et Kostitsyn lorsque l'adversaire évoluera à court d'un homme. Et jusqu'à maintenant, les performances démontrées par ces deux attaquants lors du présent camp d'entraînement sont loin d'être rassurantes...
Un classement très serré dans l'Est
À quoi ressemblera la course dans l'Association de l'Est cette saison? Dans l'ensemble, je m'attends à ce que le classement soit à l'image de ce qu'il était l'an dernier, c'est-à-dire très serré.
Cet été, je n'ai pas vu d'équipes s'améliorer au point d'affirmer que l'une d'elles en particulier exercera une domination sans précédent sur ses rivaux.
C'est que les restrictions imposées par le plafond salarial obligent certaines équipes à se départir de leurs joueurs élites, et cela s'avère particulièrement contraignant lorsque surviennent des blessures majeures.
Ne sachant pas vers quels patineurs se tourner pour remplacer leurs athlètes vedettes, les entraîneurs doivent alors composer avec une situation risquée pouvant changer l'allure d'une saison.
Quelles équipes sauront nous surprendre? Il est toujours difficile de se lancer dans le jeu des prédictions, mais je crois néanmoins que les nombreux changements survenus au sein du Lightning de Tampa Bay durant l'entre-saison auront un impact considérable.
Voilà une formation qui a connu une dernière année en bas des attentes et qui voudra assurément se reprendre. Et je n'ai aucun doute que la barque sera bien dirigée avec le directeur général Steve Yzerman qui saura transmettre toute son expérience au reste de l'organisation.
De la longévité des capitaines
Je m'en voudrais de terminer cette chronique sans commenter la nomination de Brian Gionta au poste de capitaine du Canadien. La direction a fait un excellent choix en le nommant et je suis convaincu qu'il saura, avec son expérience, instaurer une bonne attitude dans le vestiaire de l'équipe.
Il reste que le processus ayant conduit à la nomination de Gionta a comporté sa part de débats sur la manière de désigner le leader d'une équipe.
Est-il préférable que le capitaine soit nommé par la direction ou doit-il être élu par ses pairs? Dans tous les cas, j'appuie les deux façons de procéder.
Dans le passé, il n'était pas rare de voir un joueur demeurer avec la même équipe durant une quinzaine d'années. Steve Yzerman est l'exemple idéal.
Aujourd'hui, la tendance est au changement dans la Ligue nationale et les joueurs n'ont pas toujours l'occasion d'apprendre à se connaître.
En ce sens, il faut considérer avant de nommer un capitaine qu'il pourrait ne plus être avec l'équipe dans un an ou deux, ce qui n'est évidemment pas la solution idéale pour créer une bonne chimie.
Ce facteur a donc dû peser dans la balance au moment de la nomination de Gionta, lui qui est sous contrat pour encore quatre ans.
* Propos recueillis par Guillaume Rivest
La belle aventure qu'a vécue le Canadien lors des dernières séries éliminatoires aura évidemment élevé le niveau de confiance au sein du vestiaire de l'équipe, et c'est sur cette même confiance que les joueurs devront bâtir un début de campagne prometteur.
Les performances que réalisera le Tricolore au cours des premiers mois de la saison serviront d'indicateur pour le reste du calendrier régulier. C'est que le hockey a beaucoup changé ces dernières années, notamment à cause du système de trois points qui fait en sorte que les chances de rédemption après un début de saison laborieux sont plutôt minces.
Le Tricolore devra aussi s'ajuster au fait qu'il ne produira pas le même effet de surprise qui a tant joué en sa faveur l'an dernier. Comme c'est souvent le cas dans ce genre de situation, les équipes adverses seront mieux préparées et prendront le Canadien plus au sérieux cette saison.
À pareille date l'an dernier, la venue de plusieurs nouveaux joueurs suscitait sa part d'interrogations. Si plusieurs de ces questionnements ont trouvé réponses, on n'a qu'à se rappeler à cet égard les prouesses de Michael Cammalleri et de Brian Gionta, il reste que des joueurs tels que Benoit Pouliot et Andrei Kostitsyn devront connaître une meilleure campagne, sur le jeu de puissance notamment. L'an dernier, le Canadien était l'une des pires formations à cinq contre cinq. Au final, c'est la production offensive en avantage numérique qui a permis au Tricolore de demeurer au plus fort de la course aux séries.
D'où l'importance d'une bonne tenue de Pouliot et Kostitsyn lorsque l'adversaire évoluera à court d'un homme. Et jusqu'à maintenant, les performances démontrées par ces deux attaquants lors du présent camp d'entraînement sont loin d'être rassurantes...
Un classement très serré dans l'Est
À quoi ressemblera la course dans l'Association de l'Est cette saison? Dans l'ensemble, je m'attends à ce que le classement soit à l'image de ce qu'il était l'an dernier, c'est-à-dire très serré.
Cet été, je n'ai pas vu d'équipes s'améliorer au point d'affirmer que l'une d'elles en particulier exercera une domination sans précédent sur ses rivaux.
C'est que les restrictions imposées par le plafond salarial obligent certaines équipes à se départir de leurs joueurs élites, et cela s'avère particulièrement contraignant lorsque surviennent des blessures majeures.
Ne sachant pas vers quels patineurs se tourner pour remplacer leurs athlètes vedettes, les entraîneurs doivent alors composer avec une situation risquée pouvant changer l'allure d'une saison.
Quelles équipes sauront nous surprendre? Il est toujours difficile de se lancer dans le jeu des prédictions, mais je crois néanmoins que les nombreux changements survenus au sein du Lightning de Tampa Bay durant l'entre-saison auront un impact considérable.
Voilà une formation qui a connu une dernière année en bas des attentes et qui voudra assurément se reprendre. Et je n'ai aucun doute que la barque sera bien dirigée avec le directeur général Steve Yzerman qui saura transmettre toute son expérience au reste de l'organisation.
De la longévité des capitaines
Je m'en voudrais de terminer cette chronique sans commenter la nomination de Brian Gionta au poste de capitaine du Canadien. La direction a fait un excellent choix en le nommant et je suis convaincu qu'il saura, avec son expérience, instaurer une bonne attitude dans le vestiaire de l'équipe.
Il reste que le processus ayant conduit à la nomination de Gionta a comporté sa part de débats sur la manière de désigner le leader d'une équipe.
Est-il préférable que le capitaine soit nommé par la direction ou doit-il être élu par ses pairs? Dans tous les cas, j'appuie les deux façons de procéder.
Dans le passé, il n'était pas rare de voir un joueur demeurer avec la même équipe durant une quinzaine d'années. Steve Yzerman est l'exemple idéal.
Aujourd'hui, la tendance est au changement dans la Ligue nationale et les joueurs n'ont pas toujours l'occasion d'apprendre à se connaître.
En ce sens, il faut considérer avant de nommer un capitaine qu'il pourrait ne plus être avec l'équipe dans un an ou deux, ce qui n'est évidemment pas la solution idéale pour créer une bonne chimie.
Ce facteur a donc dû peser dans la balance au moment de la nomination de Gionta, lui qui est sous contrat pour encore quatre ans.
* Propos recueillis par Guillaume Rivest