Le cas Jaroslav Spacek
Hockey lundi, 1 nov. 2010. 21:38 vendredi, 13 déc. 2024. 21:36
Il commence à se faire tard pour Jaroslav Spacek, et les jambes du vétéran défenseur de 36 ans ne semblent plus suivre la parade.
Cela devient encore plus préoccupant si on considère que la nouvelle réalité de la Ligue nationale est très cruelle envers les joueurs au coup de patin déficient.
Celui qui arbore le numéro 6 sur son uniforme bleu-blanc-rouge a les allures d'un athlète qui approche la retraite. Et même si ses 786 matchs en carrière dans la LNH lui confèrent un lot indéniable d'expériences, il reste que Spacek devient nuisible au Canadien lorsqu'il se fait déborder dans des situations de un contre un.
Il est fort probable que Jacques Martin décide de laisser Spacek de côté mardi soir contre les Blue Jackets de Columbus, lui préférant alors Alexandre Picard à la ligne bleue. Picard a prouvé depuis le début de la présente campagne qu'il est en mesure d'accomplir un travail honnête en défense, certes. Mais il faut reconnaître qu'il est difficile pour un entraîneur de sortir de sa formation un athlète qui commande un salaire de 3,8 millions $. Le contrat de Spacek devient de plus en plus lourd sur la masse salariale du Canadien, et la direction de l'équipe pourrait éventuellement lorgner vers une transaction.
Pour l'instant, Spacek doit accepter le fait qu'il ne doit plus être exposé aux meilleures lignes d'attaques adverses, celles qui sont généralement composées des joueurs les plus rapides de la formation.
Alex Auld a répondu à l'appel de son entraîneur
Jacques Martin a fait preuve d'audace en envoyant Alex Auld devant le filet contre les Islanders, vendredi dernier. Price connaissait jusque-là une très bonne séquence, et personnellement, je n'aurais pas tenté de briser la série de victoires de mon gardien numéro un. Il reste que le pilote du Canadien a gagné son pari puisqu'un des aspects positifs de la victoire contre New York réside dans la bonne prestation du gardien auxiliaire du Tricolore.
C'est que même s'il n'a pas été utilisé pendant plusieurs matchs, Auld a agi en bon vétéran en répondant à l'appel de son entraîneur pour finalement démontrer que peu importe les conditions, il sera en mesure de venir épauler Carey Price au moment opportun.
Halpern, un Glen Metropolit nouveau genre
Jeff Halpern semble jouer sans pression. Ce spécialiste du jeu défensif a déjà amassé sept points au compteur, et s'il maintient le rythme, il terminera la saison avec une récolte de 51 points, son plus haut total étant de 46 points en 2003-2004 à l'époque où il évoluait avec les Capitals de Washington...
Le nouveau numéro 15 du Tricolore me fait énormément penser à Glen Metropolit dans la mesure où il amasse des points au moment où on ne s'y attend pas. Halpern est un joueur responsable défensivement, efficace lors des désavantages numériques, et sa venue à Montréal représente une excellente addition pour l'équipe. Sans oublier que le fait qu'il soit un joueur de centre droitier procure à Jacques Martin un atout intéressant lors des mises au jeu importantes.
La rapidité, voie du succès
La rapidité, voilà à quoi j'attribue les récents succès du Canadien.
Derrière le peu d'occasions de marquer accordées à l'adversaire se cache un système de jeu basé sur la possession de la rondelle, système rendu efficace grâce à la rapidité des joueurs de premier plan de l'équipe, à commencer par Tomas Plekanec et Michael Cammalleri.
Qu'on se le tienne pour dit, les joueurs ayant une charpente physique intimidante se font plutôt rares dans le vestiaire du Tricolore. Pour compenser ce manque, Jacques Martin et son personnel d'entraîneurs ont décidé de miser sur la vitesse et le contrôle de rondelle afin de limiter, voire éliminer, les occasions offertes à l'adversaire d'attaquer le territoire de la Sainte-Flanelle.
Lorsque cela est mis de l'avant, la charge devient moins lourde sur les épaules de la défensive. En contrôlant le jeu, le Canadien force ses opposants à se compromettre en pourchassant constamment la rondelle. Cela explique pourquoi le nombre de tirs dirigés vers le filet de Price est moins élevé par rapport à l'an dernier.
Au final, pour que cette stratégie fonctionne, le gardien de but doit faire son travail pour éviter aux siens d'être craintifs et de devoir constamment se replier défensivement. Et jusqu'à maintenant, Price accomplit ce mandat.
*Propos recueillis par Guillaume Rivest
Cela devient encore plus préoccupant si on considère que la nouvelle réalité de la Ligue nationale est très cruelle envers les joueurs au coup de patin déficient.
Celui qui arbore le numéro 6 sur son uniforme bleu-blanc-rouge a les allures d'un athlète qui approche la retraite. Et même si ses 786 matchs en carrière dans la LNH lui confèrent un lot indéniable d'expériences, il reste que Spacek devient nuisible au Canadien lorsqu'il se fait déborder dans des situations de un contre un.
Il est fort probable que Jacques Martin décide de laisser Spacek de côté mardi soir contre les Blue Jackets de Columbus, lui préférant alors Alexandre Picard à la ligne bleue. Picard a prouvé depuis le début de la présente campagne qu'il est en mesure d'accomplir un travail honnête en défense, certes. Mais il faut reconnaître qu'il est difficile pour un entraîneur de sortir de sa formation un athlète qui commande un salaire de 3,8 millions $. Le contrat de Spacek devient de plus en plus lourd sur la masse salariale du Canadien, et la direction de l'équipe pourrait éventuellement lorgner vers une transaction.
Pour l'instant, Spacek doit accepter le fait qu'il ne doit plus être exposé aux meilleures lignes d'attaques adverses, celles qui sont généralement composées des joueurs les plus rapides de la formation.
Alex Auld a répondu à l'appel de son entraîneur
Jacques Martin a fait preuve d'audace en envoyant Alex Auld devant le filet contre les Islanders, vendredi dernier. Price connaissait jusque-là une très bonne séquence, et personnellement, je n'aurais pas tenté de briser la série de victoires de mon gardien numéro un. Il reste que le pilote du Canadien a gagné son pari puisqu'un des aspects positifs de la victoire contre New York réside dans la bonne prestation du gardien auxiliaire du Tricolore.
C'est que même s'il n'a pas été utilisé pendant plusieurs matchs, Auld a agi en bon vétéran en répondant à l'appel de son entraîneur pour finalement démontrer que peu importe les conditions, il sera en mesure de venir épauler Carey Price au moment opportun.
Halpern, un Glen Metropolit nouveau genre
Jeff Halpern semble jouer sans pression. Ce spécialiste du jeu défensif a déjà amassé sept points au compteur, et s'il maintient le rythme, il terminera la saison avec une récolte de 51 points, son plus haut total étant de 46 points en 2003-2004 à l'époque où il évoluait avec les Capitals de Washington...
Le nouveau numéro 15 du Tricolore me fait énormément penser à Glen Metropolit dans la mesure où il amasse des points au moment où on ne s'y attend pas. Halpern est un joueur responsable défensivement, efficace lors des désavantages numériques, et sa venue à Montréal représente une excellente addition pour l'équipe. Sans oublier que le fait qu'il soit un joueur de centre droitier procure à Jacques Martin un atout intéressant lors des mises au jeu importantes.
La rapidité, voie du succès
La rapidité, voilà à quoi j'attribue les récents succès du Canadien.
Derrière le peu d'occasions de marquer accordées à l'adversaire se cache un système de jeu basé sur la possession de la rondelle, système rendu efficace grâce à la rapidité des joueurs de premier plan de l'équipe, à commencer par Tomas Plekanec et Michael Cammalleri.
Qu'on se le tienne pour dit, les joueurs ayant une charpente physique intimidante se font plutôt rares dans le vestiaire du Tricolore. Pour compenser ce manque, Jacques Martin et son personnel d'entraîneurs ont décidé de miser sur la vitesse et le contrôle de rondelle afin de limiter, voire éliminer, les occasions offertes à l'adversaire d'attaquer le territoire de la Sainte-Flanelle.
Lorsque cela est mis de l'avant, la charge devient moins lourde sur les épaules de la défensive. En contrôlant le jeu, le Canadien force ses opposants à se compromettre en pourchassant constamment la rondelle. Cela explique pourquoi le nombre de tirs dirigés vers le filet de Price est moins élevé par rapport à l'an dernier.
Au final, pour que cette stratégie fonctionne, le gardien de but doit faire son travail pour éviter aux siens d'être craintifs et de devoir constamment se replier défensivement. Et jusqu'à maintenant, Price accomplit ce mandat.
*Propos recueillis par Guillaume Rivest