Le rouleau compresseur canadien
Hockey mardi, 6 mai 2008. 20:28 vendredi, 13 déc. 2024. 23:46
Le Canada et les États-Unis ont offert un match très excitant avec une intensité comparable à celle d'un match des séries mardi à Halifax.
Ce duel représentait un défi de taille pour l'équipe américaine qui a terminé au cinquième rang l'an passé. Mais j'ai été très impressionné par leur rapidité et leur discipline.
Les États-Unis ont accordé seulement deux avantages numériques au Canada.
Trop souvent les États-Unis se laissent emporter par la frustration lors de ce tournoi. Mais cette fois, ils n'ont jamais abandonné et ils sont revenus de l'arrière. Les Américains était vraiment concentrés sur la victoire ce qui n'est pas toujours le cas.
Leur formation est axée sur la jeunesse et c'est évident que les dirigeants ont choisi cette voie afin de se préparer pour les Olympiques de 2010 à Vancouver.
En fait, si leur gardien Tim Thomas avait été légèrement meilleur lors des deux premières périodes, le résultat aurait pu être différent.
Du côté canadien, Dany Heatley retient vraiment l'attention depuis le début du tournoi. Il semble en mission, il est partout sur la patinoire et il trouve toujours le moyen d'être au bon endroit.
Je dois donner du crédit à Ryan Getzlaf qui le repère constamment. Ces deux joueurs semblent développer une chimie similaire à celle de que Getzlaf possède avec son coéquipier des Ducks, Corey Perry.
Même si j'ai été surpris que l'entraîneur Ken Hitchcock n'utilise pas Jason Spezza en compagnie de Dany Heatley, je dois admettre qu'il a eu raison. Il a placé Rick Nash, son attaquant des Blue Jackets de Columbus, sur leur trio et ça rapporte.
Il a placé son joueur dans une bonne situation et il a eu la main heureuse dans ce dossier.
Ces trois joueurs sont tellement imposants et ils travaillent forts. Tous les ingrédients sont au rendez-vous, ils sont talentueux, physiques et ils protègent la rondelle à merveille.
Une ambiance de fête
L'ambiance était vraiment impressionnante durant la partie. C'est dommage à dire pour les Américains, mais très peu de supporters des autres pays se rangent de leur côté. Avec tout ce qui passe dans le monde, les Américains n'ont pas la faveur populaire si bien que tous les partisans se sont rangés dans le camp du Canada.
Les spectateurs de la Lettonie sont ceux qui créent le plus d'ambiance et ils sont un groupe d'environ 1000 amateurs. C'était spécial de les voir avec leur chandail de la Lettonie et des drapeaux du Canada
Quand Dany Heatley a compté le cinquième but, c'était la fête! Vraiment ce fut un très bon match.
J'en profite pour vous raconter une anecdote savoureuse à propos des partisans de la Lettonie. Ils ont littéralement pris le contrôle d'un bar : ils ont amené leurs musiciens et ils y vendent leurs bières!
Ils font le party tous les soirs. Ils sont costumés et ils portent même des casques semblables à ceux des « Bisons des Prairies » dans les Pierrafeu.
Malheureusement pour les amateurs à Halifax, le tournoi se transporte à Québec pour les phases finales, mais il règne une belle ambiance ici.
J'ignore à quoi ressemble l'ambiance à Québec pour le moment, mais ici c'est excellent et ça promet pour la suite du tournoi.
Ces petits pays qui font leur apparition à l'occasion dans le tournoi principal ont amené leurs partisans et c'est agréable à voir.
La formule du tournoi
Avec 16 pays en participation dans le tournoi, c'est certain que quelques équipes sont moins puissantes et elles seront reléguées à la fin de la compétition.
Mais d'un autre côté, la beauté de ce système est qu'il permet de voir d'autres pays en action. Ça donne l'opportunité à des pays qui misent sur moins de talent de se mesurer aux puissances mondiales et de se bâtir un meilleur programme.
Je considère qu'ils doivent avoir la chance de jouer face aux meilleurs de la planète pour s'améliorer. Ils ne peuvent pas toujours évoluer dans le deuxième groupe.
Par exemple, la France, la Lettonie et la Slovénie ne sont pas des pays qui participent à chaque année, mais ils sont en mesure de causer des surprises à l'occasion.
D'ailleurs, la Finlande a failli perdre face à la Norvège et l'Allemagne a eu le dessus sur la Slovaquie.
Pour le moment, c'est difficile de comparer la formation russe avec celle du Canada puisque j'ai seulement vu les Russes à l'oeuvre à la télévision étant donné que leur groupe évolue à Québec.
Mais une chose est certaine, les Russes sont mieux d'être prêts pour le défi du Canada. Présentement, l'équipe canadienne est un rouleau compresseur.
Même lors des pratiques, le Canada déploie beaucoup d'énergie. Les joueurs patinent au maximum et on perçoit que les entraîneurs ont installé une belle atmosphère de compétition dès le début. Normalement, le Canada connaît un départ plus lent. Mais déjà les entraînements se déroulent à un haut niveau d'intensité et tous les joueurs sont motivés.
Il me manque certains éléments pour poser un verdict définitif, mais je crois que la Russie aura de la difficulté à égaler l'intensité et l'énergie du Canada.
Cam Ward était devant le filet du Canada pour ce match face aux Etats-Unis et il n'a pas encore perdu aux Championnats du monde. Il avait l'expérience de l'an passé ce qui lui conférait un avantage.
Ward a gagné la première rencontre face à la Slovénie alors que Pascal Leclaire a eu le dessus sur la Lettonie. Les entraîneurs canadiens ont donc l'embarras du choix. Mais je présume que Ken Hitchcock aura une pensée pour son gardien des Jackets. Selon moi, Pascal Leclaire aura sans doute la chance de se faire valoir de nouveau d'ici la fin du tournoi.
Avec cette troisième victoire en autant de parties, le Canada termine au premier rang du groupe B.
À l'aube de la deuxième phase du tournoi, l'objectif canadien est encore une fois de terminer en première place afin d'arriver à Québec avec l'avantage du classement.
À mon avis, la seule embûche envisageable pour le Canada d'ici la fin de la compétition demeure les Américains qui pourraient causer une surprise. Mais si ce scénario se produisait, ça arriverait plus loin dans le tournoi.
*Propos recueillis par Éric Leblanc
Ce duel représentait un défi de taille pour l'équipe américaine qui a terminé au cinquième rang l'an passé. Mais j'ai été très impressionné par leur rapidité et leur discipline.
Les États-Unis ont accordé seulement deux avantages numériques au Canada.
Trop souvent les États-Unis se laissent emporter par la frustration lors de ce tournoi. Mais cette fois, ils n'ont jamais abandonné et ils sont revenus de l'arrière. Les Américains était vraiment concentrés sur la victoire ce qui n'est pas toujours le cas.
Leur formation est axée sur la jeunesse et c'est évident que les dirigeants ont choisi cette voie afin de se préparer pour les Olympiques de 2010 à Vancouver.
En fait, si leur gardien Tim Thomas avait été légèrement meilleur lors des deux premières périodes, le résultat aurait pu être différent.
Du côté canadien, Dany Heatley retient vraiment l'attention depuis le début du tournoi. Il semble en mission, il est partout sur la patinoire et il trouve toujours le moyen d'être au bon endroit.
Je dois donner du crédit à Ryan Getzlaf qui le repère constamment. Ces deux joueurs semblent développer une chimie similaire à celle de que Getzlaf possède avec son coéquipier des Ducks, Corey Perry.
Même si j'ai été surpris que l'entraîneur Ken Hitchcock n'utilise pas Jason Spezza en compagnie de Dany Heatley, je dois admettre qu'il a eu raison. Il a placé Rick Nash, son attaquant des Blue Jackets de Columbus, sur leur trio et ça rapporte.
Il a placé son joueur dans une bonne situation et il a eu la main heureuse dans ce dossier.
Ces trois joueurs sont tellement imposants et ils travaillent forts. Tous les ingrédients sont au rendez-vous, ils sont talentueux, physiques et ils protègent la rondelle à merveille.
Une ambiance de fête
L'ambiance était vraiment impressionnante durant la partie. C'est dommage à dire pour les Américains, mais très peu de supporters des autres pays se rangent de leur côté. Avec tout ce qui passe dans le monde, les Américains n'ont pas la faveur populaire si bien que tous les partisans se sont rangés dans le camp du Canada.
Les spectateurs de la Lettonie sont ceux qui créent le plus d'ambiance et ils sont un groupe d'environ 1000 amateurs. C'était spécial de les voir avec leur chandail de la Lettonie et des drapeaux du Canada
Quand Dany Heatley a compté le cinquième but, c'était la fête! Vraiment ce fut un très bon match.
J'en profite pour vous raconter une anecdote savoureuse à propos des partisans de la Lettonie. Ils ont littéralement pris le contrôle d'un bar : ils ont amené leurs musiciens et ils y vendent leurs bières!
Ils font le party tous les soirs. Ils sont costumés et ils portent même des casques semblables à ceux des « Bisons des Prairies » dans les Pierrafeu.
Malheureusement pour les amateurs à Halifax, le tournoi se transporte à Québec pour les phases finales, mais il règne une belle ambiance ici.
J'ignore à quoi ressemble l'ambiance à Québec pour le moment, mais ici c'est excellent et ça promet pour la suite du tournoi.
Ces petits pays qui font leur apparition à l'occasion dans le tournoi principal ont amené leurs partisans et c'est agréable à voir.
La formule du tournoi
Avec 16 pays en participation dans le tournoi, c'est certain que quelques équipes sont moins puissantes et elles seront reléguées à la fin de la compétition.
Mais d'un autre côté, la beauté de ce système est qu'il permet de voir d'autres pays en action. Ça donne l'opportunité à des pays qui misent sur moins de talent de se mesurer aux puissances mondiales et de se bâtir un meilleur programme.
Je considère qu'ils doivent avoir la chance de jouer face aux meilleurs de la planète pour s'améliorer. Ils ne peuvent pas toujours évoluer dans le deuxième groupe.
Par exemple, la France, la Lettonie et la Slovénie ne sont pas des pays qui participent à chaque année, mais ils sont en mesure de causer des surprises à l'occasion.
D'ailleurs, la Finlande a failli perdre face à la Norvège et l'Allemagne a eu le dessus sur la Slovaquie.
Pour le moment, c'est difficile de comparer la formation russe avec celle du Canada puisque j'ai seulement vu les Russes à l'oeuvre à la télévision étant donné que leur groupe évolue à Québec.
Mais une chose est certaine, les Russes sont mieux d'être prêts pour le défi du Canada. Présentement, l'équipe canadienne est un rouleau compresseur.
Même lors des pratiques, le Canada déploie beaucoup d'énergie. Les joueurs patinent au maximum et on perçoit que les entraîneurs ont installé une belle atmosphère de compétition dès le début. Normalement, le Canada connaît un départ plus lent. Mais déjà les entraînements se déroulent à un haut niveau d'intensité et tous les joueurs sont motivés.
Il me manque certains éléments pour poser un verdict définitif, mais je crois que la Russie aura de la difficulté à égaler l'intensité et l'énergie du Canada.
Cam Ward était devant le filet du Canada pour ce match face aux Etats-Unis et il n'a pas encore perdu aux Championnats du monde. Il avait l'expérience de l'an passé ce qui lui conférait un avantage.
Ward a gagné la première rencontre face à la Slovénie alors que Pascal Leclaire a eu le dessus sur la Lettonie. Les entraîneurs canadiens ont donc l'embarras du choix. Mais je présume que Ken Hitchcock aura une pensée pour son gardien des Jackets. Selon moi, Pascal Leclaire aura sans doute la chance de se faire valoir de nouveau d'ici la fin du tournoi.
Avec cette troisième victoire en autant de parties, le Canada termine au premier rang du groupe B.
À l'aube de la deuxième phase du tournoi, l'objectif canadien est encore une fois de terminer en première place afin d'arriver à Québec avec l'avantage du classement.
À mon avis, la seule embûche envisageable pour le Canada d'ici la fin de la compétition demeure les Américains qui pourraient causer une surprise. Mais si ce scénario se produisait, ça arriverait plus loin dans le tournoi.
*Propos recueillis par Éric Leblanc