COLLABORATION SPÉCIALE

 

La transaction du week-end dernier impliquant les Maple Leafs de Toronto et les Coyotes de l’Arizona pour les services de l’attaquant Ryan Dzingel et du défenseur Ilya Lyubushkin en retour de Nick Ritchie et d’un choix de 3e ronde en 2023 ou de 2e ronde en 2025, ne représente que la pointe de l’iceberg sur le marché des échanges dans les prochains jours.

 

Le pelletage de salaire et la volonté de se défaire de certains contrats risquent d’être des tactiques populaires.

 

Les directeurs généraux voudront faire de la place sur la masse salariale, question de se donner plus d’espace de manœuvre autant sur le court que le moyen terme. Ils vont tenter de réparer certaines erreurs du passé dans la surévaluation d'éléments qui n’ont pas nécessairement répondu aux différentes attentes organisationnelles comme l’a été d’une certaine façon Ritchie, autant chez la formation torontoise que lors de son passage dans l’organisation des Bruins de Boston.

 

« À bas les masques », dans ces pratiques tolérées autant par les hautes instances et administrateurs de la LNH que par l’Association des joueurs, qui ont tous rapidement réalisé que cet espace brouillon de la dernière convention collective sert d’outil indispensable dans cette mathématique des plus importantes pour plusieurs DG du circuit. Cela représente une brèche constamment exploitée par les fins renards du département des opérations hockey.

Nous n’avons qu’à penser aux joueurs placés sur la liste des blessés à long terme, afin de libérer une cruciale somme d’argent sur le cap salarial, comme viennent de le faire les Golden Knights de Vegas avec Mark Stone afin de permettre l’entrée en scène de Jack Eichel, comme l’avait fait Tampa Bay la saison dernière avec Nikita Kucherov.

 

Des équipes de bas de classement qui acceptent de prendre les contrats de certains joueurs blessés à moyen ou long terme question de répondre aux exigences du plancher salarial établi de façon annuelle est devenu monnaie courante dans le circuit Bettman.

 

En fin de compte, cela sert bien la cause autant des formations de haut niveau dans cette quête aux grands honneurs que des formations de bas de classement qui tentent par tous les moyens du bord de garnir leur banque de choix au repêchage pour les années futures. Une façon de contourner les règles, oui, mais il n'y a rien d’illégal dans cette politique de gestion.

 

Dans un passé pas si lointain, ici même dans la capitale nationale, certaines acquisitions ont été impliquées dans ce type de stratagème sur papier question d’obligations et de respect de cette politique de plancher salarial. Une pratique dangereuse dans certains marchés plus fragilisés, mais qui a tout de même permis de greffer certains choix au repêchage à ces équipes en question.

 

Un modèle d’affaires qu’aura fort possiblement à mettre en application Kent Hugues, tout comme certains de ses homologues, dans l’objectif de redresser la barre chez les Canadiens de Montréal.

 

En conclusion, une façon de faire que plusieurs directeurs généraux ont vite comprise et dont ils se servent comme outil additionnel question de trouver des solutions aux différents problèmes dans cet exercice de gymnastique des plus complexes.

 

Sens : faire avec les moyens du bord

 

La formation ottavienne a été surprenante au cours des dernières semaines, et ce, malgré l’absence de plusieurs joueurs de premier niveau – Thomas Chabot à la défense, et Josh Norris et Drake Batherson en attaque. L’équipe dirigée par l’entraineur-chef D.J. Smith a su, avec les moyens du bord, trouver une façon de compétitionner et de rivaliser avec la forte majorité de leurs adversaires.

 

Nick HoldenEngagement collectif, discipline et prise de conscience de l’état de la situation (blessures) sont tous des exemples qui méritent d’être soulignés, alors que plusieurs joueurs saisissent cette occasion pour démontrer leur savoir-faire et jouer des qualités-minutes très intéressantes en raison de l’absence d’éléments clés à la formation. On peut penser notamment au rendement individuel du défenseur Nick Holden, entre autres, lui qui a une récolte de sept points à ses neuf derniers matchs.

 

Malgré un calendrier des plus condensés en raison du report de plusieurs matchs en novembre et en décembre, les Sens présentent une fiche de 7-4-2 sur les patinoires adverses à leurs 13 dernières sorties. Un aspect qui a représenté un sérieux talon d’Achille lors des dernières saisons dans cette quête d’identité et de culture organisationnelle.

 

Nous avons assisté durant cette séquence à une gestion de match plus responsable, un souci du détail plus qu’omniprésent dans le respect des consignes et un niveau de concentration bien senti dans cette adversité du moment dans le défi de performer et d’obtenir des résultats positifs sur la route.

 

Il faut aussi souligner le brio des gardiens Matt Murray et Anton Forsberg, qui ont été les grands artisans des récents succès de leur équipe.

 

Oilers :  se réapproprier le plaisir perdu

 

Même s’il est encore un peu tôt pour conclure quoi que ce soit, une chose est certaine : le remplacement derrière le banc des Oilers d’Edmonton semble avoir eu un effet à court terme très fort, avec un changement de vocalise très évident.

 

Les Oilers sont présentement sur une séquence intéressante, eux qui ont échappé un premier match sous la férule de Jay Woodcroft dimanche soir, après une séquence de cinq victoires consécutives. Cette prise de conscience de l’intérieur démontre des indicateurs positifs et des signes d’un plaisir retrouvé dans cet environnement qui en avait grandement besoin en raison de la forte pression extérieure.

 

Ken HollandComme mentionné ci-haut, il est peut-être trop tôt pour s’emballer à Edmonton, mais le simple fait de voir les deux marchés de l’Alberta occuper des places de choix dans la division Pacifique a de quoi réjouir les partisans.

 

En effet, je m’en voudrais de passer sous silence l’incroyable séquence que traversent les Flames de Calgary, eux qui ont remporté leurs neuf dernières sorties et qui présentent une fiche de 29-13-6. La constance, l’éthique de travail et la résilience inculquées par l’entraineur de carrière Daryl Sutter ne laissent personne indifférent sur le désir de compléter le travail inachevé de la précédente saison.

 

Les Flames représentent une formation qui se trouve possiblement à un défenseur près de devenir de sérieux aspirants dans l’association de l’Ouest. Ils seront certainement à surveiller lors de la danse du printemps!

 

À suivre!