Les Ducks d’Anaheim sont en reconstruction depuis la fin de la saison 2019 soit juste après avoir raté les séries. Il est clair que leur avenir passe par les jeunes. Ils en ont plusieurs et ils sont talentueux. Leurs deux choix de première ronde en 2019, Trevor Zegras et Brayden Tracey sont très prometteurs et on misera beaucoup sur eux dans un avenir rapproché.

Il y a Sam Steel, aussi un 1er choix en 2016 qui a disputé 65 des 71 matchs des Ducks cette saison et le Québécois Maxime Comtois, choix de 2e ronde en 2017 qui lui, a fait la navette entre le club-école de San Diego et les Ducks.

Mais lorsqu’on entreprend un virage jeunesse, ça prend de la patience. Ce n’est pas tout à fait ce qu’a démontré le directeur général Bob Murray aujourd’hui lorsqu’il a été appelé à commenter la difficile saison des Ducks qui ont encore cette année, été écarté d’une participation aux séries après avoir affiché un dossier de 29-33-9.

Murray a lancé un message aux jeunes joueurs de la formation en déclarant que « certains s’en sont tirés cette année, mais c’est terminé. Ils vont prendre leur responsabilité ».  Il mentionne même qu’il sera dorénavant plus présent au sein de l’équipe. « Je voulais laisser Dallas Eakins et son équipe travailler. C’était une erreur. (…) Maintenant, je sais que j’aurais dû être plus impliqué et ça ne se reproduira pas. »

Que pense Comtois du message de son DG? « Je vois ça comme une motivation pour nous de s’entraîner plus fort, nous devons prouver qu’on peut faire les choses de la bonne façon que nous voulons jouer pour les Ducks dans le futur. Nous serons plusieurs à nous battre pour un poste régulier, nous nous battrons contre des vétérans. Ça nous donne donc une belle motivation et avec tout le temps que nous aurons cet été pour nous entraîner, ça donne encore plus le goût d’arriver plus fort au camp d’entrainement », d’expliquer l’attaquant québécois de 21 ans.

L’ancien des Voltigeurs a eu besoin d’un ajustement cette saison. « Ça été une saison en deux temps en fait. Je n’ai pas connu le début que je voulais, mon jeu n’était pas vraiment à point et quand, juste avant le mois de janvier, j’ai été cédé la deuxième fois à San Diego dans la Ligue américaine, c’est là que ç’a cliqué. Ma deuxième moitié de saison était beaucoup plus à la hauteur des attentes », précise-t-il en ajoutant qu’il a réalisé qu’il devait s’en tenir à son propre style pour connaître du succès, soit un jeu rapide, robuste et hargneux.

Comtois a disputé 29 matchs avec Anaheim cette saison, récoltant 11 points (5-6-11). Il mentionne qu’il a beaucoup appris des vétérans comme Adam Henrique et Jakob Silfverberg. « J’ai eu la chance de jouer avec Adam et il m’a aidé beaucoup et je suis assis à côté de Jakob dans le vestiaire. Il me donne beaucoup de conseils. Je l’observe beaucoup. C’est un joueur en qui l’organisation a confiance alors je prends des notes et je tente de m’améliorer. »

Il y a aussi un autre vétéran qui lui donne un coup de main soit le sympathique Nicolas Deslauriers. « Dès qu’on s’est rencontré, ç’a cliqué, dit-il en souriant. C’est un gars qui est tellement adoré de tout le monde! On le respecte beaucoup. Il est un peu comme un père pour moi, il s’occupe de moi et me montre le chemin », raconte le Longueuillois tout en ajoutant qu’il s’est empressé de féliciter Deslauriers lorsque ce dernier a réalisé un tour du chapeau en fin de saison.

« J’étais dans la Ligue américaine, on jouait à Tucson. J’ai regardé la feuille de pointage en sortant de l’aréna et je l’ai appelé tout de suite. On riait pas mal. C’était une soirée unique. C’était vraiment l’fun pour lui », mentionne-t-il.

ContentId(3.1367819):Le 5 à 7 : Maxime Comtois peut se concentrer sur les Ducks (LNH)
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Il y a aussi un autre Québécois qui lui apporte son aide précieuse dans ce début de carrière dans la Ligue nationale de hockey, soit l’ancien des Ducks, François Beauchemin qui s’occupe d’encadrer les jeunes joueurs de l’organisation. « Il a gagné la Coupe Stanley, il a joué la " game " et il sait ce que ça prend pour se rendre là. On est chanceux les Québécois de l’avoir avec nous. Je garde contact avec lui, je peux lui poser des questions autant en ce qui a trait au jeu qu’en dehors de la patinoire. Il est toujours là pour me conseiller, c’est vraiment l’fun de l’avoir dans l’organisation. »

Maxime ajoute que le meilleur conseil que l’ancien défenseur lui a prodigué est celui de rester fidèle à son style de jeu tout en redoublant d’ardeur au travail.

L’ancien capitaine d’Équipe Canada Junior a traversé une grosse tempête il y a un peu plus d’un an. On se rappelle le tir de pénalité qu’il avait raté en prolongation dans un match quart de finale du championnat mondial junior face à la Finlande. Le Canada s’était incliné et avait été éliminé de la ronde des médailles.

Comtois avait alors reçu des milliers de messages haineux, menaçants sur Instagram. Il avait alors vécu des moments extrêmement pénibles avec sa famille. S’il ne voulait pas trop en parler après les événements, il a décidé de devenir porte-parole pour une excellente cause : la cyberintimidation.

« C’est important d’en parler. Ça ne concerne pas juste le sport, la cyberintimidation touche toute la société. Je trouvais important de parler de mon histoire et si je peux venir en aide à des personnes, alors tant mieux », dit-il en guise de conclusion.

Maxime Comtois n’a que 21 ans mais ces tristes événements l’ont sans doute fait vieillir un peu…il affiche d’ailleurs une belle maturité qui l’aidera sans aucun doute à graver les échelons et à faire partie prenante de la nouvelle garde des Ducks au cours des prochaines saisons.