J'ai mis les pieds à Philadelphie il y a un mois, deux semaines avant le début du camp d'entraînement, et jusqu'à présent, tout se passe très bien. Je me suis acclimaté à la ville, l'équipe, mes coéquipiers et maintenant, place au nouveau défi. C'est très excitant!

Ce n'est pas toujours facile pour un joueur professionnel de quitter son milieu de vie pour un autre. J'ai passé six superbes années avec les Penguins de Pittsburgh. Le déménagement a peut-être été moins ardu dans mon cas, car je n'ai pas encore de femme, ni d'enfant.

Évidemment, vous me verrez avec des couleurs différentes, mais je joue pour les mêmes buts et j'aurai le même rôle qu'avec les Penguins, c'est-à-dire que je devrai faire usage de ma polyvalence.

J'ai disputé trois matchs hors-concours et à ce jour, j'ai vécu l'expérience au centre sur la troisième ligne, à l'aile droite sur ce même trio, puis un dernier match à la gauche de Claude Giroux et Jaromir Jagr. Jeudi (29 septembre), je serai encore employé comme ailier gauche, cette fois avec Daniel Brière et Jakub Voracek. Les entraîneurs m'utilisent donc à toutes les sauces, mais je suis habitué. J'ai composé avec ces situations tout au long de ma carrière, même en séries. Et j'aime ça!

Les nouveaux Flyers

Les Flyers ont subi une métamorphose durant la saison morte. Je ne suis pas prêt à dire que nous sommes l'équipe à battre, mais c'est notre but. Je vois beaucoup de potentiel. L'organisation a effectué de gros changements cet été, dont celui d'obtenir le gardien de but Ilya Bryzgalov, qui était une lacune à combler. Ensuite, il y a Jaromir Jagr qui, depuis les matchs hors-concours, est un joueur dominant et très excitant à regarder. Bref, j'aime beaucoup la composition de notre équipe.

Surpris des changements à Philadelphie? Oui et non. Les Flyers ont la réputation d'effectuer de gros mouvements de personnel. Ils veulent gagner chaque année, que ce soit en passant par les joueurs autonomes ou les échanges. Je peux affirmer que je m'aligne avec une équipe qui a beaucoup de caractère, que ce soit chez la direction ou au sujet du type de joueurs qu'ils recherchent. C'est plaisant d'avoir la chance d'évoluer pour une telle organisation.

À cinq heures de route de mes « anciens » amis

Après six saisons à Pittsburgh, c'est étrange d'endosser l'uniforme d'une autre équipe (surtout qu'elle fait partie de la même division et du même État américain). Mais ce n'est pas comme si du jour au lendemain, je devais couper les ponts. Je ne peux pas dire que je n'aime plus mon ancienne équipe.

Ma mère m'a demandé ce que je devais faire avec mes chandails des Penguins. J'ai décidé de les garder, car je dois être fier de mon passé, qui inclut une conquête de la coupe Stanley. Et j'ai encore des amis à Pittsburgh. Que ce soit par téléphone ou par messagerie texte, je communique encore souvent avec les Sidney Crosby, Jordan Staal, Evgeni Malkin et Marc-André Fleury.

C'est pourquoi le premier match contre les Penguins à Philadelphie sera spécial, mais je pense que le duel du 29 décembre à Pittsburgh sera encore plus spécial. C'est déjà écrit dans mon calendrier. C'est sûr qu'il y aura beaucoup d'émotions dans l'air.

Chose certaine, je suis un membre des Flyers, fier d'être avec les Flyers et je dois gagner avec les Flyers. C'est présentement ce sur quoi je dois axer mon attention. Première étape : mon premier match, le 6 octobre, à Boston.

Propos recueillis par Thierry Bourdeau