MONTRÉAL – Torrey Mitchell a laissé de bons souvenirs à San Jose, où il a passé les cinq premières saisons de sa carrière dans la Ligue nationale.

Todd McLellan, qui a dirigé Mitchell pendant trois saisons et des poussières à ses débuts derrière le banc des Sharks, sait très bien sur quoi le directeur général du Canadien Marc Bergevin a mis la main lorsqu’il a transigé avec les Sabres de Buffalo pour obtenir les services de l’attaquant québécois à la date limite des transactions.

« Du caractère, répond-t-il sans attendre la fin de la question. C’est un gars de caractère qui possède vraiment un très bon coup de patin. Évidemment, on l’a connu quand il était un peu plus jeune. Il a pris de la maturité et je crois qu’il comprend bien son rôle et sa place dans la Ligue. C’est ce qui le rend toujours aussi efficace. »

Mitchell a joué 280 matchs de saison régulière avec les Sharks, dont 198 sous les ordres de McLellan. C’est aussi à San Jose qu’il a gagné la majorité de son expérience en séries éliminatoires. Il y a joué 42 matchs de hockey de printemps, contribuant notamment aux deux participations consécutives du club à la finale de l’Association Ouest.

« Il nous donnait absolument tout ce qu’il avait à chaque soir. C’est un joueur tenace en échec-avant qui a le don de déranger les défenseurs adverses et de provoquer des revirements », se remémore McLellan.

Patrick Marleau et Logan Couture se souviennent de leur ancien coéquipier pour des raisons qui dépassent sa contribution sur la patinoire.

« C’est un vrai bon gars. À chaque jour qu’on devait venir à l’aréna, on savait qu’on passerait du bon temps avec lui. Il apportait un petit quelque chose de plus autour de l’équipe. C’était un de mes bons amis et il était tout simplement excellent dans le vestiaire », disait Couture, qui ne savait pas trop si son horaire lui permettrait de renouer avec son vieux camarade.

« C’était un bon coéquipier. Son sens de l’humour était apprécié dans la chambre et sur la glace, il était rapide et entêté », louangeait Marleau.

Mitchell a quitté les Sharks à l'ouverture du marché des joueurs autonomes à l'été 2012. Il s'est entendu avec le Wild du Minnesota, avec qui il a passé moins de deux saisons avant d'être échangé aux Sabres.

Il serait surprenant qu'il ait la chance d’affronter son ancienne équipe samedi. Blessé au haut du corps, il n’a pas pris part à l’entraînement du Canadien vendredi et risque fort de rater un quatrième match de suite.