Le congédiement de John Tortorella cette semaine n'a pas surpris beaucoup de gens. Sauf le principal intéressé lui-même. Selon les journaux de New York, Tortorella ne l'a jamais vu venir et avait déjà commencé à faire des plans en vue de la prochaine saison. 
 
Mais à un moment donné, c'est bien beau les points de presse de 15 secondes et les empoignades avec les journalistes de New York,  le plus important,  arrange-toi pour que ton équipe gagne. Comme on dit, « winning is not everything, it's the only thing ».  Et les Rangers ne gagnaient pas.
 
Ajoutez à cela le style Tortorella; un être arrogant, qui critique ses joueurs en public et s'engueule avec la presse. Comme durant la série contre les Bruins quand il a déclaré que Carl Hagelin était nul (« stinks ») sur le jeu de puissance. Impossible d'avoir une longue carrière derrière le banc d'une équipe avec un comportement semblable. D'ailleurs, j'ai rarement vu un congédiement être applaudi comme celui de Tortorella.
 
Sean Avery l'avait déjà traité de clown; Matthew Barnaby, lui, a parlé d'un gars agréable à côtoyer... à l'extérieur de la patinoire!; et Marian Gaborik a déclaré que « rien n'arrivait pour rien ». Et je ne vous parle pas de ceux qui ont joué pour lui à Tampa Bay. Mais les commentaires d'Henrik Lundqvist ont probablement fait déborder le vase.
 

Avant de plier bagage pour l'été, la vedette des Rangers a laissé planer un doute sur son retour avec les Rangers. « Je vais parler à mon agent. J'ai eu de belles années à New York et j'ai été bien traité. On verra pour la suite », a-t-il déclaré. Rien de bien rassurant.
 
Ceci étant dit, il arrive quoi avec Glen Sather? Le président et directeur général des Rangers est en poste depuis 13 ans. Une fois seulement son équipe a terminé au 1er rang dans l'Est et une fois elle a atteint la finale de l'Est. Il a embauché à coups de millions les Marian Gaborik, Brad Richards et Rick Nash. Le premier est maintenant à Columbus, le second a été laissé de côté dans la série contre les Bruins et le 3e a marqué 1 but en 12 matchs en séries. 
 
Glen Sather « surfe » sur la réputation qu'il s'était bâtie à Edmonton.  Le temps est peut-être venu à New York de passer à autre chose. 
 
Où sont les gardiens canadiens?
 
Comme il a beaucoup été question de Patrick Roy cette semaine, l'occasion est belle pour parler de gardiens de but. Surtout que ce qui se passe dans la LNH est assez révélateur de la situation au Canada.  Sur les quatre gardiens qui vont participer aux finales d'association, un seul est Canadien : Corey Crawford des Blackhawks de Chicago. Ce qui amène bien des gens à s'interroger sur l'identité des trois gardiens qui vont représenter le Canada à Sotchi.

Roberto Luongo est persona non grata à Vancouver, Marc-André Fleury regarde les séries assis au bout du banc à Pittsburgh, Carey Price a été plutôt ordinaire face aux Sénateurs, Martin Brodeur n'est plus une jeunesse et Cam Ward a passé une bonne partie de la saison sur la liste des blessés. Qui reste-t-il… Mike Smith? Devan Dubnyk?
 
Plus sérieux encore, les bons gardiens de but canadiens sont de plus en plus rares dans la LNH. Les meilleurs sont souvent Américains ou Européens. Après l'époque glorieuse des Patrick Roy, Martin Brodeur, Félix Potvin, Jean-Sébastien Giguère, Jocelyn Thibault, Marc Denis et autres, la source est à sec.
 
La situation est à ce point préoccupante que le journaliste Damien Cox rapportait cette semaine dans le Toronto Star que la Ligue canadienne de hockey et Hockey Canada envisageaient d'interdire l'utilisation de gardiens « importés » au hockey junior canadien.
 
« Les gardiens de but ont besoin de jouer », a déclaré Steve Yzerman avant d'ajouter : « Et il n'y a qu'un seul filet ».
 
La farce a assez duré
 
À mon avis, le temps est venu pour Gary Bettman de mettre cartes sur table. Qu'il déclare publiquement ce que tout le monde soupçonne : il ne veut pas transférer les Coyotes de Phoenix à Québec. Qu'il cesse de faire traîner ce dossier en longueur. Qu'il avoue que son objectif est de garder les Coyotes à Phoenix jusqu'à ce qu'il puisse les envoyer à Seattle.
 
Selon la revue spécialisée Forbes, la LNH serait prête à allonger 85 M$ au groupe intéressé à faire l'achat des Coyotes.  Renaissance & Entertainment injecterait 45 M$ dans l'achat de l'équipe, le fonds américain d'investissement Fortress Investment Group, 120 M$ (qui lui serait remboursé à même la somme qui sera octroyée par la ville de Glendale au groupe RSE pour la gestion de l'amphithéâtre) et la ligue, 85 M$.
 
Bettman promet aux nouveaux propriétaires qu'ils n'auront pas à rembourser les 85 M$ avant cinq ans et les assure du maximum que le nouveau système de partage prévoit pour les équipes en difficultés. Rendu là, pourquoi ne pas leur donner l'équipe!
 
Prédictions
 
Jarome Iginla a refusé une transaction qui l'aurait envoyé à Boston parce qu'il croyait que ses chances étaient meilleures de remporter une coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh. Voilà que les deux équipes se retrouvent en finale de l'Est. À Iginla de jouer!
 
- Pittsburgh en 6
- Chicago en 7

Bon week-end!