Pour tout savoir lors de la journée de la date limite des transactions dans la LNH, suivez-nous lundi dès 6 h sur toutes nos plateformes. 

Tableau des transactions  Joueurs sur le marché 

COLLABORATION SPÉCIALE, SPORTLOGIQ

La date limite des transactions est peut-être lundi, mais les favoris n’ont pas perdu de temps à aller chercher des renforts. Claude Giroux, Hampus Lindholm, Ben Chiarot, Tyler Toffoli et Josh Manson sont quelques-uns des noms qui ont déjà changé d’adresse et 6 choix de premier tour ont changé de main. Par contre, le marché des gardiens n’a pas été très actif, avec des noms comme Alex Stalock et Carter Hutton étant les plus notables à avoir été transigés jusqu’à présent.

 

Évidemment, les clubs qui ont la crème de la crème devant le filet vont rarement chercher à se départir de leur portier, ce qui laisse des options qui viennent avec des questions et des astérisques. Malgré tout, quelques noms circulent sur le marché qui pourraient intéresser des clubs dans la course qui ont des questions devant le filet, que ce soit pour un partant, comme Toronto, ou un auxiliaire de qualité, comme Pittsburgh. Voici les noms principaux qui circulent dans le moulin à rumeur alors que l’on s’approche de la date limite des transactions.

 

Le vétéran: Marc-André Fleury

 

Marc-André Fleury est le récipiendaire en titre du trophée Vézina, mais avec toutes les péripéties qui ont entouré Flower lors de la saison morte, c’est facile de l’oublier. Il a été échangé de Vegas à Chicago pour pratiquement rien alors que les Knights voulaient simplement se débarrasser de son salaire. Il y a ensuite eu la saga de possible retraite avant qu’il accepte finalement de jouer pour les Blackhawks. Cette saison, bien que ses chiffres ne soient pas de calibre Vézina, il demeure un solide partant dans le circuit Bettman.

 

Statistiques de Marc-André Fleury

 

Il se classe plus ou moins dans le top 32 de chacune de nos catégories clés chez les gardiens, le plaçant fermement dans le calibre d’un gardien partant. Il joue aussi derrière une défensive poreuse à Chicago, qui se classe 20e en tirs de l’enclave accordés par match. S’il y a un aspect de son jeu qui peut venir inquiéter des clubs intéressés, c’est son contrôle des retours de lancer. 64,7% de ses arrêts laissent un retour de lancer à l’adversaire, 54e chez les 64 gardiens qualifiés. Il n’est aussi qu’une option à court terme, car, à 36 ans, cette saison pourrait très bien être sa dernière.

 

Mais bien sûr, toute équipe qui débat acquérir ses services le ferait avec une chose en tête: ses performances en séries. Depuis sa première présence en séries en 2007, il domine la LNH en départs (160) et victoires (90) en séries et ce n'est pas particulièrement serré. Henrik Lundqvist est 2e dans les deux catégories avec 130 départs et 61 victoires. Un club comme Toronto, qui a des ratés très bien documentés en séries et connaît beaucoup de difficultés devant le filet depuis quelques mois, pourrait s’intéresser à ses services pour tenter de finalement survivre au premier tour des séries.

 

L’auxiliaire avec potentiel: Alexandar Georgiev

 

Igor Shesterkin vole la vedette à New York. Il est de loin le favori pour le Vézina, mène la LNH dans pratiquement toutes les catégories et est même un nom mentionné dans la course pour le trophée Hart. Cette saison extraordinaire fait oublier que les Rangers ont un autre gardien talentueux derrière lui en Alexandar Georgiev.

 

Georgiev est encore jeune à 26 ans et a montré qu’il a le potentiel d’être un partant avant d’être usurpé par Shesterkin. Il avait d’excellentes statistiques dans la Liiga en Finlande avant de se joindre aux Rangers et a connu quelques bonnes saisons avant de perdre le poste de partant. Georgiev connaît une année 2021-22 ordinaire, mais c’est difficile pour lui de trouver son rythme avec si peu de temps de jeu. Depuis son arrivée dans la LNH, ses deux meilleures saisons en termes de buts sauvés sont celles où il a obtenu au moins 30 départs.

 

Statistiques d'Alexandar Georgiev

 

Les buts sauvés sont une statistique qui mesure la quantité et la qualité des tirs affrontés par un gardien et compare ce total avec les buts qu’il a alloués, montrant combien de buts il a “sauvé” à son club relativement à un gardien moyen. Georgiev semble être à son meilleur plus son utilisation augmente. La situation rappelle un peu celle de Cam Talbot il y a quelques années. Talbot avait de meilleures statistiques que Georgiev, mais comme le gardien russe, il n’avait aucune chance de s’emparer du poste de numéro un derrière Henrik Lundqvist. Les Rangers l’ont donc échangé aux Oilers et il demeure un partant de qualité à ce jour.

 

Le talent est clairement là pour Georgiev et il est une option intéressante sur le marché. Il n’est pas une valeur sûre comme Fleury, mais il a le potentiel de s’établir comme partant de qualité pour plusieurs saisons dans la bonne situation, tandis que chaque saison disputée par Flower pourrait être sa dernière.

 

Le projet de réclamation: Joonas Korpisalo

 

Joonas Koprisalo est un peu comme une maison endommagée: le potentiel est là, mais ça va demander beaucoup de travail. Le gardien des Jackets a connu quelques bonnes saisons, notamment son année recrue en 2015-16 (2,60 buts alloués, taux d'arrêt de ,920) et, plus récemment, sa performance en 2019-20 (2,60 buts alloués, taux d’arrêt de ,911). Par contre, il est possiblement le pire gardien de la LNH au cours des deux dernières saisons et a clairement perdu le rôle de partant à Columbus, au profit d’Elvis Merzlikins.

 

Statistiques de Joonas Korpisalo

 

Que l’on regarde les statistiques avancées ou les chiffres traditionnels, l’histoire est la même. Korpisalo a connu d'horribles performances depuis deux ans. Il est dernier ou avant-dernier parmi les 64 gardiens qualifiés dans presque tous nos chiffres clés et n’a remporté que 16 de ses 47 départs. Il est aussi un de seulement 5 gardiens dans le top 64 à ne pas avoir obtenu au moins un jeu blanc au cours des deux dernières saisons.

 

Bref, Korpisalo n’est pas le gardien à cibler pour un club qui recherche de l’aide immédiate. Si un club fait confiance à son entraîneur de gardien, il pourrait être un projet intéressant à prix réduit. Après tout, il n’a que 27 ans et a montré par moment qu’il peut être un bon gardien dans la LNH. Qui sait, un changement de décor pourrait lui faire du bien.