Alors mes amis, vous êtes redescendus de vos émotions de mercredi? Je vous dirais que ce n‘est pas si grave si la réponse est non. En fait, il y a longtemps que les partisans du Canadien attendent une telle occasion de fébrilité et d‘engouement et c‘est tout=à-fait permis d‘en profiter pleinement.

Ce serait peut-être plus grave cependant dans le cas des joueurs du Canadien. Car au-delà de l‘exécution et du plan de match, une partie du succès de l‘équipe jusqu‘ici vient de sa “modestie“, de son statut de négligé, de cette attitude de “rien à perdre” contre des adversaires supérieurs sur papier.

Or, après avoir atteint la finale d‘association et avec l‘assurance de rencontrer un adversaire contre lequel il n‘y a plus de complexe d‘infériorité qui tienne, il y a un piège potentiel qui guette l‘équipe. Je suis convaincu que Jacques Martin et ses adjoints vont travailler sur cet aspect mental de l‘équipe d‘ici dimanche.

Il ne faut pas non plus négliger le fait que les attentes viennent de monter de plusieurs niveaux. Que ce soit pour les joueurs ou les amateurs, on commence sérieusement à penser à la grande finale, ce qui est pleinement légitime. Là aussi, il peut y avoir un certain risque de “vouloir trop bien faire”.

Contre Boston ou Philadelphie, mon niveau de confiance demeure élevé envers le Tricolore. Mais il est essentiel que l‘équipe ne change rien à cet état d‘esprit qui lui sied si bien depuis le début des séries.