Wayne Gretzky a effectué un retour remarqué au Temple de la renommée du hockey. Pour la première fois depuis l’intronisation de ses amis et coéquipiers Brett Hull et Luc Robitaille, en 2009, Gretzky a accepté l’invitation qui lui a été faite de se rapprocher un peu du hockey.

Une invitation qui est venue de Chris Chelios et non de la LNH cela dit.

« Quand Chris m’a contacté la semaine dernière, il m’a dit que je devais être là. J’ai répondu que j’y serais. Me voilà », a lancé Gretzky qui a foulé le tapis rouge en compagnie de son épouse Janet et deux de leurs fils quelques minutes seulement avant le début de la cérémonie.

Si les quelques vedettes d’Hollywood, le champion de tennis John McEnroe, et le chanteur Kid Rock ont retenu l’attention à leur arrivée au Temple – ils étaient tous des invités de Chris Chelios – Gretzky a été le seul à être cerné de journalistes avec qui il a échangé pendant une bonne dizaine de minutes.

Souriant, visiblement en forme et heureux d’être présent, Gretzky a rendu hommage à Chelios, bien sûr, mais aussi à ses coéquipiers avec Équipe Canada Brendan Shanahan et Scott Niedermayer.

« Vous ne pouvez vous imaginer à quel point il est difficile d’entrer ici. Seuls des joueurs vraiment spéciaux qui ont marqué leur sport et leur époque ont la chance d’être ici. Je me souviens que je venais faire mon tour quand j’étais petit simplement pour observer les équipements et lire les noms des joueurs intronisés. C’était une source de motivation importante pour moi. »

Bien qu’il était l’invité de Chris Chelios, Wayne Gretzky avait préparé un scénario bien spécial pour commémorer l’intronisation de ce défenseur qui lui a fait la vie dure au cours de sa carrière.

« Je vais passer la durée de son discours à compter sur mes doigts le nombre de fois qu’il m’a frappé au cours de nos carrières. Il y a deux joueurs que je craignais lorsque je sautais sur la patinoire. Chris et Mark Messier qui ne ménageait aucun effort pour me frapper. Seule source de consolation, ils s’annonçaient lorsqu’ils arrivaient derrière moi », a raconté Gretzky en riant avant d’ajouter : « Chris est un grand joueur. Il mérite pleinement sa place ici ».

Lorsque j’ai eu la chance de glisser une question au milieu du tumulte qui régnait autour de la Merveille, j’ai demandé à Gretzky si sa présence à Toronto hier servirait de tremplin à un retour plus visible dans le monde du hockey.

« Même si je ne joue qu’une fois par année, je reste encore assez près du hockey. Je ne me suis pas éloigné tant que ça. Je reste impliqué comme partisan. Je sais ce qui se passe. J’ai hâte au match en plein air qui sera disputé au Dodger Stadium. Je dois tout ce que j’ai au hockey. Ça demeure ma vie. Mais je reste en retrait », a souligné Gretzky que plusieurs observateurs aimeraient voir remplir un rôle actif au sein de la LNH.

Mis au courant de la blessure – fracture du tibia – subie par Steven Stamkos en après-midi lundi alors que le Lightning de Tampa Bay rendait visite aux Bruins à Boston avant de mettre le cap sur Montréal où il croisera le Canadien mardi soir, Wayne Gretzky ne pouvait que souhaiter un prompt rétablissement au meilleur marqueur de la LNH.

« Cette blessure démontre à quel point le hockey est rapide et difficile aujourd’hui. Tout va si vite. C’est une terrible nouvelle. Ce sera une grande épreuve à traverser pour lui, mais je souhaite seulement qu’il s’en sorte bien et, qui sait, que cette blessure le rende meilleur encore. »