Encore une fois, l'affirmation s'est confirmée. Le 5 mars, dernier dans cette chronique, je posais la question : « Guy Boucher a-t-il reçu le baiser de la mort? » Steve Yzerman venait de déclarer qu'il ne changerait pas d'entraîneur. Mais comme bien d'autres avant lui, Boucher a été congédié deux semaines plus tard.

En soi, la nouvelle n'est pas étonnante. Le Lightning est 14e dans l'Est, à cinq points d'une place en séries. Le problème ce sont les six équipes devant le Lightning. Il y en a toujours au moins deux ou trois qui vont gagner chaque soir. Et sans parler des matchs de trois points.
 
Mais la décision d’Yzerman est-elle justifiée?
  
Au hockey, il y a une expression qui dit : « Montrez-moi un bon entraîneur, je vais vous montrer un bon gardien de but ».  Le Lightning n’a pas un bon gardien de but. À 24 ans, Anders Lindback est plein de promesses, mais n'est pas un gardien de premier plan. Ça, c'est le job de Steve Yzerman d'en dénicher un.
 
À la ligne bleue, il n'y a peut-être pas de candidats au trophée Norris, mais sur papier, Eric Brewer, Matt Carle, Victor Hedman et Sami Salo sont de meilleurs défenseurs que ce qu'ils ont démontré. Ça, c'est le job de Guy Boucher de mettre en place une structure défensive. Ceux qui ont vu les deux matchs entre le CH et Lightning récemment ont plutôt assisté à un cafouillage indescriptible en zone défensive. Je n'ai pas vu le match contre les Sénateurs samedi après-midi, mais on dit que la 1re période a été un véritable désastre.
 
Guy Boucher est aussi un être têtu. Quand il décide que si la rondelle va là, on joue comme ceci, et que si elle va là, on joue comme cela, c'est comme ça, point à la ligne. Souvenez-vous de ce match contre les Flyers où les cinq joueurs du Lightning attendaient en zone neutre. Chris Pronger était resté une bonne trentaine de secondes immobile dans son territoire. Ça commençait à déplaire à quelques vétérans qui souhaitaient plus de souplesse, plus de place à l'improvisation et au talent.
 
Boucher est aussi un être intense. Dans ses rapports avec les joueurs, mais aussi avec tout son entourage. Et pas seulement quand il se fâche, mais aussi quand il félicite ou encourage un joueur. Cette intensité devient parfois lourde à supporter.  
 
Le Lightning n'a pas été épargné par les blessures. Malheureusement pour Guy Boucher et tous les autres dans la même situation que lui cette saison, Paul McLean continue de gagner sans son gardien no1, Craig Anderson, le meilleur défenseur dans la LNH la saison dernière, Erik Karlsson, le 4e meilleur marqueur dans la LNH l'an dernier, Jason Spezza, et un compteur de 35 buts en 2011-2012, Milan Michalek! Vaut mieux oublier cette excuse.
 
Mais Guy Boucher ne doit pas être le seul à porter le bonnet d'âne. Steve Yzerman a sa large part de responsabilités et dans les journaux de Tampa on ne manque pas de le lui rappeler. Le Lightning est bâti autour de trois joueurs, Lecavalier, St-Louis et Stamkos, qui accaparent le tiers de la masse salariale et qui sont plutôt mal entourés. Dimanche soir à Winnipeg, il y avait sept joueurs du Crunch de Syracuse en uniforme, incluant le gardien Cedrick Desjardins.

Manquait plus que le coach du Crunch. C'est maintenant fait.

Tiger à nouveau au top

Tiger Woods est de retour au premier rang mondial de sa discipline grâce à sa 8e victoire en carrière à la Classique Bay Hill, le tournoi d'Arnold Palmer.

Sans avoir offert une très grande performance lors de la 4e ronde, Woods a quand même remporté sa 77e victoire sur le circuit de la PGA et n'est plus qu'à 5 du record de 82 qui appartient à Sam Snead.

Lundi, il a ouvert la porte à quelques reprises à Ricky Fowler qui, plutôt que d'en profiter, s'est écroulé au 16e trou en envoyant deux balles à l'eau. Ce qui a fait dire à Johnny Miller sur les ondes de Golf Channel que Tiger Woods était à nouveau devenu un joueur intimidant. 

Tiger a maintenant remporté 26 % des tournois auxquels il a participé. Il compte 35 victoires de plus que Phil Mickelson et plus de victoires en carrière que Mickelson et Vijay Singh ensemble.

Maintenant, pour consacrer ce retour, Tiger Woods a un dernier défi à relever : remporter un tournoi majeur. Et si c'était le Tournoi des Maîtres, alors là,  il n'y aurait plus aucun doute.

Le hockey plus populaire que jamais

Le hockey n'a jamais été aussi populaire aux États-Unis.

Les derniers chiffres de cotes d'écoute montrent une moyenne de 448 000 téléspectateurs pour les 27 matchs présentés à NBCSports cette saison. C'est 100 000 de plus que l'ancien record de 2010-2011.

À la télévision locale, les Penguins n'ont jamais été aussi populaires à Pittsburgh, devant les Blackhawks de Chicago et... les Sabres de Buffalo.

À l'inverse, les matchs des Panthers de la Floride n'intéressent que 4000 personnes en moyenne.  Les Blue Jackets, les Ducks et l'Avalanche du Colorado suscitent aussi très peu d'intérêt.

Au Canada, je vous laisse deviner...

Les Sabres sont le Canadien de 2012

Après avoir vu les Sabres deux fois la semaine dernière, ils me rappellent le Canadien de 2012.  Une équipe meilleure que ce que montre sa fiche, mais totalement désorganisée.

Les joueurs des Sabres sont constamment 2es sur la rondelle, ne remportent aucune bataille le long des rampes, ne sont jamais en mouvement et multiplient les revirements dans leur territoire. Samedi soir, Ryan Miller était là pour réparer les erreurs de ses coéquipiers.

Tyler Myers est méconnaissable. Depuis qu'il a été nommé recrue de l'année, il ne cesse de régresser.

À l'exemple du Canadien, les Sabres pourraient changer la situation assez rapidement. À Buffalo, on appelle à un grand ménage. Le nom de Phil Housley a commencé à circuler comme entraîneur-chef et on voit maintenant apparaître celui de Rick Dudley comme directeur général.