Chaque saison, certains joueurs prennent le monde du hockey par surprise. Elias Lindholm était un exemple parfait l’an dernier. L’ailier n’avait jamais atteint le plateau des 50 points en 5 saisons avec les Hurricanes avant d’être échangé aux Flames, avec qui il a marqué 78 points aux côtés de Johnny Gaudreau et Sean Monahan. La LNH n’a pas de trophée pour célébrer les joueurs les plus améliorés, contrairement à la NBA, mais rien ne nous empêche de nous prêter à cet exercice. J’ai décidé d’en choisir trois : un attaquant, un défenseur, et un gardien.

Attaquant : J.T. Miller

Pour moi, J.T. Miller est le choix évident comme attaquant le plus amélioré cette saison. Miller a toujours été un bon ailier, mais majoritairement dans un rôle plus secondaire. Il a atteint le plateau des 50 points à deux reprises et celui des 20 buts à trois reprises en 7 saisons avec les Rangers et le Lightning avant d’être échangé aux Canucks lors de la saison morte. Avec Vancouver, il a finalement pu démontrer l’étendue de ses talents.

Miller est passé de joueur de soutien à vedette offensive pour les Canucks et a mené le club pour les buts, mentions d’aide et, évidemment, pour les points. Parlant de points, son sommet personnel de 72 en seulement 69 matchs le place au 17e rang dans la LNH cette saison. Il se classe également au 8e rang pour le temps de possession en zone offensive, entouré par certains des meilleurs joueurs de la LNH. L’an dernier avec le Lightning, il s’était classé au 76e rang dans la LNH. Difficile de faire mieux derrière des joueurs étoiles comme Nikita Kucherov, Brayden Point, Steven Stamkos et Victor Hedman.

En plus de sa meilleure saison offensive en carrière, Miller aide aussi les Canucks défensivement avec 4,35 passes bloquées par match, 1er parmi les attaquants du club. Si cette saison est indicative du futur pour l’ailier, les Canucks ont définitivement un intéressant noyau de jeune joueur avec Elias Pettersson, Quinn Hughes, Brock Boeser, Bo Horvat et Miller, qui est le doyen du groupe à seulement 27 ans.

Défenseur : Tony DeAngelo

Tony DeAngelo a toujours été un défenseur à caractère offensif. Lors de ses deux dernières saisons chez les juniors, il a marqué 160 points en seulement 106 matchs, dont 71 points en 2013-2014, l’année où le Lightning a fait de lui le 19e choix au repêchage de 2014. Par contre, son temps en Floride a été de courte durée. DeAngelo a été envoyé aux Coyotes pour un choix de 2e tour en 2016, deux ans seulement après avoir été sélectionné en première ronde. Il n'a pas fait long feu en Arizona non plus et s’est fait échanger encore une fois un an plus tard, cette fois aux Rangers, après seulement 39 matchs dans l’uniforme des Coyotes.

DeAngelo a finalement fait sa place dans la LNH en 2018-2019, avec 30 points en 61 rencontres pour New York. Ses statistiques avancées étaient encourageantes, mais peu de gens auraient pu prédire le pas de géant qu’il a pris cette saison.

Il a explosé cette saison pour 53 points en 68 matchs. Seuls John Carlson, Roman Josi, et Victor Hedman ont été plus productifs offensivement que le jeune défenseur droitier, mais ils ont tous obtenu beaucoup plus de temps de glace que DeAngelo. Parmi les 21 défenseurs à marquer au moins 40 points cette saison, DeAngelo est 20e pour le temps de glace par match, devançant seulement son coéquipier recrue Adam Fox.

À  tout juste 24 ans, DeAngelo a encore beaucoup de bon hockey devant lui et a la chance de s’établir comme l'un des meilleurs défenseurs offensifs du circuit au cours des prochaines années. Une mention honorable pour cet honneur va à son ancien coéquipier Neal Pionk, qui a saisi le rôle de défenseur droitier numéro 1 pour les Jets cette saison.

Gardien : Tristan Jarry

Tristan Jarry a connu une progression fulgurante au cours de la dernière année. Il n’avait que 29 matchs d’expérience dans la LNH entre 2016-2017 à 2018-2019 et avait passé la grande majorité de la saison dernière dans la ligue Américaine avant de battre Casey DeSmith pour le rôle de gardien auxiliaire à Matt Murray.

Jarry a ensuite profité d’une baisse de forme de la part de Murray pour mettre la main sur le poste de numéro 1 à Pittsburgh avec un excellent mois de décembre, au cours duquel il a remporté 9 de ses 10 départs, dont trois par jeu blanc. Au final, Jarry a obtenu 31 départs, deux de plus que son total en carrière avant la saison, et s’est classé parmi les meilleurs gardiens du circuit Bettman. Son taux d’arrêt de ,921 et sa moyenne de buts alloués de 2,43 se classent tous deux au 9e rang dans leurs catégories respectives parmi les gardiens qualifiés. En fait, ces moyennes surpassent sa performance dans la ligue Américaine l’an dernier (,915 et 2,66 en 47 présences).

Il sera très intéressant de voir ce que les Penguins vont faire avec leur situation devant le filet cet été. Murray et Jarry sont tous deux joueurs autonomes avec compensation et DeSmith est sous contrat pour deux autres saisons à un peu plus d’un million $ par année. Il serait surprenant que les trois soient de retour l’an prochain.

Qu’en pensez-vous? Qui mérite le titre de joueur le plus amélioré cette saison? Faites-nous savoir dans les commentaires.