Ils ont eu une opposition de très haut niveau, le gardien adverse a disputé un match remarquable, ils ont été constamment frappés et embouteillés dans leur zone, leur jeu de puissance a été à nouveau risible, mais vous savez quoi? Ils ont encore gagné! À l'étranger par-dessus tout!

Les Kings de Los Angeles sont dans une bulle, mes amis. Poussés deux fois en surtemps par les Devils, ils ont encore trouvé la façon de faire plier l'adversaire sur sa propre patinoire. Transportés par un gardien formidable, qui fut battu seulement deux fois par des rondelles déviées, les hommes de Darryl Sutter semblent naviguer sereinement vers leur destin.

Pourtant, la différence n'est pas énorme jusqu'ici dans cette finale. Martin Brodeur a été pratiquement aussi étincelant que Jonathan Quick. Les unités spéciales n'ont rien donné de part et d'autre. Les mises en échec ont été distribuées équitablement. Mais ultimement, les piliers des Kings ont frappé au moment opportun, ce que les meilleurs attaquants des Devils n'ont pas fait encore. Anze Kopitar et Jeff Carter ont marqué les deux buts victorieux, point final.

À quoi peuvent bien s'accrocher les Devils à compter de maintenant? À la finale de l'an passé peut-être, au cours de laquelle les Bruins tiraient de l'arrière 0-2 après les deux premiers matchs. Aux deux seules défaites des Kings, aussi, survenues au Staples Center. Également au fait que l'effort déployé samedi leur a donné le contrôle du match pendant de longues minutes. Mais est-ce suffisant pour rebondir et créer l'égalité dans cette finale?

Glacial à l'intérieur

Dan Craig et ses adjoints ont réussi. À force de travail et d'imagination, ils ont été en mesure de donner aux deux équipes une bien meilleure surface glacée samedi au Prudential Center. Et ce, malgré deux spectacles du groupe Radiohead, jeudi et vendredi! La circulation de l'air frais dans les coulisses de l'aréna a finalement chassé une partie de l'humidité et les resurfaceuses ont été utilisées sciemment dès l'aurore.

Mais une bonne partie du succès fut aussi obtenu en vertu du maintien d'une température glaciale dans l'amphithéâtre, ce qui a fait greloter et toussoter tous ceux qui travaillaient à l'intérieur de l'édifice. C'était le prix à payer pour aider à rehausser le spectacle qui fut nettement plus enlevant samedi. Valait mieux porter une « petite laine » à l'intérieur, comme disait l'autre!

Un grand désordre… presque ordonné

Rien comme passer quelques jours sur l'île de Manhattan pour être à nouveau fasciné par la façon dont la vie se déroule dans cette région de New York. Autour de Times Square, particulièrement, la densité de piétons et de véhicules est vraiment impressionnante et pourtant, le mouvement suit son cours, sans cesse. À travers les klaxons, les engueulades, le slalom obligé entre les gens sur les trottoirs, tous réussissent à trouver leur chemin. Les New-yorkais ont appris à vivre de façon presque ordonnée, à travers ce chaos quotidien, qui ne relâche que pendant quelques heures, chaque nuit.

Traverser le Tunnel Lincoln vers le New Jersey ou vice-versa vous donne exactement le même sentiment. Il y des ralentissements, certes, quelques bouchons ponctuels, bien sûr, vous pouvez même laisser derrière vous plus d'une heure de votre précieux temps (comme certains collègues l'ont vécu vendredi), mais on finit toujours par arriver à destination malgré tous les aléas.

Autre expérience intéressante : le contraste inouï qui vous attend en déambulant plein sud vers Battery Park, tout au bout l'île, d'où vous verrez la Statut de la liberté et Ellis Island. Après le charme de Greenwich Village et de Soho, vous vous retrouvez dans le quartier de la finance, où le nouveau Trade Center se déploie de façon majestueuse. Puis, en marchant sur le bord de l'eau, à quelques pas de là, vous vous retrouvez au cœur d'une verdure apaisante, de jardins chinois, de bancs judicieusement disposés pour admirer le paysage, pour lire ou simplement méditer. New York, c'est aussi ce voisinage aberrant entre le béton, les commerces, les voitures, le bruit et la nature, le calme, les arbres et les fleurs.

Nos pilotes travaillent fort!

Cette chronique est rédigée à bord du Boeing 757-200 de United Airlines à bord duquel nous traversons le continent d'est en ouest, dimanche matin. Pour votre humble chroniqueur, pilote à ses heures, ces vols sur United sont rendus plus agréables en vertu de la possibilité d'écouter les communications entre les pilotes et les différents centres de contrôle tout au long de l'envolée.

Depuis notre départ, je peux vous dire que nos pilotes n'ont pas chômé, mes amis! La turbulence est omniprésente, peu importe le niveau de vol. Monte à 36,000 pieds, redescend à 28,000, retourne à 30,000, reviens à 26,000. Vraiment, avec la collaboration des contrôleurs aériens, ils ont fait le maximum pour amoindrir ce petit inconfort pour les passagers. Je les en remercie sincèrement puisque j'ai réussi à rédiger cette chronique sans trop de difficultés…

À mardi!