Après tout ce qui a été dit et écrit au cours de la dernière semaine d’activités dans la Ligue nationale, on peut dire que le dossier des gardiens de but et de leur équipement a certainement refait surface dans l’actualité, et ce, pour une énième fois.

Un débat qui devient des plus redondants, dans un contexte où joueurs, entraîneurs et hauts dirigeants ont en bout de ligne peut-être tous une part de responsabilités par rapport à la baisse du nombre de buts marqués par partie. Une situation qui semble en inquiéter certains, à tort ou à raison.

Oui, les gardiens sont plus gros physiquement (équipement ou non), plus athlétiques, plus compétitifs, mais surtout plus perfectionnistes. Tout ça, en raison de cette compétition des plus féroces à cette position, où les places disponibles sont beaucoup plus limitées et où la durée d’une carrière peut être courte et éphémère.

Oui, de retrouver une majorité de gardiens avec des pourcentages d’efficacité dépassant les ,925 et des moyennes en-dessous de la barre des 2,00 par match interpelle. Or, de là à penser qu’ils en sont les seuls et uniques responsables est un pas à ne pas franchir.

De ramener le débat de la grosseur de l’équipement, à mes yeux, représente un infime partie du problème. Si problème il y a, c’est un peu comme remettre en question l’utilisation des bâtons « une pièce », qui ont été conçus pour améliorer la performance et la puissance des tirs.

Depuis le retour au jeu, après la ratification de la nouvelle convention collective, plusieurs modifications ont été apportées dans le but de rendre le spectacle plus divertissant et plus intéressant pour le client payeur. Par crainte de rater la cible, l’arrivée du trapèze (zone interdite pour le gardien derrière son filet), en est un autre exemple. Cette règle a eu pour effet d’en rajouter une autre par souci de sécurité : le dégagement hybride.

Des modifications intéressantes, mais qui n’auront duré que le temps des roses pour certaines d’entre elles, car il était illusoire de penser un seul instant que cela pouvait durer, et cela pour plusieurs facteurs.

Le plus bel exemple : l’obstruction et l’accrochage. Appelées à outrance au retour de l’arrêt de travail, ces pénalités le sont aujourd’hui de moins en moins. Tout ça, fort possiblement en raison de la forte pression des hauts dirigeants du circuit envers l’arbitrage, qui ne fait que répondre aux mille et un caprices de certains.

À la quête du meilleur des deux mondes, les propriétaires et gouverneurs, à la recherche de jeu plus rapide et axé de plus en plus sur l’offensive, ont mené à plusieurs modifications sur la patinoire. Notamment, l’abolition de la ligne rouge, l’espace agrandi en territoire offensif et derrière les filets. Tous des changements ayant comme objectif de voir la lumière rouge scintiller davantage.

Mais les vraies questions demeurent. Pourquoi les gardiens n’ont-ils pas le droit d’être bons, d’être ceux qui font la différence? Pourquoi un arrêt des plus spectaculaires n’est pas aussi valorisant qu’un but marqué?

Pourquoi toujours s’attarder et s’acharner d’une certaine façon sur le seul qui passe autant de temps à s’investir, qu’à se perfectionner et qui profite quasi d’un entraîneur personnel au sein de leur organisation respective? Doit-on rappeler que les gardiens doivent faire face à la musique durant 60 minutes de jeu et qu’ils sont souvent les boucs émissaires dans la défaite?

Oui, à l’occasion, ils sont un peu délinquants, que ce soit par la grosseur de leur équipement ou leur simulation face à l’obstruction dans leur demi-cercle, ou sur les sorties autour du filet.

Par contre, qu’en est-il des attaquants, qui justement ont l’habilité de se pointer dans cette zone interdite, et des charges au filet qui deviennent plus que présentes au fur et à mesure que la saison progresse?

Qu’en est-il du cadre des plus restrictifs imposé aux défenseurs, qui ont la responsabilité de nettoyer la devanture du filet, là où parfois on se croirait sur une autoroute à l’heure de pointe?

Entraîneurs chevronnés et expérimentés

La nouvelle LNH, c’est un style éteignoir pour les formations moins dominantes et un style des plus structurés pour les équipes plus performantes. C’est un style appliqué avec constance et régularité soir après soir, combiné à un ensemble d’éléments qui peuvent faire la différence.

Alain VigneaultPensons à la pression continue sur le porteur du disque en zone centrale (question de limiter le temps de possession), à la surprotection de la zone payante (enclave), question de forcer le jeu en périphérie. Aussi, le nombre grandissant de tirs bloqués en défensive, que ce soit par les attaquants et/ou par les défenseurs.

Voilà tous des signes qui ne mentent par rapport aux ajustements apportés par le personnel hockey des équipes. Ce sont majoritairement des ajustements mis en place en raison des différentes modifications apportées à la surface de jeu depuis le retour du lock-out.

Tout ça, sans compter les avancées technologiques d’aujourd’hui. Que ce soit par l’utilisation omniprésente de la vidéo beaucoup plus sophistiquée et avancée que par le passé.

La présence grandissante des statistiques avancées repousse davantage l’analyse des moindres détails, qui en bout de ligne, peuvent faire la différence entre la victoire ou la défaite. Des exemples concrets de cette nouvelle réalité.

De penser un seul moment que ces entraîneurs de profession et de carrière (Therrien, Vigneault, Babcock, etc.), et leur personnel, ne trouveraient pas de solution pour diminuer les impacts des changements, représente une insulte envers l’intelligence et les compétences de ceux-ci.

Dans un contexte où la victoire fait foi de tout, personne ne peut blâmer les entraîneurs qui ont cette lourde responsabilité d’obtenir des résultats instantanés, question de maximiser le potentiel des joueurs qu’ils ont sous la main, dans l’espoir de conserver leur poste le plus longtemps possible.

Pour l’instant, ce sont les gardiens qui gagnent et les différents systèmes de jeux qui prédominent. Peu importe ce qui pourrait être appelé à changer au niveau de la règlementation, qu’on se le tienne pour dit, il y aura toujours une façon de faire pour la contourner ou pour y apporter les ajustements nécessaires.

Des coachs qui n’ont rien à envier à leurs pairs

Plusieurs questionnements ont été soulevés dernièrement sur les différentes nominations en vue de la Coupe du monde de hockey 2016. L’absence de certains entraîneurs québécois a de quoi faire réagir jusqu’à un certain niveau, et avec raison.

Chose certaine, lorsque l’on consulte le travail effectué part Alain Vigneault et Michel Therrien, entre autres, au cours des dernières années, on peut dire qu’ils n’ont rien à envier à plusieurs de leurs confrères du milieu.

En contrepartie, cela est une situation hors de leur contrôle, qui anime certains débats, mais qui n’enlève absolument rien à leur niveau de compétences et de connaissances, au contraire.

Murray à la recherche de renfort

Au beau milieu d’une séquence de cinq parties à domicile, c’est sans surprise qu’on a appris que le directeur général des Sénateurs est toujours à la recherche de renfort, question d’améliorer les chances de sa formation de participer aux prochaines séries éliminatoires.

Malgré le fait que la saison soit encore jeune, l’absence prolongée de Clarke MacArthur et de Chris Phillips n’augure rien de bon à court terme. Les Sénateurs sont à la recherche d’un attaquant pouvant évoluer au sein des deux premiers trios, ainsi que d’un défenseur d’expérience pour pallier le manque de vécu de plusieurs défenseurs actuels de la formation ottavienne.

Cela ne s’annonce pas nécessairement un exercice facile à réaliser. La réticence de vouloir céder certains jeunes joueurs de l’organisation, à ce stage ici de la saison, porte à croire que le lèche-vitrine pourrait se poursuivre longtemps.

À suivre!