Ça y est! Nous entrons dans la phase critique de cette grande finale, mes amis.

Finies les longues pauses entre les matchs. À compter de maintenant, c’est trois rencontres en cinq soirs, en alternance entre les deux villes impliquées. Avec trois matchs résolus en prolongation jusqu’ici, le duel avait des allures épiques. Mais à compter de ce weekend, il deviendra rien de moins qu’une guerre sans merci!

Talent et caractère

La série finale de la coupe Stanley va donc finalement se résoudre en un minimum de six matchs et cela va exactement dans le sens de ce que la plupart des observateurs anticipaient avant le début de la confrontation entre les Bruins et les Blackhawks. Ces deux équipes possèdent des ressources exceptionnelles et il eut été dommage, en bout de ligne, d’avoir eu un dénouement prématuré.

Le match numéro 4 fut différent des trois premiers au niveau de l’exécution, il a donné des maux de tête aux entraîneurs et à la direction des deux équipes, mais pour les amateurs dans les gradins et à la maison, ce fut tout un spectacle! D’ailleurs, ce fut la meilleure cote d’écoute de la série pour nous avec une excellente moyenne de 562,000 téléspectateurs et ce, malgré la fin tardive de la rencontre.

D’ici le grand dénouement, nous aurons droit assurément à d’autres rencontres extrêmement intenses. Car en plus du talent, les Bruins et les Hawks comptent sur des joueurs qui ont beaucoup de caractère, ce qui vient en partie neutraliser le principe de l’avantage de la patinoire que possède Chicago d’ici la fin. Les deux formations n’ont-elles pas, d’ailleurs, remporté une victoire chacune sur la patinoire adverse? Hâte à samedi soir, vous aussi?

Brière passe à autre chose

Daniel Brière savait très bien ce qui se dessinait. Il m’en avait d’ailleurs glissé un mot au cours d’une entrevue à RDS lors de notre passage à Philadelphie, en avril dernier. Il avouait comprendre sa situation contractuelle en rapport avec l’abaissement du plafond salarial que les équipes doivent assumer à compter de cet été. Il disait comprendre le côté « business » du hockey et qu’il allait gérer la situation une fois qu’il y serait confronté.

Alors, maintenant que tout est clair, quelle direction prendra la carrière de Brière? À la lumière de ses propos, il voudrait pouvoir demeurer proche de Philadelphie, ce qui lui laisse comme principale option l’une des trois équipes de la région de New York. Mais Montréal n’est pas si loin et je suis convaincu que l’athlète de 35 ans pourrait rendre de précieux services au Canadien. Vrai qu’il est un joueur au petit gabarit, mais il se comporte à l’inverse sur la patinoire. Sa présence donnerait un peu plus de mordant à l’attaque du Canadien mais elle se voudrait surtout un ajout important au niveau de l’expérience et du leadership.

Il y aura forcément beaucoup de jeunes joueurs à Montréal au cours des prochaines années et un athlète comme Daniel Brière peut jouer un rôle clé dans le développement de ces jeunes athlètes. Sa personnalité est attachante, il est toujours de bonne humeur et est un modèle de disponibilité pour les amateurs et les médias. Une situation gagnante, quoi!

Développements heureux

Deux excellents entraîneurs sont aussi passés à autre chose cette semaine.

Dans le cas d’Alain Vigneault, il s’agit d’une opportunité professionnelle en or et elle arrive à un moment idéal dans sa vie. Visiblement, il fallait qu’il quitte Vancouver, même s’il est loin d’être le seul à blâmer dans les affaissements répétés des Canucks en séries. Vigneault dirigera une excellente équipe de hockey et il pourra compter sur l’appui de ses joueurs qui, pour la plupart, n’ont certainement pas versé de larmes en apprenant le départ de John Tortorella. Les journalistes de New York vont l’adorer, du moins à court terme, eux qui n’en pouvaient plus de l’insolence et de la dérision constante à leur égard (ce que les collègues de Vancouver vont découvrir bientôt semble-t-il).

Sur le plan personnel, Alain Vigneault arrive avec les Rangers à un moment idéal. À 52 ans, il a à la fois l’expérience et l’énergie nécessaires pour supporter toute la pression qui pèse sur les équipes sportives de la grande ville américaine. Et sa compétence technique ne fait aucun doute, du reste.

Quant à Lindy Ruff, il se retrouve dans un contexte plus difficile à Dallas. Cette équipe (jadis un très beau fleuron pour la LNH) bat de l’aile depuis quelques saisons. Mais Ruff apportera beaucoup de stabilité sur la patinoire et dans le vestiaire chez les Stars. Je sais pertinemment qu’il ne faisait plus l’unanimité à Buffalo mais on ne peut lui enlever ses compétences et son ardeur au travail. Sa longue séquence derrière le banc des Sabres ne tient pas du hasard ou de la chance, après tout.

Orages violents

Les orages violents continuent de sévir à Chicago. Hier, tous les vols reliant Boston et Chicago ont été cloués au sol à l’origine en raison des épouvantables cumulonimbus qui se déployaient dangereusement dans la région, pendant plusieurs heures. Nous sommes arrivés à O’Hare avec cinq heures de retard, rien de moins, d’où le retard de cette chronique. Une vraie journée perdue, mais un excellent entraînement pour la patience et les jeux vidéo sur nos portables!