Le ou les clubs d’expansion de la LNH seront compétitifs
LNH mercredi, 16 mars 2016. 16:12 samedi, 14 déc. 2024. 08:10BOCA RATON - Les partisans des Nordiques et/ou des Silver Knights encourageront des équipes compétitives, si bien sûr, Québec et/ou Las Vegas obtiennent l’invitation tant attendue de se joindre à la LNH.
« Le ou les futurs clubs ne seront pas immédiatement des prétendants à la coupe Stanley. Mais il est clair que le niveau d’enthousiasme des partisans est moins grand si l’équipe n’est pas compétitive dès son entrée dans la Ligue. Des mesures seront donc prises pour que les futures équipes, si futures équipes il y a, puissent sélectionner de meilleurs joueurs que lors des dernières expansions», a indiqué le commissaire Gary Bettman.
Au terme de leur réunion amorcée lundi, à Boca Raton en Floride, les 30 directeurs généraux se sont dits d’accord mercredi avec ce grand principe évoqué par le commissaire. Comme quoi, la LNH et les directeurs généraux conviennent que les erreurs du passé – exception faite des Panthers de la Floride, tous les clubs d’expansion depuis 1992-1993 ont fait des entrées boiteuses dans la LNH – ne doivent pas être répétées.
Décision d’ici le mois de juin
Parler du repêchage d’expansion et des paramètres qui le régiront c’est bien beau, mais y aura-t-il une expansion?
Gary Bettman assure qu’aucune décision n’a encore été prise; que les membres du comité exécutif – dirigé par le propriétaire des Bruins de Boston Jeremy Jacobs et complété par les proprios des Ducks, des Flames, des Hurricanes, des Blackhawks, du Wild, des Flyers, du Lightning, des Maple Leafs et des Capitals – jonglent encore avec tous les éléments à analyser et qu’ils se rencontreront prochainement.
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« Nous répétons depuis le début du processus que l’entrée la plus hâtive d’une ou deux équipes d’expansion serait en 2017-2018. Si nous décidons d’aller de l’avant, la décision devrait tomber d’ici la fin du mois de juin afin de donner une période de 12 mois aux directeurs généraux pour se préparer », a indiqué le commissaire Gary Bettman.
Quelles sont les chances de Québec et/ou de Vegas d’obtenir une équipe?
Bien qu’il soit difficile d’obtenir des informations solides sur lesquelles baser des projections qui le seraient tout autant, il est permis de croire que les chances de Las Vegas soient actuellement meilleures que celles de Québec.
Le fait que la LNH se dise préoccupée par l’importance d’offrir un ou des clubs plus compétitifs afin d’attiser l’enthousiasme des futurs partisans permet de croire qu’elle tient à maximiser ses chances de réussite dans un marché non traditionnel comme Vegas.
La chute du dollar canadien qui a perdu autant de valeur depuis le début de la saison que le Canadien a perdu de rang au classement général n’aide en rien la candidature de Québec.
Et il est permis de se demander quelle était la portée des commentaires de l’ancien premier ministre Brian Mulroney qui a indiqué il y a quelques semaines que le retour de la LNH à Québec «n’était pas pour demain.»
Dans le jeu imprudent, voire dangereux, de faire des prédictions quant au dénouement de l’actuel processus d’expansion, je donnerais les meilleures chances de victoire au scénario selon la LNH adoptera une expansion à une équipe et que c’est à Las Vegas que cette équipe évoluera.
La deuxième place irait au scénario selon lequel il n’y aura pas d’expansion.
La troisième au scénario selon lequel Québec et Vegas se joindront à la LNH en 2017.
Et la dernière place irait au scénario selon lequel seulement Québec effectuera un retour dans la LNH.
J’insiste sur le fait que ce sont là quatre scénarios purement spéculatifs et que je souhaite encore et toujours le retour de la LNH dans une ville qu’elle n’aurait jamais dû quitter.
Cela dit, si je ne crois pas vraiment aux chances de Québec dans le cadre du processus d’expansion qui s’achève, je maintiens que la meilleure option pour Québec et les Nordiques passe par la relocalisation d’un club en difficulté. Le déménagement vers Québec des Hurricanes de la Caroline serait de fait un bien meilleur scénario qu’une victoire lors de l’expansion. Québec obtiendrait ainsi un club en pleine ascension qui serait bien meilleur qu’un éventuel club d’expansion, malgré les modifications qui régiront le prochain repêchage d’expansion.
S’il y en a un...
Est-ce que la LNH pourrait décider de prolonger le processus et de remettre à 2018-2019 l’entrée des équipes actuellement en lice? Est-ce qu’une ville rejetée par la Ligue pourrait maintenir sa candidature pour un prochain processus? Est-ce que la Ligue s’attend à étudier d’autres candidatures au cours des prochaines années?
« Si vous me demandez si nous attendons d’autres candidatures, la réponse est non. Pour les autres questions, je ne peux y répondre. Nous commencerons par compléter le processus actuel. Et comme je l’ai répété plusieurs fois, nous n’avons aucune obligation d’aller vers une expansion et nous n’avons aucun échéancier à respecter. Le dossier suit son cours et la décision finale viendra lorsque les membres du comité exécutif seront prêts », a encore insisté Bettman.
Un seul gardien et 25 % de la masse
Si les gouverneurs donnent leur aval au projet d’expansion, les 30 équipes ne pourront perdre plus d’un joueur si une équipe s’ajoute au groupe actuel; elles ne pourront en perdre plus de deux si Québec et Las Vegas gonflent à 32 le nombre de formation de la LNH.
Ces joueurs seront toutefois des joueurs compétitifs.
Selon les deux plans proposés par Bill Daly mercredi matin, les 30 équipes pourront protéger un gardien, trois défenseurs et sept attaquants.
Les clubs les mieux nantis en défenseurs pourront opter pour la deuxième proposition qui permettra de protéger un gardien, mais aussi huit patineurs peu importe leur position respective.
Ce sera la première fois depuis les expansions de 1992 que les équipes de la LNH ne pourront protéger qu’un gardien. Une indication claire de l’importance qu’ont pris les gardiens au fil des dernières années dans le hockey. Des clubs comme les Ducks d’Anaheim qui comptent sur deux excellents gardiens en John Gibson et Frederik Andersen devront jongler avec la possibilité d’en échanger un pour éviter de le perdre sans rien obtenir en retour dans le cadre d’un éventuel repêchage d’expansion.
Plus encore, la liste des joueurs offerts par chaque équipe à ou aux formations qui se joindront à la Ligue devront avoir touché des salaires totalisant au moins 25 % de la masse globale de l’équipe la saison précédant l’éventuel repêchage d’expansion.
Le Canadien et les 29 autres équipes pourront soustraire de l’équation les jeunes joueurs de leur organisation qui ne sont pas encore sous contrat ainsi que les espoirs qui ont écoulé deux ans ou moins de leur contrat d’entrée dans la LNH.
Derrière ces grands principes, plusieurs questions demeurent toutefois encore sans réponse : les joueurs qui détiennent des clauses de non-échange et/ou de non-mouvement seront-ils automatiquement protégés ou pourraient-ils être sélectionnés par les éventuels clubs d’expansion?
C’est une question importante.
Et la réponse viendra au terme de négociations difficiles avec l’Association des joueurs qui exigera sans l’ombre d’un doute des compensations importantes en retour.
Plafond salarial
Parlant du plafond salarial, les projections lancées en décembre lors de la dernière réunion des gouverneurs pourraient être revues légèrement à la baisse. De 71,4 millions $ qu’il est actuellement, le plafond devrait osciller autour de 74 millions $.
Il sera toutefois très intéressant de voir si l’Association des joueurs maintiendra l’inflation annuelle de 5 % qui est prévue à la convention de travail. Car s’il est vrai que cette inflation permet aux futurs joueurs autonomes de toucher des salaires plus élevés, elle entraîne aussi une fluctuation à la hausse des sommes versées en fiducie par l’ensemble des joueurs. Une ponction qui les prive actuellement de 18 % de leur salaire.
Si l’Association des joueurs devait décider de rejeter l’inflation annuelle de 5 %, le plafond salarial resterait pratiquement au même niveau qu’il l’est cette année.
Commotions
Au lendemain du vote de confiance des directeurs généraux à l’endroit du préfet de discipline Stéphane Quintal et de sa façon de diminuer, à défaut de les éliminer, les coups dangereux à la tête et les conséquences néfastes qu’ils entraînent, le commissaire Gary Bettman est demeuré de marbre lorsque les journalistes lui ont demandé de réagir à la décision de la NFL qui a reconnu cette semaine qu’il y avait un lien entre la pratique du football et les commotions cérébrales.
« Premièrement, je ne crois qu’il soit nécessaire, voire approprié, de commenter ce que la NFL dit ou fait. Deuxièmement, je crois qu’il est facile de constater que le hockey est très différent du football. De plus, il est hors de question pour moi d’embarquer dans un débat public sur cette question », a conclu le commissaire de la LNH.
Il est important ici de rappeler que la LNH tente de se soustraire à un important recours collectif intenté par d’anciens joueurs souffrant de différents problèmes cognitifs qu’ils imputent à la LNH en raison du fait qu’elle ne les a jamais mis au courant des dangers qu’ils couraient et qu’elle n’a jamais pris les moyens pour minimiser les coups à la tête.