AVANT MATCH NO 1 BLUES C. BRUINS

 

À quelques heures du début de cette grande finale de la Coupe Stanley, qui aurait pu prédire en lever de rideau que celle-ci opposerait les Bruins de Boston aux Blues de St. Louis?

 

Si la présence des Bruins est un peu moins surprenante, en raison d’un ensemble de facteurs, dont le leadership, la notion de profondeur et le mélange composé de jeunes et de moins jeunes, il en est tout autre pour les Blues.

 

Craig Berube est arrivé à la barre de cette équipe tel un véritable sauveur, et son exploit impressionne au plus haut point. La première moitié de saison de St. Louis a été des plus décevantes, ce qui a d’ailleurs forcé la main de la haute direction afin de procéder au licenciement de Mike Yeo à titre d’entraîneur-chef.

 

Doug Armstrong a eu fort à faire afin de résister à la tentation de procéder au grand ménage et ainsi céder à la panique. Au contraire, il a plutôt vu son équipe y aller d’un énorme regain d’énergie carburé par ce changement de garde derrière le banc. Nouvelle vocalise, gardien de but à la hauteur de la situation (Jordan Binnington) et prise de conscience de l’intérieur, voilà tous les éléments qui tendent à expliquer ce changement à 180 degrés au sein de la formation de l’état du Missouri.

 

La finale entre les Bruins et les Blues se dessine comme étant une guerre de tranchées, en raison du style et de la composante de ces deux forces en présence et de la subtilité dans leur jeu respectif, en plus de  profiter d’un arbitrage un peu plus permissif qu’en saison régulière. On le sait, on l’a vu, l’obstruction et l’omniprésence de joueurs devant le filet adverse sont deux aspects du jeu beaucoup plus tolérés qu’en saison.

 

Les officiels retenus pour la Finale recevront fort possiblement la consigne de faire preuve de très grande vigilance dans la protection des gardiens de but des deux formations, en raison de la qualité de leur jeu depuis le début des présentes séries éliminatoires.

 

Tout en respectant le fait que les Blues ont réussi avec succès à trouver un style de jeu propre à eux et à clarifier leurs motivations depuis janvier dernier, avec une confiance renouvelée, ce sentiment d’invincibilité risque de ne pas être suffisant pour prendre avantage des Bruins.

 

La formation de Bruce Cassidy est bien servie par la présence d’un leadership fort au sein de son vestiaire. Un leadership qui se nourrit davantage par les actions que par les paroles, qui ressort dans les moments critiques, lorsque l’enjeu devient de plus en plus important.
 

Cassidy a bien su profiter de cette deuxième opportunité derrière le banc d’une formation du circuit Bettman, après un passage plus que brouillon avec les Capitals de Washington entre 2002-2004.

 

Il profite aussi de l’aide de son directeur général, Don Sweeney, qui depuis son entrée en poste mérite la reconnaissance du travail accompli à ce jour dans un milieu dans lequel il n’est pas nécessairement facile à manœuvrer au niveau de la gestion des effectifs en raison de la convention collective/masse salariale.

 

Résilience, acharnement et hargne, trois éléments clés qui ont toujours fait partie de l’ADN de cette franchise, qui devrait être en mesure de remporter un deuxième championnat depuis 2010-11 (Claude Julien était l’entraîneur à l’époque). 

 

Voilà pourquoi je choisis les Bruins de Boston en six parties.

 

Erik Karlsson : Un contexte bien différent!

 

Dans un monde où il y a grande place aux perceptions, le message assez révélateur d’Erik Karlsson sur les réseaux sociaux vendredi dernier, alors qu’il a tenu à remercier les plus fidèles partisans des Sharks de San Jose, dirigeants, coéquipiers, etc. semble en dire beaucoup sur les intentions du Suédois. Il s’apprête vraisemblablement à profiter du marché des joueurs autonomes le 1er juillet prochain.

 

De son plein droit, le moment choisi semble en avoir surpris plusieurs, mais selon moi il n’y a rien de surprenant dans le fait qu’il choisisse de profiter de son statut de joueur autonome sans compensation.Erik Karlsson

 

Rappelons que Karlsson est passé très près de devenir un membre à part entière des Stars de Dallas au mois d’août dernier, avant que les hauts dirigeants des Stars décident tout simplement de retirer leurs billes en raison du prix exigé. L’échange était composé de choix au repêchage et d’un jeune défenseur talentueux de la formation du Texas, accompagné et d’une entente à long terme oscillant les 10-11 millions de dollars par saison.

 

Aujourd’hui, tout en considérant certaines inquiétudes entourant le défenseur d’origine suédoise, pas au niveau de son talent, mais au niveau de l’historique de blessures qu’il transporte au niveau de son curriculum vitae des dernières années pourrait faire baisser l’intérêt de certaines formations du circuit.

 

Oui, il s'agit d'un contexte différent par rapport aux dernières années, considérant qu’il ne coutera pas d’actifs à la formation désireuse d’acquérir ses services, mais tout de même un pensez-y-bien en lien avec son état de santé et du défi de respecter le plafond salarial.

 

Le défenseur de 28 ans est l’un des meilleurs de sa profession dans son rôle de défenseur à caractère offensif. Il donne souvent l’impression d’être un quatrième attaquant en raison de sa grande qualité à supporter l’attaque et à trouver les espaces libres.

 

Ce dossier risque d’en refroidir quelques-uns, mais risque aussi d’interpeller plusieurs directeurs généraux dans le prochain mois et risque de susciter l’intérêt de plusieurs formations, et ce, pour différentes raisons.

 

On parle ici du désir de rajouter le chaînon manquant à une formation en quête de résultats sur le court terme ou tout simplement à la quête de gros noms pour nourrir l’appétit des partisans du marché en question.

 

Les Rangers de New York, avec la récente embauche de John Davidson à titre de nouveau président, pourraient être tentés d’y aller d’un coup d’éclat.

 

À mes yeux, le dossier Karlsson méritera sérieuse réflexion en raison des exigences tant au niveau du salaire que de la durée du terme. Bref, tout cela aura de quoi alimenter la bête médiatique au cours des prochaines semaines!

 

 

LHJMQ : À tout seigneur, tout honneur!

 

Je m’en voudrais de ne pas souligner pour le 50e anniversaire du circuit Courteau l’accomplissement des Mooseheads d’Halifax, équipe hôte, et des Huskies de Rouyn-Noranda pour leur championnat lors du grand rendez-vous des derniers jours à la Coupe Mémorial.

 

Les deux équipes auront connu tout un parcours, mais ce sont finalement les Huskies qui auront réussi à couronner leur saison de rêve de la plus belle façon qui soit : en soulevant le gros trophée.
 

Huskies

Dans un milieu aussi compétitif et cyclique que le hockey junior, avec la graduation de plus en plus rapide des jeunes joueurs talentueux au sein de la Ligue nationale de hockey, l’exploit des deux équipes en question mérite d’être souligné.

 

Les résultats des dernières années et l’émergence de certains joueurs de la LHJMQ a de quoi réjouir plusieurs acteurs de la scène. Certes, rien n’est parfait dans ce bas monde, mais de ne pas reconnaître cette présence de résultats représenterait de l’aveuglement volontaire pour certains qui ont la critique facile.

 

Quelque part, il s’agit d’une forme de récompense pour les différents intervenants (fédérations, entraîneurs, bénévoles, etc.) qui sont impliqués depuis le plus bas âge des jeunes pour leur transmettre cette passion si puissante et cet amour du hockey.

 

Bravo !