LAS VEGAS - Gagner sur la route c’est bien. C’est essentiel même. Surtout quand tu n’as pas l’avantage de la patinoire. Mais gagner à la maison, c’est tout aussi important.

 

À une victoire du record de la LNH qui est de 10 gains sur les patinoires adverses en séries éliminatoires – les Devils du New Jersey (10-1 en 1995 et 10-2 en 2000), les Flames de Calgary (10-4 en 2004) et les Kings de Los Angeles (10-1 en 2012) partagent le record – les Capitals en ont arraché depuis le début des séries à Washington. On pourrait même avancer que le Capital One Arena leur a été hostile ce printemps alors qu’ils y ont encaissé un revers de plus (5) que de victoires (4).

 

Maintenant que son équipe a repris l’avantage de la patinoire, Barry Trotz doit trouver une façon de donner plus de mordant à son équipe s’il veut que ses Caps prennent, et maintiennent, le contrôle de la grande finale qui se poursuivra samedi.

 

Plus facile à dire qu’à faire.

 

S’ils espèrent être accueillis avec frénésie et transportés par leurs partisans, les Caps ont dû composer avec une tuile à leur arrivée à Washington en fin d’après-midi jeudi. Ils ont été cloués à bord de leur avion en raison des orages violents qui balayaient la région de la capitale américaine.

 

« Ça entre dans la liste des épreuves que nous avons eu à surmonter depuis le début des séries. Mais ne vous en faites pas, les gars sont bien. Nous attendons seulement d’avoir le feu vert pour sortir de l’avion. Pour l’instant, c’est impossible, car le personnel au sol ne peut venir rejoindre l’avion qui ne se rend pas au terminal », a commenté l’entraîneur-chef des Capitals lors d’un appel-conférence.

 

« Nos statistiques sont moins bonnes à la maison parce que nous y avons disputé de moins bons matchs en début de séries. Mais nous sommes très heureux de revenir à Washington. Personnellement, ça me donnera l’occasion d’y aller avec des duels plus favorables pour mon équipe. Nos partisans nous motiveront à l’image de ce que les partisans des Knights ont fait à Las Vegas. Mais bien que l’avantage de la patinoire ne soit plus un facteur aussi important que dans le passé, surtout en séries éliminatoires, nous avons quand même connu plus que notre part de succès à la maison au cours des dernières saisons », a mentionné l’entraîneur-chef des Caps.

 

Trotz a raison.

 

Ses Capitals ont terminé la dernière saison avec une fiche de 28-11-2 à domicile. Soit une petite victoire de moins que les Golden Knights (29-10-2). Lors des deux saisons précédentes, les Capitals ont affiché le meilleur dossier à la maison : 32-7-2 en 2016-2017, 29-8-4 en 2015-2016.

 

« Notre fiche ne le démontre pas vraiment, mais nous sommes très à l’aise chez nous. Il faudra simplement mieux gérer la rondelle que nous l’avons fait plus tôt en séries. »

 

À l’image des Golden Knights, les Capitals ont décidé de passer la nuit de mercredi à jeudi à Las Vegas pour consacrer l’ensemble de la journée à l’envolée vers Washington afin de minimiser les conséquences du décalage horaire. « Je suis de ceux qui croient qu’il faut une bonne journée par heure de décalage pour se remettre complètement, mais nos joueurs sont jeunes et en forme. C’est plus facile. On leur demande de reprendre le plus vite possible les habitudes propres à l’endroit où ils sont. On leur a demandé de se coucher le plus tard possible lorsque nous sommes arrivés à Vegas pour éviter de se réveiller trop tôt les premiers jours. Ce soir, on leur demandera de se coucher à l’heure normale même si après quelques jours dans l’ouest ils ne ressentiront pas la même fatigue. Mais bon. Les deux jours entre les matchs devraient nous aider à composer avec cette situation », a indiqué l’entraîneur-chef des Capitals.

 

Barry Trotz s’est refusé à tout commentaire et à toute spéculation sur l’état de santé d’Evgeny Kuznetsov et les chances qu’il soit en mesure de jouer samedi.

 

Il a toutefois assuré que Brooks Orpik, blessé à la suite d’un coup de bâton reçu à la toute fin de la rencontre mercredi, sera à son poste.

 

Gallant : aucunement inquiet

 

Bien qu’il n’ait pas aimé le résultat final de la deuxième rencontre, Gerard Gallant débarque à Washington confiant.

Le Forum : Eller et Holtby égalent la série

 

«Nous n’avons pas disputé un mauvais match mercredi. C’est simplement que les Capitals ont été plus impliqués, ils ont davantage terminé leurs mises en échec et ils ont obtenu quelques chances qui étaient allées en notre faveur lors du premier match. Il faudra simplement jouer un peu mieux dans tous les aspects de la rencontre. Et nous en sommes capables.»

 

Si les Capitals n’ont pas perdu deux matchs de suite sur la route depuis le 8 mars dernier – séquence de 20 matchs consécutifs – les Golden Knights n’ont pas grand-chose à leur envier avec six gains en huit rencontres disputées à l’étranger.

 

« Notre système est très simple. Nous demandons à nos joueurs d’être rapides, d’afficher de l’énergie, d’être vifs dans les transitions. Pour être efficaces, on doit jouer de la même façon sur la route que nous le faisons à la maison. On sait que le défi est énorme devant nous. C’est normal. Nous sommes en finale de la coupe Stanley, et les matchs ne devraient jamais être faciles une fois en grande finale », a ajouté Gallant.

 

Mercredi à Las Vegas, les Capitals ont été très impliqués physiquement. Ils ont frappé rondement leurs adversaires des Knights. Encore là, pas de panique de la part de Gallant.

 

« Les Caps sont physiques. C’est clair. Nous demeurons une équipe rapide et nous devons maintenir cette caractéristique. Nous avons affronté des équipes très solides et robustes lors des trois premières rondes contre Los Angeles, San Jose et Winnipeg. Nous sommes habitués. Et ce n’est pas la fatigue qui va nous ralentir. Au point où nous en sommes rendus, avec moins de deux semaines de hockey devant nous et la coupe Stanley comme objectif, la motivation de se rendre jusqu’au bout prend le dessus sur la fatigue. »

 

Mercredi lors du deuxième match, le premier trio des Knights n’a pas été en mesure de contribuer autant qu’il ne le fait habituellement. « Ce n’est pas comme s’ils avaient mal joué. Ils ont eu des chances. L’explosion offensive habituelle n’est pas venue, mais ce n’est certainement pas une préoccupation pour nous. Nous comptons sur eux et nous sommes convaincus qu’ils joueront encore un gros match samedi et que la production sera au rendez-vous. »