À quelques jours de la pause du week-end des étoiles, là où plusieurs directeurs généraux lanceront plusieurs lignes à l’eau afin d’améliorer leur formation respective ou tout simplement de se défaire de certains actifs, il n’y a plus de doute que du côté de Bryan Murray et des Sénateurs d’Ottawa, le moment sera propice pour se ranger du côté des vendeurs.

L’absence de résultat face aux Stars de Dallas et surtout face aux Hurricanes de la Caroline, samedi soir dernier à domicile, nous indique assez clairement que cette formation dirigée par Dave Cameron est encore très loin de l’objectif visé.

Subir la défaite face à une formation qui n’avait avant ce match que quatre petites victoires sur les patinoires adverses et une moyenne de deux buts par match, c’est décevant.

Or, ce qui l’est encore plus, c’est que les Hurricanes en étaient à une deuxième rencontre en moins de 24 heures, eux qui avaient subi la défaite 3-0 face aux Canucks de Vancouver la veille.

Malgré le fait que les Sénateurs ont dominé ce match – il est fort probable que ceux-ci dans une série de 10 parties en auraient remporté 9 – ils n’ont pas réussi à capitaliser sur leurs occasions. Malheureusement, le moment n’était pas propice à l’échec, considérant la situation plus que précaire au niveau du classement dans l’Association Est. Non seulement c’est un revers difficile à avaler, mais ça aura été un revers de trop.

Une défaite, malgré la bonne tenue d’Anton Khudobin des Hurricanes qui a fait face à un barrage de 32 tirs, en laissant passer seulement deux, qui aura démontré que les problèmes de constance et de régularité à ce niveau n’ont toujours pas été corrigés et que la maturité face à ce genre de situation est toujours questionnable depuis le premier jour du calendrier régulier.

Une position au classement qui ne laisse plus de doute sur la direction que Bryan Murray devra prendre, considérant qu’il est maintenant trop tard pour ajouter certains actifs pour relancer sa formation à court terme.

Compte tenu de l’écart au classement et qu’aucun signe de ralentissement ne semble se manifester du côté des équipes de haut de peloton, le défi ne semble plus inatteignable, il est véritablement inatteignable.

Chris PhillipsDécision questionnable de la part de Dave Cameron!

Que Phillips ait été retiré de la formation pour une septième partie depuis l’ère Cameron, c’est une chose. Qu’il ait été retiré face à une formation axée sur l’élément vitesse comme le Canadien de Montréal jeudi dernier, c’est compréhensible.

Par contre, face à une formation comme la Caroline samedi soir dernier, le retirer pour faire place à un plus jeune est une tout autre problématique quand on tient compte de la faible menace que représentait l’adversaire et même si encore une fois certains vont avancer le mot « parité ».

Samedi, à mon humble avis, aura été une décision de trop, surtout pour un match à domicile. A-t-on manqué de respect envers celui-ci? La question demeure légitime. En contrepartie, cette décision ne laisse planer aucun doute dans mon esprit que le moment est venu pour ses services rendus d’offrir la possibilité à ce vétéran de la première heure de se joindre à une équipe aspirante.

Si intérêt il y a, seul le contrat valide jusqu’en 2015-2016 pourrait représenter un obstacle du côté de Murray à transiger Phillips à une autre formation d’ici la date limite et cela à un prix respectable.

Départ de Marc Methot et surplus d’effectifs

Dans les faits, avec le retour éventuel de certains joueurs blessés, dont le défenseur à caractère défensif reconnu pour son élément physique Mark Borowiecki, la formation ottavienne risque fort bien de se retrouver avec un surplus d’effectifs.

La limite permise étant de 23 joueurs, les Sénateurs se retrouvent actuellement avec 25 joueurs dans l’environnement immédiat incluant les joueurs blessés.

Marc MethotDu côté du vétéran Phillips, le dossier de Marc Methot (joueur autonome sans compensation à fin de la présente saison) porte ombrage sur sa propre situation et qui fort possiblement tient sur ses gardes le directeur général Bryan Murray.

Methot, en répondant aux questions de la jungle médiatique jeudi dernier lors de la visite du Canadien du côté de la capitale nationale « business is business », en espérant me tromper, semble déjà laisser l’impression par la teneur de ses propos qu’il va se retrouver ailleurs d’ici le 2 mars prochain.

Si ce n’est pas cette année, ce sera tout simplement au 1er juillet 2015 lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes et le fait de demeurer associé à l’équipe de son patelin n’est pas une question de vie ou de mort, mais bel et bien une question de dollars et ce qui est tout à fait légitime au niveau professionnel là où le sentiment d’appartenance passe en second plan.

Si tel est son souhait, Murray ne pourra rien y faire à moins d’acquiescer à la demande du clan Methot dans les prochaines semaines. Un départ qui aura pour effet de créer un grand vide au niveau de l’expérience dans le champ-arrière du côté des Sénateurs et surtout au sein du premier duo de défenseur de la formation.

Erik KarlssonCapitaine Karlsson de plus en plus responsable

Sans parler d’une transformation complète, il est intéressant de constater qu’après avoir cumulé un différentiel de -14 après les 30 premières parties du calendrier régulier Erik Karlson semble s’être conditionné à prendre de plus en plus ses responsabilités de leader de la formation.

Au cours des 11 dernières parties, le nouveau capitaine de la formation ottavienne affiche un différentiel de +9, avec une récolte d'un but et six passes.

Karlsson, qui avait été blanchi récemment de la feuille de pointage au niveau des buts marqués durant une séquence de 15 parties, avant son but face à la Sainte-Flanelle jeudi soir dernier, doit maintenant retrouver le juste milieu entre certaines de ses responsabilités défensives et son rôle premier, soit celui d’un quart-arrière de premier niveau.

Anderson à Ottawa pour y rester?

Après avoir signé une prolongation de contrat de trois ans l’été dernier, affichant une moyenne de 2,33 et un taux d’efficacité de .927 depuis le début de saison en 29 départs, Craig Anderson soulève un certain questionnement.

Jamais au grand jamais dans le contexte actuel les Sénateurs ne pourront se permettre le luxe de penser un seul instant à la possibilité de transiger celui-ci à une autre formation de la Ligue nationale.

Dans cette phase de transition du côté de l’organisation, Anderson représente une valeur inestimable pour cette jeune brigade défensive, surtout en considérant que le jeune gardien d’origine suédoise Robin Lehner connaît certains ratés par les temps qui courent, lui qui n’a pas toujours démontré qu’il était prêt à assumer toutes les responsabilités d’un gardien de but numéro un dans Ligue nationale.

Après avoir commis l’impair dans la lecture du potentiel de Ben Bishop par rapport aux gardiens de l’édition actuelle, ou de ne pas avoir su maximiser sa réelle valeur, le moment venu, échanger Anderson serait fort possiblement réparer une erreur par une autre erreur et comme on le dit si bien à la petite école, cela égalerait la somme de deux erreurs.