Dans l’adversité, des groupes qui n’ont parfois pas grands intérêts communs à la normale trouvent moyen de tisser des liens.

Notre collaborateur Pierre LeBrun a rapporté dans un article publié sur The Athletic, mardi, certains propos qui laissent espérer que cette crise engendrée par le coronavirus pourrait d’une certaine manière rapprocher la LNH et l’Association des joueurs.

L’intérêt derrière une relation plus harmonieuse entre les deux groupes? La nouvelle convention collective qui devra être négociée au cours des prochaines années.

LeBrun prend bien soin de mentionner dans son article qu’il est évidemment encore trop tôt pour évaluer les dégâts que causeront sur le plan financier cette pandémie de la COVID-19 qui a déjà forcé l’arrêt des activités dans le circuit Bettman.

Pourtant, il est possible d’entrevoir que les revenus estimés au départ à 5 milliards $ pour la Ligue cette saison ne seront pas atteints. Les joueurs et les propriétaires en seront affectés, comme ils se partagent la tarte en deux. Avec une division 50-50, on ajoute à cela de dépôt fiduciaire de 14 % (escrow) que devait toucher les joueurs cette saison. LeBrun laisse savoir qu’il serait bien surprenant qu’ils puissent obtenir leur somme.

Alors que les impacts pourraient aussi se faire sentir au guichet lors de la reprise des activités et chez certains commanditaires selon l’informateur hockey, il soulève que ces enjeux sont ainsi communs aux propriétaires et aux joueurs et qu’ils devront être abordés dans la nouvelle convention collective. Il soutient que l’objectif pour la suite sera d’assurer une certaine stabilité.

Comment y parvenir? Ce serait avec une entente à long terme pour ce qui est de la convention collective.

La présente entente doit venir à échéance le 15 septembre 2022 et selon LeBrun, la Ligue ne peut se permettre un autre arrêt de travail. Il y a déjà eu une grève des joueurs en 1992, suivi des lock-outs en 1994, 2004 et 2012.

Ayant reçu le directeur de l’Association des joueurs Donald Fehr à son balado la semaine dernière, LeBrun a obtenu une réponse intéressante sur la question des négociations.

« C’est comme la vieille blague concernant les négociations dans une relation. Lorsqu’on est dans un mariage, mais qu’on ne peut en finir avec le divorce, les parties sont parfois prêts à lutter un peu plus comme on sait que chaque clan sera présent encore à la fin. Par contre, lorsque l’on traverse des temps difficiles, il peut se créer des liens qui n’étaient pas là auparavant », a-t-il soutenu.

Il reste à voir si le seul arrêt des activités dans la LNH dans les prochaines années sera attribuable au coronavirus.