Quinn Hughes et Nick Suzuki parmi les meilleures recrues des clubs canadiens
LNH samedi, 28 mars 2020. 07:00 dimanche, 15 déc. 2024. 05:58Avec la saison régulière suspendue et possiblement annulée si la LNH décide d’aller directement en séries à leur retour, plusieurs jeunes joueurs ont complété leur première saison chez les pros. Les performances de Cale Makar et Quinn Hughes ont volé la vedette, mais il y a d'autres recrues qui méritent d’être reconnues pour leurs performances respectives. Voici donc le vainqueur du trophée Calder pour (presque) chacun des clubs canadiens cette saison.
Vancouver : Quinn Hughes
Avant que la saison ne soit suspendue, Quinn Hughes était dans une chaude lutte avec Cale Makar pour le Calder. Il n’y a donc aucun doute quand vient le temps de nommer la recrue de l'année à Vancouver. Hughes s’est déjà établi comme l’un des meilleurs défenseurs offensifs du circuit Bettman et pas seulement parmi les joueurs de première année.
Le temps de possession en zone offensive est particulièrement impressionnant. Roman Josi est le seul autre défenseur à avoir franchi le plateau des 50 secondes par match cette saison avec 0:55. Cale Makar est 3e, mais loin derrière avec seulement 0:40 par match. Hughes domine en tant que recrue et ne devrait que s’améliorer au fur et à mesure qu’il prend de l’expérience.
Mention honorable pour Thatcher Demko, qui a présenté une fiche de 13-10-2 et un taux d'arrêt de ,905 en relève à Jacob Markstrom.
Montréal : Nick Suzuki
Nick Suzuki est le choix pour le Canadien, mais pas seulement par manque d’option. Il n’a pas eu beaucoup de compétition, avec les 3 points de Jake Evans se classant au 2e rang des recrues du Tricolore, mais cela ne le rend pas moins méritant. Il a été l’une des meilleures recrues du circuit Bettman, terminant au 5e rang chez les joueurs de première année avec 41 points et à égalité avec Ethan Bear pour le plus de matchs joués avec 71.
Suzuki a été le joueur le plus impressionnant du Canadien à plusieurs reprises cette saison. Sa vision et son intelligence étaient évidentes. Son temps de jeu a été limité à seulement 15:59 par match, 7e parmi les attaquants du club, ce qui rend le tout encore plus impressionnant. Si l’on regarde ses moyennes relativement au temps de jeu à 5 contre 5, Suzuki se classe déjà parmi les attaquants les plus actifs du CH.
Suzuki a ralenti en fin de saison, mais ce n’est pas rare pour les joueurs de première année de frapper un mur tard dans la saison. Il sera intéressant de voir comment il pourra se développer pour sa deuxième saison et s’il peut faire sa place dans la fondation du Canadien.
Calgary : Andrew Mangiapane*
Andrew Mangiapane n’est techniquement pas une recrue, mais il n’avait que 54 matchs d’expérience et 13 points à sa fiche avant le début de la saison. Cette année, il s’est établi comme régulier dans le top-6 de Calgary, complétant un trio aux côtés de Matthew Tkachuk et Mikael Backlund et a plus que doublé son total de points en carrière avec 32 points en 68 rencontres. Il a atteint ce sommet sans l’aide de l’avantage numérique, ne marquant qu’un point en un peu plus de 30 minutes sur l’attaque à cinq.
Mangiapane n’a vu que 13:42 de temps de jeu par match en moyenne, 7e chez les attaquants des Flames et tout juste devant Milan Lucic. Si l’on regarde ses moyennes relativement au temps de jeu à 5 contre 5, il mène les Flames pour les tirs tentés de l’enclave et est 2e pour les buts par 20 minutes. Il ne fait aucun doute qu’il a fait sa place dans la formation et qu'il pourrait voir une belle augmentation de salaire cet été comme joueur autonome avec compensation et avec droit à l’arbitrage.
Edmonton : Kailer Yamamoto*
Comme Mangiapane, Kailer Yamamoto n’est techniquement pas une recrue puisqu’il avait 26 matchs à son actif, tout juste au-dessus de la limite de 25 matchs imposée par la LNH. Yamamoto n’avait obtenu que 4 points dans un rôle limité, mais il a finalement saisi son opportunité cette saison et a marqué près d’un point par match, avec 26 en 27 rencontres.
Bien sûr, jouer principalement avec Leon Draisaitl et Ryan Nugent-Hopkins peut aider n’importe quel joueur, mais Yamamoto a fait plus qu’être un simple passager sur ce trio. Malgré son petit gabarit (5’8”, 156 lb), Yamamoto n’hésite pas à se rendre directement devant le filet. À 5 contre 5, il se classe au premier rang des Oilers pour les tirs du bas de l’enclave par match et n’est que derrière McDavid pour les tirs cadrés de l’enclave.
Mention honorable pour Ethan Bear, qui a été le troisième défenseur le plus utilisé des Oilers et a joué plus de 100 minutes en désavantage numérique.
Winnipeg : aucun
Pour les Jets, aucun joueur de première année n’a eu un véritable impact sur le club. Aucune recrue n’a disputé plus de 30 matchs ni franchi le plateau des 10 points pour Winnipeg.
Pour les exceptions potentielles similaires à Mangiapane et Yamamoto, Neal Pionk a connu une excellente saison, mais il était déjà un régulier avec 73 rencontres pour les Rangers l'an dernier. Jack Roslovic avait aussi plus de 70 matchs à sa fiche l’an dernier et il n’a pas réussi à s’emparer du rôle de 2e centre en l’absence de Bryan Little. Ville Heinola est leur choix de premier tour en 2019, mais il n’a disputé que 8 matchs avec les Jets. Bref, pas de joueur méritant le Calder à Winnipeg.
Toronto : Ilya Mikheyev
Les Maple Leafs ont très peu d’espace sous la masse salariale en raison des énormes contrats accordés à leur top-4 offensif et ont donc crucialement besoin de joueurs efficaces à bas prix. Rasmus Sadin et Ilya Mikheyev ont tous deux été des contributeurs importants avec des salaires inférieurs un million $ par année, mais mon vote pour recrue de l’année à Toronto va à Mikheyev. Sandin est le plus prometteur des deux, mais Mikheyev a été plus efficace cette saison.
Le russe de 25 ans, qui a signé après une saison de 45 points dans la KHL, a marqué 23 points en 39 rencontres pour Toronto, mais sa saison a été écourtée par des blessures. Malgré tout, son rythme de point par match est supérieur à Kasperi Kapanen et Andreas Johnsson, qui ont tous deux récolté plus de 3 millions $. Malheureusement pour Toronto, le contrat de Mikheyev n’était que d’un an et il devrait demander une hausse de salaire, lui qui est joueur autonome avec compensation et qui pourrait passer par l'arbitrage cet été.
Ottawa : Marcus Hogberg
En début de saison, plusieurs pensaient que Erik Brannstrom avait la chance de connaître une bonne saison avec autant de minutes et d’opportunités disponibles à la ligne bleue des Sénateurs. Brannstrom n’a disputé que 31 matchs avec Ottawa et obtenu 4 points avant de se faire assigner aux Sénateurs de Belleville dans la Ligue américaine. Aucune autre recrue des Sénateurs n’a disputé plus de 31 matchs et Drake Batherson mène les joueurs de première année avec seulement 10 points.
Au final, la recrue la plus efficace des Sénateurs s’est avérée être Marcus Hogberg, un gardien de 25 ans repêché au 3e tour en 2013. Ses statistiques ne sont pas très impressionnantes, mais sa moyenne de but alloués de 3,12 est tout de même la meilleure des trois gardiens de la capitale nationale. Sa moyenne de buts sauvés par match se situe à -0,01 par match, ce qui veut dire qu’il a performé presque parfaitement à la moyenne de la LNH. Sa performance n'est pas exceptionnelle, mais il se mérite tout de même le titre de meilleure recrue des Sénateurs cette saison.
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