Les grands parcours des gardiens en séries
LNH vendredi, 27 mars 2020. 11:00 mercredi, 9 oct. 2024. 05:53Avec comme point de départ la présentation, sur les ondes de RDS, du parcours éliminatoire des Canadiens en 2010 pendant cette pause obligée, je me suis penché sur les performances en séries par un gardien depuis l’expansion de 1967. Je croyais que ce qu’avait accompli Jordan Binnington au printemps dernier serait suffisant, mais j’oubliais évidemment les grandes prestations du début des années 2000. Encore une fois, je me suis limité à une apparition par gardien. Bonne lecture!
10. Jaroslav Halak, MTL 2010 - (9-9 2,55 .923)
Seul gardien du palmarès à ne pas avoir su se retrouver en grande finale, il a transporté une équipe et toute une province sur ses épaules au printemps 2010. Sa performance contre les Capitals de Washington, champions de la saison régulière, restera longtemps gravée dans la mémoire collective.
9. Kirk McLean, VAN 1994 - (15-9 2,29 .928)
On se souvient rarement qu’il était un des meilleurs pour manier la rondelle et relancer l’attaque pour aider ses défenseurs. En 1994, il a aussi excellé pour effectuer les arrêts clés, voyant ses Canucks forcer un septième et ultime match en grande finale face aux Rangers de New York de Mike Richter.
8. Ron Hextall, PHI 1987 - (15-11 2,76 .908)
Rien de moins que le trophée Conn Smythe dans une cause perdante pour la recrue de 23 ans dans une finale contre une machine offensive dévastatrice à Edmonton. Ne vous fiez pas ici aux statistiques. On marquait beaucoup de buts à cette époque!
7. Ken Dryden, MTL 1971 - (12-8 3,01 .914)
On aurait pu se tourner vers son parcours de 1977, mais en 1971, Ken Dryden n’était qu’une verte recrue fraichement sortie de l’Université Cornell qui n’avait joué que six petites parties en carrière en saison régulière dans la LNH. Il mettra d’ailleurs la main sur le Conn Smythe un an avant de remporter le trophée Calder remis à la recrue par excellence.
6. Bernard Parent, PHI 1975 - (10-5 1,89 .924)
La conquête de la Coupe Stanley des Flyers en 1975 met un point d’exclamation sur ce que plusieurs considèrent comme la meilleure séquence de deux saisons consécutives par un gardien. C’est d’ailleurs en blanchissant les Sabres de Buffalo lors du sixième match de la finale que Parent devient le premier joueur de l’histoire de la LNH à remporter le Conn Smythe deux fois de suite.
5. Martin Brodeur, NJ 2003 - (16-8 1,65 .934)
La finale de 2003 en a été une de gardiens. Face aux Ducks d'Anaheim, Brodeur a réussi trois de ses sept jeux blancs en séries, un record qui tient toujours. Après avoir été retiré du match numéro cinq, il a rebondi lors du match ultime avec son septième blanchissage pour remporter une troisième coupe Stanley en huit ans.
4. Patrick Roy, MTL 1986 - (15-5 1,93 .923)
Encore ici, on aurait pu retenir la conquête de 2001 avec l’Avalanche alors qu’à 35 ans, Roy remportait un troisième Conn Smyhte, un record. Ou bien le parcours magique de 1993 et toutes ces victoires en prolongation. Revenons cependant un peu plus loin en arrière pour retrouver une recrue de 20 ans au masque blanc qui a fait écarquiller les yeux du monde du hockey avec sa performance au Madison Square Garden avec 44 arrêts dans une victoire en surtemps. Le reste fait partie de la légende.
3. Jean-Sébastien Giguère, ANA 2003 - (15-6 1,62 .945)
La photo de « Jiggy » recevant des mains de Gary Bettman le trophée Conn Smythe, la barbe trop longue en bataille, la mitaine encore à la main gauche et la mine déconfite me revient aussitôt. Pourtant je devrais me souvenir de ses cinq jeux blancs et de son taux d’efficacité qui était alors le meilleur de l’histoire en séries.
2. Tim Thomas, BOS 2011 - (16-9 1,98 .940)
Réalisant 798 arrêts, Tim Thomas éclipse, en 2011, la marque alors détenue par Kirk McLean. Plus impressionnant encore, son taux d’efficacité en grande finale face à des Canucks largement favori s’élève à .967 et montre une minuscule moyenne de buts alloués de 1.14. Avec un jeu blanc de 4-0 à Vancouver lors du match ultime, il remporte un troisième match numéro sept pour les Bruins.
1.Jonathan Quick, LA 2012 - (16-4 1,41 .946)
Aucun observateur n’attendait les Kings en 2012. À peine qualifiés en séries au dernier rang dans l’Ouest, ils ont néanmoins surpris les champions du calendrier régulier, les Canucks, en cinq rencontres sur les épaules d’un Jonathan Quick magistral. Il ne s’inclinera que quatre fois au total dont deux défaites dans une finale contre les Devils où il n’allouera que sept buts en six rencontres. Son taux d'efficacité de .946 demeure la meilleure dans l’histoire de la LNH.
Terry Sawchuk, DET 1952 : Toutes les statistiques n’étaient pas disponibles à cette période et il ne se qualifie ici, mais il faut tout de même souligner ses huit victoires en autant de matchs n’allouant, au passage que cinq buts à l’adversaire pendant la conquête de la Coupe Stanley des Red Wings, Wow!!!
Mentions honorables: Dominik Hasek (2002), Cam Ward (2006), John Vanbiesbrouck (1996), Gerry Cheevers (1970), Ed Belfour (1999), Chris Osgood (1998), Miikka Kiprusoff (2004)