Très populaire et plutôt actif sur les réseaux sociaux, Max Domi compte près de 400 000 abonnés sur Instagram, mais il s’est montré plutôt discret depuis que la LNH a interrompu son calendrier il y a deux mois. Cantonné chez lui à Toronto, l’attaquant de 25 ans s’entraîne comme il peut et attend de voir ce qui arrivera, dans la vie de tous les jours comme au hockey.

 

«Tout le monde est affecté à sa manière. Ce sont des moments difficiles pour tout le monde, a dit Domi dans le cadre d’une conférence téléphonique organisée par le Canadien. Chacun doit faire sa part, il faut rester à la maison et suivre les directives. Il faut demeurer patient et rester positif. Quant à savoir quand on va revenir au jeu, il y a tellement d’éléments inconnus. Si c’est sécuritaire de jouer, tout le monde sera heureux de sauter dans le feu de l’action. Mais il faut aussi considérer la santé des gens autour comme les thérapeutes, les médias, les entraîneurs et les dirigeants. J’ai confiance que la ligue et l’association font leur possible pour trouver la meilleure solution. On veut tous jouer, mais on ne veut pas se retrouver dans une position où ça serait dangereux.»

 

Et quand Domi parle de santé et de sécurité, il est possiblement plus préoccupé que la moyenne des joueurs de la LNH. Vivant avec le diabète, il ne veut pas courir le risque de contracter la COVID-19, puisqu’il serait sujet à beaucoup de complications s’il était infecté par le virus.

 

« On ne sait pas ce qui nous attend. Tout ce qu’on peut faire, c’est rester chez soi et s’entraîner. La LNH et l’Association des joueurs travaillent ensemble, mais la situation change à chaque jour. Tout le monde est préoccupé et personne ne veut contracter le virus. Étant diabétique de type 1, c’est certain qu’il y a de l’inquiétude, mais en même temps, on ne sait pas du tout comment chacun peut être affecté. Le fait que je sois diabétique de type 1 ne change pas grand-chose et je me comporte de la même façon que si je ne vivais pas avec ça. J’essaie de rester en sécurité et en santé du mieux que je peux. »

 

Pas de spéculation

 

Alors que des villes et des régions du Canada et des États-Unis amorcent des déconfinements progressifs, certains scénarios de retour au jeu alimentent les rumeurs depuis plusieurs jours. L’hypothèse de réunir les équipes d’une même division dans une seule ville semble la plus logique. «Ce ne sont que des spéculations. Il n’y a rien de coulé dans le béton », mentionne Domi.

 

Même chose pour le format des séries qui pourrait impliquer vingt-quatre clubs et ainsi qualifier le Canadien.

 

«Là aussi il n’y a rien de décidé et ça demeure de la spéculation. Pour notre équipe, qu’on joue le premier match de la saison, le dernier ou la première partie des séries, on croit en nous à chaque soir. Peu importe ce qui va arriver, je suis certain que nous serons prêts à jouer.»   

 

À la fin de la saison, le contrat de Domi viendra à échéance. Cinquième attaquant le mieux rémunéré à Montréal, il recherchera possiblement une entente à long terme. Pour sa part, Marc Bergevin va se devoir répondre à deux questions embêtantes. Combien vaut réellement son joueur et à quelle position se retrouvera-t-il dans le futur?

 

« En ce moment, je ne pense pas du tout à mon contrat, explique Domi. Il y a tellement de choses plus importantes qui se passent à travers la planète. Je me préoccupe surtout de rester en sécurité, être prêt lorsque l’action va reprendre et voir à ce que toute ma famille soit bien. On vit une période folle. Quand tout va se calmer, on commencera à regarder ça. »

 

Quant à sa position, il n’a pas caché qu’il préfère être utilisé au centre. Avec l’émergence de Nick Suzuki, la fiabilité de Phillip Danault et l’avenir prometteur des jeunes Jesperi Kotkaniemi et Ryan Poehling, c’est possiblement un rôle d’ailier qui l’attend à Montréal, meme s’il semble moins efficace et heureux à ce poste.

 

Une belle cause

 

Pendant le confinement, Max Domi a trouvé le moyen de s’impliquer de belle façon en participant au défi ALL IN auquel ont participé plusieurs grandes vedettes et de nombreux athlètes. Lors de cet encan numérique dont les profits sont versés à des banques alimentaires en cette période de crise, l’attaquant du Canadien avait proposé un prix tout à fait unique : deux billets pour un match contre les Maple Leafs au Centre Bell, le transport en avion, une visite de l’usine Bauer et de l’équipement personnalisé, un chandail autographié…et, surtout, assister à la partie en compagnie de son coloré père Tie. Le gagnant a versé 17 000 dollars pour vivre cette expérience.

 

« Honnêtement, je ne paierais pas pour m'assoir à côté de mon père pendant une partie! C'est le genre de gars à qui tu ne veux pas poser de questions pendant le déroulement d'un match. Il est possiblement le gars le plus intense dans le building et je suis persuadé que ce sera une expérience intéressante. »

 

Ne pas lancer la serviette avec Max Domi