"Moitié plein, moitié vide"?
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 20:35 lundi, 6 juil. 2009. 06:00Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mes amis, mais le premier match de la série Canadiens-Bruins me rend plutôt perplexe en ce “lendemain de veille”!
Ce n‘est pas tellement le résultat final qui me préoccupe (il était logique de miser sur une victoire des favoris à domicile), mais plutôt l‘allure générale de la rencontre. Les Bruins n‘ont certainement pas joué à la hauteur de leur formidable rendement de la saison régulière et ma foi, à un certain moment, j‘ai vraiment cru que le Canadien allait se sauver avec la victoire. Il aura fallu encore cette fichue indiscipline (la pénalité à Gorges) pour venir gâcher la sauce.
Après le match, le vestiaire du Canadien respirait l‘optimisme. Les joueurs avaient raison de voir un peu de lumière au bout du tunnel après avoir offert un effort plus que respectable contre les Bruins. Pour Bob Gainey cependant, les choses étaient différentes: “Ce n‘est pas suffisant, il faudra en faire plus“, a-t-il dit sommairement, en apparence peu convaincu par ce qu‘il venait de voir. Alors, posons-nous la question à la veille du 2e match: “le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide”?
Je préfère de loin l‘attitude de l‘entraîneur. Le seul objectif qui tient au cours d‘une série, c‘est de remporter quatre matchs. Or, pour y arriver, il faut beaucoup plus qu‘un effort honnête. Tout doit être intégré au jeu: exécution, concentration, engagement, discipline, abnégation, respect des bases du hockey.
Or, si vous regardez de près différentes situations du match d‘hier, il y eut des failles visibles dans chacun de ces aspects. Voici quelques exemples. Carey Price a manqué de concentration en perdant la rondelle lors du premier but des Bruins; Tomas Plekanec n‘a pas respecté la base du jeu en ratant sa couverture sur le 2e but; Alex Tanguay a fauté sur le plan de l‘exécution en ratant un filet ouvert; Andreï Kostitsyn a-t-il quant à lui bien compris les notions d‘abnégation et d‘engagement? Et l‘indiscipline de Gorges et de Plekanec, alors?
Je ne suis pas un “gourou“ ni un “psy”, mais je présume que c‘est un peu ce genre de dissection du match qui passait par la tête de Bob Gainey après la rencontre. La défaite tenait à des choses précises de ce genre plutôt qu‘à un mauvais rendement collectif.
En vue du 2e affrontement (les Bruins devraient en principe être beaucoup plus coriaces), le Canadien doit donc trouver la façon de remplir “l‘autre moitié du verre”. Comment? Bonne question! En attaque, le problème demeure toujours criant: il n‘y pas de deuxième trio valable dans cette équipe! Bob Gainey a dû utiliser Glen Metropolit plus que prévu hier pour combler l‘inertie de Tomas Plekanec. Alors samedi, Higgins au centre entre les deux frères, peut-être? Promotion de Lapierre en certaines situations?
En défense, les avants devront améliorer nettement le support à leur collègues. Il faut désespérément apprendre à dégager correctement son territoire et idéalement, à en sortir plus rapidement. Là encore, l‘analyse de Bob Gainey est très juste en rapport avec la 3e période du match de jeudi. Quant à Carey Price, il devra réaliser qu‘en séries, la moindre perte de concentration peut être fatale. Globalement, cependant, il a fort bien fait.
Un mot en terminant sur Georges Laraque. Je sais que certains d‘entre vous ont remis en question sa place aux côtés de Koivu et Kovalev en 3e période et votre doute est compréhensible. Mais globalement, je crois sincèrement que le gros joueur du Canadien a joué parfaitement son rôle hier soir. Laraque a créé de l‘espace, il a rendu frileux certains joueurs des Bruins et a gardé la retenue qu‘il fallait pour ne pas écoper de pénalités stupides. Il a même eu quelques chances de marquer.
Bon, là-dessus, prenons quelques heures pour oublier le hockey. J‘ai le très grand bonheur d‘aller à Fenway Park pour la toute première fois de ma vie en compagnie de mes collègues ce soir. J‘ai vraiment très hâte de vivre la magie de ce stade légendaire.
A bientôt mes amis.