La saison de hockey est terminée et c'est le temps de penser aux vacances. Presque, car il y a le repêchage dimanche au New Jersey. Mais quelle saison ce fût, qui a débuté avec trois mois de retard.

Vous souvenez-vous quel était le mot à la mode durant le lock-out? BOYCOTT! Les amateurs allaient déserter les amphithéâtres; on promettait de ne plus regarder un match à la télé et les commanditaires allaient dépenser leur argent ailleurs. Rien de tout cela ne s'est produit. Au contraire, l'avenir est prometteur pour la LNH.

Les arénas ont été remplis à 97,5% de leur capacité, en hausse de 2,6%. À la télévision, NBC a augmenté son auditoire de 15% et selon toutes les prévisions, les revenus vont augmenter d'un milliard par année au cours des trois prochaines années. Au Canada, les droits de télédiffusion viennent à échéance au terme de la prochaine saison. Ce sera la guerre entre les réseaux de télévision.

Ceci étant dit, la LNH a quelques dossiers à régler, le premier étant l'interminable saga des Coyotes de Phoenix. Le 2 juillet c'est la date à retenir. Si Glendale ne s'entend pas avec RSE à cette date, ce sera bye Phoenix! Et pour aller où? C'est la grande question.

SEATTLE, VRAIMENT?

Selon ce qu'on dit, Seattle serait le 1er choix de la LNH.

Récemment, j'écoutais une entrevue du journaliste Geoff Baker sur une radio internet. Baker a déjà travaillé pour le journal «The Gazette» à Montréal, il suit les activités des Mariners pour le «Seattle Times», il parle français et possède un condo à Glendale, à deux coins de rue de l'aréna des Coyotes. Presque trop beau pour être vrai.

Baker qui s'y connaît en hockey, expliquait que le KEY Arena peut accueillir 11 000 personnes pour un match de hockey. Mais 2 000 sièges ont une vue obstruée. La ville devrait aussi dépenser quelques millions de dollars pour que l'amphithéâtre réponde aux exigences de la LNH. Ce qu'elle ne fera pas avant les prochaines élections à Seattle cet automne.

Quant au projet de nouvel édifice, le protocole d'entente entre Seattle et le promoteur prévoit que la participation de la ville est conditionnelle à la venue d'une équipe de la NBA. Selon les experts, modifier le protocole ne serait pas un obstacle insurmontable, mais encore là, Baker croit que rien ne sera fait avant les prochaines élections. Dans ces circonstances, peut-on sérieusement considérer Seattle comme le plan B de Gary Bettman?

À mon avis, la question qu'on doit se poser est la suivante : quelle ville en Amérique peut accueillir une équipe de la LNH, être opérationnelle le 3 juillet et jouer au hockey au mois d'octobre? Vous avez probablement trop de doigts dans une main pour les compter.

Bettman ne veut pas aller à Québec. Dans le cadre d'une expansion, peut-être, mais certainement pas y transférer une équipe. Kansas City? Oubliez ça, le maire lui-même a déclaré que sa ville n'était pas sur les rangs. Las Vegas? Je n'y crois pas. Par contre, Bettman pourrait-il cacher un lapin dans son chapeau? Une ville dont personne ne parle. Houston, par exemple, qui a son amphithéâtre et qui a déjà manifesté un certain intérêt. Mais si c'était le cas, il y aurait sûrement eu des rumeurs. Alors, que reste-t-il?

La réponse mardi prochain.

LE DERBY VINCENT LECAVALIER

Soudainement, la course aux joueurs autonomes vient de prendre une nouvelle tournure avec le rachat du contrat de Vincent Lecavalier. Il sera probablement le joueur autonome le plus convoité. Le Canadien devrait-il être dans la course? Chose certaine, il en a les moyens et a de la place sur sa masse salariale pour la saison 2013-2014. À quel prix maintenant. Lecavalier a déjà annoncé qu'il voulait un contrat à long terme et comme il aura l'embarras du choix, on parle de 5 ans à 4 ou 5M$ par année probablement. Et il faudra "tasser" un joueur de centre pour lui faire de la place.

Vous avez encore une semaine pour vous faire une idée

Il y a aussi le dossier des Jeux de Sotchi qui devrait être réglé sous peu. On dit que l'affaire est maintenant entre les mains des avocats qui sont à rédiger l'entente.

Dimanche, ce sera le repêchage, la période de rachat de contrat jusqu'au 4 juillet et les joueurs autonomes dès le lendemain.

Quelque part au mois d'août, Hockey Canada devrait tenir un 1er camp d'évaluation en vue des Jeux de Sotchi et en septembre, ce sera l'ouverture des camps d'entraînement. Le sport et la LNH sont des roues qui n'arrêtent jamais de tourner. Parlez-en aux gens de Boston. Ils n'ont pas eu le temps de faire leur deuil de la défaite des Bruins que l'affaire Aaron Hernandez leur a sauté en plein visage.

BONNE VACANCES!

Mais moi, je vais me permettre de décrocher. Avant de vous laisser pour l'été, j'aimerais vous dire que j'ai beaucoup apprécié vous parler grâce à cette chronique. Il s'agissait pour moi d'une nouvelle expérience en presse écrite que j'espère bien reprendre à l'automne. J'ai lu tous vos commentaires avec beaucoup d'intérêt. De toute évidence, vous êtes des passionnés de sport. L'important c'est de mettre les choses en perspective.

Comme dirait mon ami Joël Bouchard, on ne guérit pas le cancer, on fait juste parler de hockey.