Malgré l’absence des formations canadiennes dans cette danse du printemps qui s’est amorcée au cours des derniers jours, il est tout de même intéressant de jeter un regard sur certains joueurs qui attirent notre attention en raison de leur provenance.

Natif de Hull (Gatineau), ancien des Voltigeurs de Drummondville (LHJMQ) où il a été nommé recrue de l’année en 2004-2005 et ancien capitaine de l’Intrépide de Gatineau (midget AAA), Derick Brassard est un compétiteur né.

Il ne cesse de faire écarquiller les yeux vis-à-vis sa progression et son cheminement des dernières années, lui qui avait été un choix de 1re ronde (6e au total) par les Blue Jackets de Columbus lors de la séance de sélection de 2006.

Échangé en avril 2013 en compagnie de Derek Dorsett, John Moore et d’un choix au repêchage en retour de Marian Gaborik et de joueurs des ligues mineures, cette transaction aujourd’hui fait bien faire paraître l’organisation des Rangers de New York.

Une formation dirigée de main de maître par Alain Vigneault, ancien entraîneur-chef des Olympiques de Hull. Par ailleurs, Brassard (Columbus) avait à l’époque été grandement courtisé par l’organisation des Sénateurs d’Ottawa, avant l’acquisition des services de Kyle Turris des Coyotes de Phoenix.

Du haut de ses 6 pieds 1 pouce et 200 livres, ce joueur de grand talent au niveau des habilités offensives est reconnu pour ses qualités de patineur et doté d’un instinct de marqueur et d’une grande détermination en raison de l’obssession qui l’habite pour ce sport.

Brassard ne cesse d’impressionner par le niveau de maturité qu’il a su greffer à son jeu, ce qui fait de lui aujourd’hui une des pierres angulaires de la formation new-yorkaise et une des têtes d’affiche de la Ligue nationale de hockey. D’ailleurs, Brassard joue de grosses minutes dans les moments critiques de sa formation.

Après avoir connu sa meilleure saison au niveau des buts, avec un grand total de 27 et une fiche globale de 58 points lors de la dernière campagne, Brassard, par sa récolte d’un but et trois passes dans les deux premières parties de la série les opposant aux Penguins de Pittsburgh, ne fait que confirmer l’importance de son jeu dans les succès des Blueshirts.

Malgré toute l’attention qu’on lui accorde chez l’adversaire, Brassard est passé dans les dernières années de « beau » joueur à « bon » joueur, lui qui inévitablement pourrait être reconnu comme un joueur d’exception éventuellement, en raison de ses succès grandissants en séries éliminatoire. Il faut rappeler que Brassard a connu une récolte de neuf buts et sept passes pour un total de 16 points lors des séries de 2014-2015.

Les prochains dossiers de Pierre Dorion

Fraichement nommé dans ses nouvelles fonctions de directeur général de la formation ontarienne et animé par de bonnes intentions, le nouveau DG des Sénateurs, Pierre Dorion, aura connu une première semaine exigeante vis-à-vis ses nouvelles responsabilités.

Pierre DorionEn premier lieu, d’avoir eu à annoncer au personnel hockey en place le non-retour de ceux-ci dans leurs fonctions lors de son premier véritable point de presse aura été une de premières décisions d’importance, tant au niveau professionnel que personnel. Même si tout cela n’aura pas nécessairement ébranlé les colonnes du temple et que plusieurs s’y attendaient.

Par la suite, d’avoir vu que les Bruins de Boston, par l’entremise de Don Sweeney (DG), confirmer le retour de Claude Julien à la barre de l’équipe pour la prochaine saison aura éliminé fort possiblement l’option numéro 1 des Sénateurs dans la recherche du successeur de Dave Cameron, ce qui aurait été un choix naturel pour Pierre Dorion et les Sens.

Dave Cameron, qui de son côté en a profité jeudi dernier pour remercier pour une dernière fois les gens de la capitale nationale (médias et autres) pour le support des dernières années, tout en ne rajoutant pas du bois dans le poêle suite aux commentaires du propriétaire Eugene Melnyk. Cameron a tout de même tenu à souligner son incompréhension de ces propos tenus par le propriétaire trois semaines avant la fin du calendrier régulier.

Un professionnalisme de sa part dans ses commentaires qui lui servira fort possiblement à se dénicher un nouvel emploi dans le circuit éventuellement, ou du moins l’empêcher de se fermer des portes dans ce milieu tissé serré.

Pour Pierre Dorion, présent au Championnat du monde des moins de 18 ans à Grand Forks aux États-Unis, le travail ne fait que commencer. Le tirage au sort du 30 avril prochain concernant le rang de sélection pour les formations exclues des présentes séries, l’embauche d’un entraîneur-chef et du personnel l’accompagnant, en plus de la séance de sélection de juin prochain à Buffalo et du marché des joueurs autonomes du 1er juillet. Tout cela représentera un travail colossal pour celui qui tentera d’imprégner ses propres marques sur la franchise des Sénateurs d’Ottawa.

Si le vieil adage mentionne que les bons gardiens peuvent faire de bons entraîneurs, il est aussi vrai que le bon mariage entre un entraîneur-chef et son directeur général peut contribuer aux succès d’une formation.

Sans un grand état d’urgence dans l’embauche du prochain entraîneur-chef des Sens, en raison de certains candidats qui pourraient devenir éventuellement disponibles, l’exercice ne s’annonce pas nécessairement des plus faciles pour attirer un instructeur de notoriété en raison des nombreux changements de garde effectués au cours des dernières années.

Une réalité qui nous porte à croire que pour les plus expérimentés qui pourraient-être disponibles, Ottawa ne figurera pas en haut de liste comme premier choix de prochaine destination, à moins d’une offre monétaire importante et d’un contrat de plusieurs années.

Entre-temps, plusieurs noms seront avancés par rapport à l’intérêt envers un de ces 30 postes les plus convoités dans le meilleur circuit de hockey de la planète. Une nomination qui au préalable devra être identifiée par un profil clairement défini en ce qui a trait au nouveau candidat recherché.

Un candidat qui, selon plusieurs, devra faire preuve de grande rigueur à plusieurs niveaux, là où les Sénateurs ont échoué dans plusieurs facettes, que ce soit par un plus grand engagement au niveau du jeu défensif ou par l’amélioration des unités spéciales, qui ont représenté un des plus grands talons d’Achille de l’édition 2015-2016.

Beaucoup de travail et de pain sur la planche pour le nouveau directeur général, mais qui en bout de ligne servira de beau défi à celui qui ambitionnait d’obtenir ce poste suite au départ de Bryan Murray.

En terminant, je tiens personnellement à souhaiter un prompt rétablissement à monsieur Jacques Demers, homme de grande foi et apprécié de tous!