MONTRÉAL – Les Rangers de New York sont revenus de l’arrière à deux occasions et ils ont ensuite trouvé le moyen de s’emparer de l’avance, mais c’était avant que le Centre Bell s’effondre sur eux.

Les piliers des Rangers n’ont pas craint d’admettre que cette défaite - provoquée par le but égalisateur à moins de 18 secondes de Tomas Plekanec – était pénible à avaler.

« Évidemment, c’est poche, très poche », a soupiré le capitaine Ryan McDonagh qui a vu Plekanec faire exploser l’amphithéâtre montréalais à partir du banc des siens.

« On était à 17 secondes de s’emparer d’une avance de 2 à 0, mais c’est le hockey et il faut apprendre de ce qui est arrivé. On doit aussi avoir confiance en notre groupe, on est quand même dans une bonne position pour retourner à domicile », a-t-il tenu à préciser.

Aux dires d’Alain Vigneault, ce but de Plekanec est survenu à la suite d’un concours de circonstances.

« J.T. Miller a bloqué un lancer de (Shea) Weber quelques secondes plus tôt. (Michael) Grabner était un peu à l’écart de sa position et (Nick) Holden avait brisé son bâton juste avant. Sans ça, il aurait probablement été en mesure d’arrêter cette passe dans l’enclave. Ce sont des choses qui arrivent comme la passe avec la main sur leur premier but », a relevé Vigneault.

Le pilote des Rangers faisait référence à une rondelle touchée par Andrei Markov plusieurs secondes avant le but. Le geste a été jugé légal par les arbitres, la rondelle a quitté le territoire des Rangers avant d’y revenir pour le but de Jeff Petry.

Quant au gardien Henrik Lundqvist, il reprenait encore son souffle quand il a essayé d’expliquer le revirement in extremis.

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« Elle fait partie des (défaites) difficiles, mais ça arrive et on va se regrouper pour être prêts pour les matchs à domicile », a admis l’auteur de 54 arrêts, un sommet dans sa carrière de 12 saisons.

Le Suédois avait une idée approximative de son nombre d’arrêts, mais cette statistique était loin dans ses pensées.

« Je le sais, environ, mais ce n’est pas important. On a perdu et en tant que gardien, tu ne peux pas marquer donc tu te bats toujours pour donner une chance à ton équipe de gagner. C’était mon approche pour la prolongation », a-t-il expliqué.

Au final, les Rangers se retrouvent à égalité 1-1 dans cette confrontation. Dans leur histoire, ils ont abouti dans cette situation à 47 reprises et ils ont remporté 24 séries contre 23 défaites. Disons que le coussin aurait été nettement plus confortable avec une priorité de 2-0. Ils ont perdu seulement deux fois (17-2) dans de telles circonstances.

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Malgré ce contexte moins favorable, les Rangers se disent persuadés que le revers encaissé à Montréal n’affecterait point le reste de leur série contre le Tricolore.

« Je ne pense pas que ça va nous déranger si je me fie à l’attitude de notre équipe », a déclaré McDonagh qui a été, et de loin, le joueur le plus utilisé des siens (33 :12).

« On va prendre quelques heures pour s’apitoyer sur notre sort et on va repartir la machine ensuite. C’est ainsi que ça fonctionne en séries », a rappelé Alain Vigneault.

L’entraîneur des Rangers a poussé la note un peu plus loin quand il a été questionné une autre fois sur cette possibilité.

« Je pense que lorsque la rondelle va tomber sur la patinoire pour le troisième match, on ne s’en souviendra même pas. On va s’atteler à ce qu’on doit faire sur la patinoire pour se mesurer à une bonne équipe », a jugé le Québécois.

Coincés dans leur territoire

Lors de la rencontre initiale de cette série, les Rangers ont contrôlé l’action à partir de la deuxième période. En fait, leur rendement a été étincelant après le premier entracte. Vendredi soir, ils ont plutôt peiné à quitter leur territoire et ils ont l’intention de corriger cette lacune sans tarder.

« Je trouve qu’ils ont fait un bon travail pour garder la rondelle dans notre territoire dans ce match et c’est ce qui nous a fait mal. Ils ont travaillé fort pour contrer nos sorties et c’est ainsi qu’ils ont généré leurs deuxième et troisième chances de marquer sur les séquences », a observé Lundqvist.

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« Notre première partie avait été très bonne. Dans celle-ci, on a concédé un peu trop d’occasions dans notre territoire et on avait de la difficulté à sortir de notre zone », a admis Rick Nash qui a compté le deuxième but des siens sur un superbe tir.

Le scénario s’est poursuivi en prolongation alors que le Canadien s’est avéré plus menaçant.

« Je pense qu’on aurait pu mieux (dans la période supplémentaire). Ils ont accompli un bon travail sur l’échec-avant et ils ont eu plus de chances que nous », a reconnu J.T. Miller.

Bien sûr, leur entraîneur avait déjà remarqué le tout.

« Il faut donner crédit au Canadien, leur échec-avant, surtout le long des rampes, a été efficace. On va prendre la prochaine journée pour analyser quelques aspects sur lesquels on peut mieux faire », a-t-il précisé.

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Chose certaine, les Rangers vont imiter le Canadien en faisant converger plus de ressources vers le filet adverse.

« Ce sont là que les buts sont marqués. C’est une chose qu’on pourra essayer de faire davantage », a proposé McDonagh.