Voilà le mot qui nous vient à l’esprit lorsqu’on pense à l’éclosion de Sean Couturier. Cet ancien produit de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) présente une fiche de 25 buts (4 buts gagnants) et 20 passes cette saison, avec un différentiel de plus-16.

 

Fort possiblement inspiré par la renaissance du vétéran Claude Giroux, l’ancien récipiendaire des trophées Michel-Brière (2010-2011), Jean-Béliveau (2009-2010) et Mike-Bossy (2010-2011) dans la LHJMQ représente aujourd’hui le profil du joueur de centre de premier niveau idéal pour n’importe quelle équipe du meilleur circuit au monde.

 

Plus mature et plus fort physiquement, du haut de ses six pieds, trois pouces et de ses 210 livres, l’ancien des Voltigeurs de Drummondville ne cesse de faire écarquiller les yeux par la qualité de son jeu.

 

Que ce soit au niveau de la production offensive ou de sa grande responsabilité dans les deux sens de la patinoire, ce qui impressionne le plus dans le jeu de Couturier, c’est son grand désir de se dépasser et repousser les limites soir après soir.

 

« With hard work and perseverance there are no limits to what you can achieve. » Une expression qui colle très bien à la peau de celui qui totalise dix buts et cinq passes à ses dix dernières parties, dont six buts à ses trois derniers matchs.

 

Le joueur de centre de 25 ans est utilisé en moyenne de 20 à 22 minutes par partie, et ce, dans des moments critiques du match. Tout en se gardant une certaine réserve dans le jeu des comparaisons, je me demande est-ce que Sean Couturier est en train de devenir une version 2.0 de l’ancien du Lightning de Tampa Bay, Vincent Lecavalier? Surtout par rapport à la place qu’occupait le francophone au sein du circuit de la LNH.

 

La plus grande attention que lui accorde l’adversaire dernièrement démontre que Couturier fait maintenant partie du plan de match de ses opposants.

 

Par son ardeur au travail et sa grande détermination, il veut démontrer qu’il peut faire partie de l’élite de la LNH. Disons que dernièrement, il se donne les moyens de réussir.

 

Cela peut paraître déraisonnable et démesuré aux yeux de certains, mais tôt ou tard, on identifiera Couturier comme l’un des meilleurs de la LHJMQ qui auront su faire leur marque dans la cour des grands.

 

Lié contractuellement aux Flyers de Philadelphie jusqu’à la conclusion de la saison 2021-2022, sans clause de non-échange, le principal concerné représente le profil type recherché par l’organisation pennsylvanienne.

 

De plus, sous peu, Couturier risque de représenter une réelle aubaine pour le directeur général Ron Hextall considérant le salaire de 4,3 millions de dollars par saison qui lui est versé.

 

Bref, quand il est question des anciens représentants de la LHJMQ qui évoluent aujourd’hui dans LNH, on ne parle pas nécessairement de la quantité, mais on peut certainement se réjouir d’avoir une certaine qualité qui ne cesse d’attirer l’attention.

 

LNH : modèle d’affaires revu et corrigé!

 

Sage décision du Club de hockey Canadien dans le dossier Victor Mete, alors qu’on a décidé de pousser plus loin le processus d’évaluation dans son cas en le gardant avec le grand club.

 

Victor MeteEncore plus important, Mete a bénéficié de la confiance de son entraîneur samedi soir dernier, alors qu’on l’a utilisé sur une base régulière face aux Bruins de Boston. Il a profité d’un temps d’utilisation plus que raisonnable de 17:35 et Claude Julien s’est assuré de le placer dans de bonnes conditions.

 

Au contraire d’il y a quelques années, la nouvelle réalité de la LNH permet aux défenseurs de plus petit format de faire de plus en plus leur place en raison de leur haut niveau d’habilités offensives. Ils sont talentueux à tous les niveaux, autant côté patin que côté qualité de jeu avec la rondelle et surtout au niveau de la prise décisionnelle.

 

Ce modèle d’affaires, revu et corrigé, est de plus en plus présent et mis en application chez plusieurs autres formations du circuit Bettman. Les Bruins en représentent un bel exemple, alors qu’on a fait de la place pour les jeunes, comme en témoigne le temps d’utilisation de Charlie McAvoy (21:18) et de Matt Grzelcyk (20:05).

 

À travers la LNH, il y a plusieurs exemples du genre. Outre Mete et McAvoy, on peut aussi penser à Will Butcher (New Jersey) et Samuel Girard (Colorado). Bref, tous des défenseurs avec un physique de l’emploi qui n’aurait certainement pas répondu aux exigences du passé. 

 

L’esprit visionnaire de certains directeurs généraux, au cours des dernières années, qui ont décidé de devancer les échéanciers est en train de rapporter. Ces mêmes équipes ont, en grande partie, aujourd’hui, retrouvé le chemin du succès.

 

Les Predators de Nashville, prétendants aux grands honneurs, en sont le meilleur exemple.

 

Rangers : quand le leadership se manifeste!

 

Au terme de la cuisante défaite de 7-2 des Rangers de New York, samedi soir dernier, face aux  Islanders, l’entraîneur-chef des Blue Shirts, Alain Vigneault, a tenu à louanger la performance de ses rivaux.

 

Henrik LundqvistTout en reconnaissant publiquement le manque de compétitivité des Rangers dans ce match, on doit dire que la sortie du vétéran gardien de but Henrik Lundqvist, qui a été appelé en relève d’Ondrej Pavelec en début de 2e période, n’est certainement pas passée inaperçue.

 

Lundqvist a tenu à dénoncer ses coéquipiers d’avoir ruiné une de ses rares journées de congé, en le forçant à venir en relève de Pavelec, qui avait été laissé à lui-même.

 

À mes yeux, Lundqvist a su faire preuve d’un leadership qui se devait d’être manifesté, la seule ombre au tableau : devait-il le faire aussi ouvertement? N’aurait-il pas eu intérêt à attendre d’être dans le vestiaire, à l’abri des caméras? Telle est la question.

 

Chose certaine, quand on dit que le leadership doit davantage se définir par des actions que par des paroles, on ne pourra jamais reprocher à ce vétéran d’expérience de ne pas avoir été présent au cours des dernières années.