Malgré le revers de 4-3 samedi soir dernier face aux Coyotes de l’Arizona, la troupe de Dave Cameron a de quoi être satisfaite de son mois de novembre, avec une fiche de 7-2-3, soit 17 points sur une possibilité de 24.

Au-delà du dossier lors du dernier mois, la troupe ottavienne compile une fiche globale de 12-6-5, ce qui lui permet de pointer le bout du nez au deuxième rang de la division Atlantique du circuit Bettman.

Voilà un mois de novembre intéressant qui aura permis, entre autres, d’améliorer le niveau de régularité dans certaines phases de jeu qui faisaient grandement défaut en lever de rideau.

Une moyenne de buts marqués de 3,16, comparativement à 2,33 buts alloués et un rendement de plus de 30 % en avantage numérique, soit 10 buts en 33 tentatives, ont représenté les éléments les plus importants de ce revirement de situation chez les Sénateurs.

Sur le plan individuel, pas de doute que certains sont sortis de leur coquille sur le plan offensif et ont contribué au succès de la formation sur une base régulière. Erik Karlsson (5-10) et Bobby Ryan (4-8) ont été les chefs de file.

Or, il ne faudrait pas oublier la contribution offensive des troisième et quatrième trios lors de ce dernier mois. Cette profondeur au sein de l’équipe a permis de soustraire une pression additionnelle à certains joueurs de premier niveau.

À cette date l’an passé, les Sénateurs avaient de la difficulté à jouer pour ,500, ce qui avait mené au congédiement de Paul MacLean.

Anderson fait preuve de constance

Craig AndersonAyant obtenu dix des douze derniers départs de sa formation, dont les sept derniers, Craig Anderson a su répondre à l’appel de son entraîneur dans un contexte fragilisé.

En raison de la potentielle « commotion» d’Andrew Hammond, qui a été placé sur la voie d’évitement depuis quelques semaines, le vétéran Anderson a bénéficié d’une surutilisation, mais heureusement pour les Sens, il a assez bien géré le dossier dans les circonstances.

Au-delà des statistiques, Anderson (10-5-3 et deux jeux blancs en novembre), par sa façon de performer et de compétionner devant le filet autant au niveau de la sélection d’arrêts que de la gestion des temps forts dans son propre territoire, a su augmenter le niveau de confiance de sa brigade défensive. Une brigade beaucoup moins craintive quant aux erreurs et aux revirements.

Même si la saison est encore jeune de seulement quelques mois, combinée à une plus grande discipline dans leur façon de jouer, voire un meilleur engagement collectif et une défense plus étanche, les Sénateurs ont repris contrôle de leur propre destin. Ils n’ont plus à se soucier du rendement de leurs principaux rivaux dans l'Association de l’Est.

Un mois de décembre des plus exigeants

Bryan MurrayAvec un mois de décembre des plus ardus, comme pour la plupart des formations du circuit, le fait de disputer un grand total de 15 parties, dont 7 à domicile, ne représentera pas une mince tâche chez la formation ontarienne.

L’équipe est toujours privée de son gardien auxiliaire, Andrew Hammond. Cela pourrait représenter une faiblesse marquée par rapport à leurs adversaires, et ce, même si le calendrier de décembre impliquera seulement une séquence de matchs aller-retour à la fin du mois.

Une blessure dans le cas d’Hammond, qui méritera une attention particulière. Si la situation perdure, cela pourrait forcer le directeur général Bryan Murray à procéder à une transaction pour acquérir un gardien avec un certain niveau d’expérience dans la LNH, question de sécuriser cette position si névralgique. Un dossier qui sera à suivre avec grande attention.

Des gardiens qui « abusent » du système?

Je réitère ce que j’ai mentionné dans ma précédente chronique : « Oui, à l’occasion, les gardiens sont en quelques sorte un peu délinquants. Que ce soit par la grosseur de leur équipement, leur "simulation" face à l’obstruction dans leur peinture bleue ou sur les sorties autour de leur filet ».

Sans les accuser directement d'être des tricheurs, (le terme « abuseurs » serait plus approprié), je suis loin d’être convaincu que cela va ralentir les ardeurs des Chris Kreider et Brad Marchand de ce monde d’agir de la sorte. Pour l’instant, les gardiens bénéficient de la grâce des officiels lors de moments critiques, mais le risque de l’effet boomerang pourrait se faire sentir si la situation persiste.

Henrik LundqvistClaude Julien (Bruins) et Alain Vigneault (Rangers) sont entrés dans une véritable guerre de mots à la suite de l’affrontement de vendredi dernier, tout ça en raison du geste controversé de Brad Marchand vis à vis Henrik Lundqvist. Le joueur des Bruins aurait volontairement donné un coup de genou à la tête du vétéran gardien de but de la formation new-yorkaise, selon les dires de Vigneault.

Penser un seul instant que la peste des Bruins n’avait aucune intention de déranger ou provoquer sur cette séquence de jeu serait naïf. En contrepartie, l’exagération de Lundqvist et de plusieurs autres gardiens au sein du circuit témoigne assez bien du grand défi auquel sont confrontés les officiels soir après soir.

Un contexte où les joueurs en attaque n’ont jamais été aussi présents dans le demi-cercle de protection. Une plus grande liberté leur est concédée, en raison du cadre très restrictif, qui est imposé aux défenseurs lors du marquage devant le filet.

Le débat sur l’abus potentiel de certains gardiens de but semble de nouveau faire surface. Ces derniers tentent à l’occasion d’influencer la décision des officiels, tout comme plusieurs autres attaquants ou défenseurs.

Pas plus tard que samedi dernier, Anders Lindback (Arizona) a tenté de renverser une décision. Lors de l’affrontement face aux Sénateurs, le gardien a réagi de façon à influencer l’arbitrage.

Sur le deuxième but de Mike Hoffman, Alex Chiasson était à la limite de la peinture bleue et a accidentellement touché Lindback à la tête avec son coude. Or, malgré la contestation de l’entraîneur Dave Tippett, la décision n’a pas été renversée par les officiels en charge.

Nul doute que les hauts dirigeants de la LNH devront se pencher sur cette problématique avant que cela ne devienne une plaie de plus en plus difficile à guérir. On ne voudrait pas vivre la situation qui perdure au soccer professionnel depuis plusieurs années et que cela devienne contagieux au fil du temps.